Napoléon Empereur



Le 10 mai 1804 le projet de proclamation de l'empire est voté par le Sénat à l'unanimité moins cinq voix. Article I. Le gouvernement est confié à un empereur Article II. Napoléon Bonaparte premier Consul actuel de la république, est Empereur des Français. Article III "La dignité impériale est héréditaire. Le 18 mai les sénateurs précédés d'un régiment de cuirassiers arrivent au château. Napoléon en uniforme de colonel de la garde les attend dans le grand salon. Puis Cambacérès s'avance et prononce "Pour la gloire comme pour le bonheur de la république le Sénat proclame à l'instant même Napoléon Empereur des Français. J'accepte répond l'Empereur, j'accepte le titre que vous croyez utile à la nation. Je soumets à la sanction du peuple la loi d'hérédité. Le prince impérial Joseph, frère de l'Empereur, est nommé grand électeur. Cambacérès archichancelier d'empire. Lebrun architrésorier. Eugène de Beauharnais archichancelier d'état, Murat grand amiral. Fesch, oncle de Napoléon, sera nommé grand aumônier, Talleyrand grand chambellan. Caulaincourt grand écuyer. Ségur grand maître des cérémonies. Quatorze maréchaux sont nommés Augereau, Bernadotte, Berthier, Brune, Davout, Jourdan, Kellermann, Lannes, Lefebvre, Masséna, Murat, Ney, Soult, Suchet. Fin mai s'ouvre le procès de Cadoudal et de Moreau. Le 28 juin, Cadoudal monte à la guillotine et meurt en criant "vive le roi !". Moreau est gracié par Napoléon qui l'autorise à partir pour l'Amérique. En octobre, Napoléon convoque le légat du pape pour lui signifier qu'il serait bon pour la religion que son sacre fut fait par la main du pape. Celui ci se fera prier. Une coalition se forme entre l'Autriche et la Russie. L'Autriche promet d'aligner une armée de 235000 hommes. Ce même 6 novembre, Villeneuve prend le commandement de la flotte à Toulon. L'amiral doit rallier les vaisseaux de l'amiral espagnol Gravina qui se trouvent devant Cadix. Ensemble ils doivent rejoindre l'escadre du contre-amiral Missiessy qui parti de Rochefort se dirige vers la Martinique. A Brest Ganteaume devait rallier Fort de France le plus rapidement possible, ainsi regroupé sous le commandement de Ganteaume, la flotte reviendrait vers l'Europe attaquer les vaisseaux anglais et forcer le passage de la Manche, enfin occuper le Pas de Calais pour protéger le débarquement de l'armée impériale en Angleterre. Le 2 décembre 1804 jour du sacre de Napoléon. Sans attendre, aussitôt couronné Napoléon offre sans conviction , la paix au roi d'Angleterre. Pour le roi Georges cette proposition allait à l'encontre de ce qui était en cours d'organisation "La troisième coalition " contre la France. Les députés Lombards sont reçus aux Tuileries, ils viennent offrir la couronne à Napoléon, qui s'empresse de l'accepter, nous sommes le 1er floréal an XIII. Napoléon charge Fouché de prévenir les journaux, les débats, la publicité et la gazette de France qu'ils ne vivront longtemps s'ils continuent à colporter les écrits des bulletins Anglais, de Francfort et d'Augsbourg. Le 6 prairial an XIII (26 mai 1805) Napoléon reçoit la couronne de fer des rois Lombards, il la pose sur sa tête en prononçant les paroles sacramentelles " Dio me l'ha data, guai a chi la toccera " Dieu me l'a donnée gare à qui la touchera. Quelques jours plus tard, le doge sollicite le rattachement de Gênes à l'empire. Le Tsar en apprenant la nouvelle dira " cet homme est insatiable, il est un fléau pour le monde il veut la guerre, il l'aura, et le plus tôt sera le mieux ! ". Après vingt jours de marche forcée, l'armée se concentre autour de Mayence. Ayant laissé vingt-cinq mille hommes à Boulogne, et cinquante mille en Italie, l'empereur dispose de cent quatre vingt mille Français, trente trois mille Bavarois, Badois ou Wurtembergeois. En face deux cent quarante mille Autrichiens et Russes auxquels il faut ajouter cinquante mille Anglais, Suédois et Napolitains. Mack entre en Bavière et remonte le Danube rapidement. L'armée française forte de sept corps, commandés par Bernadotte, Marmont, Davout, Soult, Lannes, Ney et Augereau, franchit le Rhin et prend position sur la rive droite. Le général Mack apprend alors avec stupeur que les trois ponts enjambant le Danube, sont aux mains de l'armée française. Mack capitule sans condition, Ulm est prise, nous sommes le 20 octobre 1805. Pendant