La Saint-Barthélemy



Août 1572, trente-neuf ans après le massacre des calvinistes, et neuf ans après le massacre de Wassy, vient le massacre de la Saint-Barthélemy. Les catholiques et les protestants sont toujours dressés les uns contre les autres, et cela depuis quarante ans. Des émeutes éclatent dans Paris, Catherine et le duc d'Anjou se rendent chez le roi pour le prévenir que les huguenots menacent de se faire justice. Les Guise de leur côté sont sur leur garde. Tous les historiens sont d'accord sur le fait que la Saint-Barthélemy n'a en aucun cas été préméditée, mais décidée par une femme seule. Mais une femme qui a peur. En effet, dans la nuit du 23 août on révéla à Catherine que Coligny préparait un nouveau coup. Le projet comportait l'assassinat de la reine, de ses enfants et du roi de Navarre, protestant trop tiède. Est-ce que Catherine l'a cru ? Ce même soir Pardaillan gentilhomme gascon cria au visage de Catherine que les huguenots feraient justice eux-mêmes si le roi ne faisait pas. Ainsi germa dans l'esprit de Catherine le fait qu'il fallait tuer tous les chefs huguenots. Il restait maintenant à décider le roi. Après maintes hésitations Catherine parvient à arracher au roi malade la sentence de mort.  "  Eh bien ! par la mort Dieu, soit ! mais qu'on les tue tous, qu'il n'en reste pas un pour me le reprocher après " Catherine n'en attendait pas autant. Elle remonte dans ses appartements pour y tenir conseil. On y dresse une liste de cinq ou six noms, Navarre et Condé sont épargnés car ils ont du sang des Bourbons. Coligny est condamné. Pour exécuter ce travail Catherine fait appel aux milices parisiennes, elle ne se doute pas encore que cela va déclencher des horreurs. Catherine n'aime pas les chefs protestants, mais ce à quoi elle n'a pas pensé , c'est que les bourgeois catholiques de Paris n'aiment pas les protestants de Paris. Durant cette nuit d'incroyables décisions furent prises. Le lendemain 24 août c'est un dimanche et c'est la fête de Saint-Barthélemy. Comme prévu bientôt le tocsin doit sonner... mais c'est un coup de feu qui retentit. Catherine et le roi envoient un messager au duc de Guise pour lui demander de se retirer dans ses appartements, ce qui signifie d'arrêter les hostilités. Mais il est trop tard l'amiral est déjà mort....on a pas attendu le tocsin, signal de départ de la tuerie. Le corps de l'amiral de Coligny sera mutilé et transporté par morceaux à travers Paris. Le reste de son corps sera conduit à Montfaucon et pendu au gibet. Catherine de Médicis se hâte de faire sonner le tocsin, puisque le massacre a commencé finissons en . Alors commença le massacre dans tout Paris. " Deux cents ans plus tard au nom de la république on réédita cet exploit, toujours pour une idéologie, mais qui cette fois n'était pas religieuse "


Dernière Modification   05/05/18

© Histoire de France 1996