ce temps sur mer se prépare la plus grande bataille navale, c'est Trafalgar, le 21 octobre la flotte française est anéantie, et l'amiral Nelson y trouve la mort. Le 13 novembre Murat et ses troupes entrent dans Vienne, Schönbrunn est occupée par Napoléon. Pour empêcher une éventuelle progression anglo-russe en Italie, Napoléon fait occuper Ancône, protestation du pape. Le 20 novembre Napoléon progresse vers le plateau de Pratzen. Le 28 l'empereur adoptera une tactique digne d'un fin stratège, car tout s'est produit comme il l'avait prévu. Les troupes françaises occupant Austerlitz et le plateau de Pratzen, Napoléon ordonne d'évacuer ces deux positions, qui sont comme il l'avait prévu occupées par les Austro-Russes. Il renforce son aile gauche, et place son aile droite plus faible en retrait en s'appuyant sur les villages de Sokolnitz, Telnitz et Moenitz. De ce fait il incite l'adversaire à quitter le plateau de Pratzen pour attaquer l'aile droite française volontairement dégarnie, alors Napoléon attaquera au centre, occupera le plateau, et se rabattra sur son aile gauche et surtout sur la droite. Le 2 décembre tout se déroule comme prévu au petit matin les Austro-Russes quittent le plateau de Pratzen et se dirigent sur l'aile droite de l'armée française qui tient le choc. Pendant ce temps Soult parvient au sommet du plateau au soir de ce 2 décembre, les Austro-Russes pris en tenaille entre le centre et les ailes, sont anéantis. Le 4 décembre l'empereur François demande la paix, il obtient de Napoléon le libre passage de l'armée russe. Il promet à Napoléon de ne plus entreprendre de guerre ?. La Prusse s'apprêtant à entrer dans la coalition change de tactique, elle signe avec la France le traité de Schönbrunn. Au traité de Presbourg l'Autriche doit payer cinquante millions d'indemnité et perd tout ce qui lui avait été accordé au traité de Campoformio. L'Autriche perd le contrôle des routes du Rhin et des Alpes. C'est la ruine du Saint Empire germanique. En cette année 1806 on imposera le sel, mais cet impôt sera plus équitable et moins lourd que la gabelle. En 1812, les impôts indirects seront devenus si importants qu'ils fourniront quarante pour cent des recettes. En 1999 nous avons fait mieux nous sommes à 47%

L'empire d'Occident

Rentré à Paris la veille, fortifié par ses victoires et surtout par les cinquante millions reçus de la main du vaincu, L'empereur va mettre de l'ordre dans les finances de l'état. Ce jour du 27 janvier 1806,  il réunit le conseil des finances et, découvre que c'est avec les fonds publics que les négociants réunis ont réglé les affaires de la France mais aussi celles de l'Espagne. " L'Espagne est  mon débiteur, et c'est moi qui lui fourni de l'argent !   puisqu'il en est ainsi, messieurs de la compagnie des négociants réunis m'abandonneront tout ce qu'ils possèdent, et l'Espagne me paiera ce qu'elle leur doit, ou ces Messieurs iront à Vincennes et j'enverrai mon armée à Madrid ". Le soir même le ministre des finances Barbé-Marbois est remplacé par Mollien. Le 6 février les biens des négociants sont mis sous séquestre, ils devaient au trésor quatre vingt sept millions. L'empereur peut dès lors remettre les finances sur pied. Il parviendra sans trop de peine à doubler le budget : il était en 1806 de six cent quatre vingt millions. Il créera pour ce faire, les impôts indirects que tous les régimes qui lui succéderont s'empresseront de garder. En l'honneur de la grande armée il décide la construction de l'arc de triomphe. Napoléon qui aspire depuis longtemps à réunir l'empire d'occident, décide que la Hollande actuellement sans pouvoir exécutif deviendrait un royaume sur lequel règnera son frère Louis. Puis Joseph est nommé roi de Naples. Pauline reçoit la principauté de Guastalla. Elisa et son mari règnent sur Lucques et Piombino. Murat reçoit le duché de Berg et celui de Clèves. Désiré et son mari Bernadotte reçoivent la principauté de Ponte-Corvo. Talleyrand reçoit la principauté de Bénévent. Cambacérès le duché de Parme, Lebrun le duché de Plaisance. Berthier reçoit la principauté de Neuchâtel. Et enfin le coup suprême Napoléon accepte de devenir le chef du Saint-empire romain germanique, laissé sans chef depuis le 26-12 1805 (traité de Presbourg) Face à cette distribution  l'Europe est effarée. L'empereur aura des mots avec le Saint-siège au sujet de la suprématie sur Rome. Heureusement la guerre de Prusse et Pologne arrêtera l'action de Napoléon en Italie. La Prusse se met en marche, Napoléon écrit au roi de Prusse " que c'est avec le plus grand regret qu'il prendra les armes si on l'en oblige". Le 24 septembre 1806 l'empereur reçoit une lettre de Berthier, cette lettre lui annonce que la Prusse ne cache pas ses intentions. Napoléon part donc pour la guerre et cette fois il est bien décidé à en finir et à anéantir la quatrième coalition. Le 3 octobre il rejoint son armée forte de cent vingt-huit mille hommes, vingt-huit mille cavaliers, dix mille canonniers et deux cents cinquante canons. Face à lui cent cinquante deux mille hommes. Au soir du 14 octobre Napoléon remporte la victoire à Iéna, pendant que Davout remporte la victoire d'Auerstaëdt. Le lendemain Murat prend Erfurt. Le 18 octobre Bernadotte prend Halle. La Saxe, la Westphalie et toute la rive gauche de l'Elbe sont aux mains des Français. Le 27 octobre entrée de Napoléon à Berlin,  par le porte de Brandebourg suivi par ses maréchaux, ses généraux et son état-major. Deux jours plus tard le général Lasalle avec six cents cavaliers s'empare de deux mille chevaux et fait six mille prisonniers. Le lendemain il prend Stettin, puis Küstrin. Blücher se rend le 6 novembre. Le 22,  Napoléon ordonne le blocus de l'Angleterre, et accepte le Vatican dans la fédération. Il quitte Berlin le 25 novembre pour préparer la campagne de Russie. Le 28 novembre Murat entre à Varsovie suivi de près par l'empereur. Le 23 décembre 1806, Napoléon quitte Varsovie et rejoint Davout. Bataille de Czarnowo. Napoléon repart pour Varsovie et dans un relais de poste il rencontre Marie Walewska qui deviendra son épouse. Le 30 janvier 1807 Napoléon quitte Varsovie et se dirige vers Willemberg,  il assistera aux combats de Bergfriede, Allenstein, Wolfsdorf et le 7 c'est la prise d'Eylau. Mais Russes se replient dans la ville et se livrent à un tir d'artillerie intensif. Napoléon sait qu'il va falloir livrer bataille. Il n'a que cinquante mille hommes et deux cents canons, face à lui quatre-vingt mille hommes et cinq cents canons. Après plusieurs assauts Murat et Ney font la décision, et l'empereur entre dans Eylau... mais à quel prix vingt-six mille morts côté Russe et vingt mille côté français ce qui fera dire à l'empereur " Quel massacre ! et sans résultat ! spectacle bien fait pour inspirer aux princes l'amour de la paix et l'horreur de la guerre". La ville de Dantzig est prise fin mai 1807. napoléon reçoit le maréchal Lefebvre en ces termes "Monsieur le duc de Dantzig l'empereur des Français vous salue et vous adresse ses chaleureuse félicitations. Ce fut le début de la grande distribution de titres parmi les maréchaux. Début juin les hostilités reprennent cinquante mille Russes foncent sur Soult, Bernadotte et Ney. Le 14 juin le général russe Bennigsen apprend qu'une garde française a pénétré dans Friedland. Il s'agit de Lannes qui précède toute l'armée. Le général russe qui attaque Lannes et oblige ses troupes à traverser la rivière fait une grave erreur car il coupe sa retraite. Napoléon qui avait prévu et tendu le piège encercle les Russes. En trois heures l'artillerie et l'infanterie mettent en déroute l'armée russe, beaucoup se jettent dans la rivière et se noient. Trente mille hommes seront tués côté russe. Le 7 juillet c'est le traité de Tilsit entre la France, la Russie et la Prusse. Côté Vatican la rupture reprend entre le pape et l'empereur. En septembre la cour des comptes est crée. En novembre c'est le code napoléon qui voit le jour, et est appliqué dans tout l'empire. Le 2 février 1808 Rome est occupé les provinces de Urbin, Ancône, Macerata et Camerino sont annexées au royaume d'italie. Le pape proteste par tous les moyens, mais rien n'y fait cette fois le concordat est bien mort. Le mois de mars verra la naissance de l'université et des décrets relatifs aux juifs. En avril Napoléon se rend à Bayonne où il rencontre Ferdinand VII et Charles IV. Cette entrevue et la décision de l'empereur vont déclencher une sanglante insurrection en Espagne. En effet Napoléon va manœuvrer pour destituer les infants d'Espagne, et mettre sur le trône  son frère Joseph. C'est le Dos de Mayo. Suite à ceci Murat est obligé de faire charger la cavalerie sur la foule en révolte à la  Puerta del. Sol. Suite à cette révolte Napoléon va pouvoir pousser son dernier pion sur l'échiquier. Il met en demeure  Ferdinand VII de reconnaître son frère comme roi légitime sinon il sera traité en rebelle. De ce fait Charles IV cède tous ses états à Napoléon. Joseph cède son royaume d'Italie à Murat, et règne sur l'Espagne. A ce moment une gigantesque insurrection va se déclencher, et pour la première fois les soldats vont devoir se battre contre un peuple qui défend sa liberté. Le 22 juillet dix-sept mille hommes sont fait prisonnier à Baylen. Déjà en Europe cette victoire a de brusques retentissements. L'Autriche se prépare à la guerre. Les armées de Napoléon ne sont pas invincibles ! et Joseph doit quitter l'Espagne. Le futur duc de Wellington débarque au Portugal. La défaite de Baylen sera l'amorce de la chute de Napoléon. Le 30 août Junot est battu à Vimeiro près de Lisbonne. L'empereur est fou de rage. On envoie plus corps d'armée vers l'Espagne. Le 27 septembre le traité d'Erfurt est signé entre L'empereur et Alexandre. La Russie était libre d'Agir en Finlande et dans les régions du Danube. La France pouvait agir librement en Espagne. L'Autriche réticente à cet accord tempérait ses ardeurs de peur de voir la coalition franco-russe se retourner contre elle. Les deux empereurs satisfaits des accords mais mécontents l'un de l'autre se séparent sur la route de Weimar. Ils ne devaient plus jamais se revoir. Napoléon qui a rejoint Bayonne s'apprête à lancer une armée de cent cinquante mille hommes sur l'Espagne. En novembre il déclenche son offensive. Il anéantit les troupes anglo-espagnoles commandées par Blake, détruit les bataillons commandés par Palafox, puis se dirige sur Burgos. Bessières, Mouton et Lassalle battent l'armée d'Estrémadure commandée par le marquis de Belveder. Ces derniers fuient vers Madrid. Napoléon poursuit les fuyards et le 3 décembre Madrid capitule. L'empereur décide de chasser les Anglais d'Espag,ne. Ayant reçu des dépêches alarmantes de Paris, Talleyrand et Fouché s'étant réconciliés ? Napoléon décide de rentre à Paris, et laisse à Soult le soin de chasser les Anglais. Fouché plie l'échine devant l'empereur, celui-ci le garde il a besoin de lui. Puis vient le tour du prince de Bénévent... napoléon fonce sur lui et crie " Vous êtes un voleur, un lâche, un homme sans foi ; vous ne croyez pas en Dieu ; vous avez toute votre vie manqué à tous vos devoirs, vous avez trompé, trahi tout le monde. Vous prétendez être étranger à la mort du duc d'Enghien ! Mais oubliez-vous que vous me l'avez conseillée par écrit ? étranger aussi à la guerre d'Espagne ? Mais oubliez-vous que vous m'avez recommandé de recommencer la politique de Louis XVI ? Oubliez-vous que vous avez été l'intermédiaire de toutes les négociations qui ont abouti à la guerre ? " Février Moncey et Lannes sont maîtres de Saragosse. En Suède Gustave IV est remplacé Par Charles VIII. Ce dernier fera la paix avec le tsar. Le même jour l'empereur d'Autriche attaque la Bavière et Varsovie alliées de Napoléon. La grande armée occupée en Espagne L'empereur doit trouver des troupes nouvelles. Il peut en appelant en avance la classe 1810, les soldats favorisés par le tirage au sort, la garde ramenée d'Espagne compter sur deux cent cinquante mille hommes. Face à lui l'empereur d'Autriche va opposer une armée de trois cent mille hommes . En avril les Français remportent cinq victoires. Tengen, Abensberg, Landshut, Eckmühl et Ratisbonne. En mai les Autrichiens battent en retraite à Ebersberg. Le 13 mai l'armée française est à Vienne. Mais la question se pose comment faire traverser le Danube à cent cinquante mille hommes et mille canons ? sachant que l'archiduc se trouve sur l'autre rive en position sur les hauteurs de Wagram. Le 21 et 22 mai bataille d'Essling et d'Aspern, les Français se replient sur l'île Lobau. Après la fortification de l'île Napoléon dispose de cent cinquante mille hommes et de six cents canons. L'archiduc face lui oppose cent soixante mille homme et une artillerie considérable. L'empereur décide de devancer l'archiduc qui attend son frère Jean et ses vingt mille hommes. Le 4 juillet un terrible orage de fait pas reculer Napoléon qui décide d'Attaquer les Autrichiens. Le 5 juillet cent cinquante mille hommes sont en rang de bataille, au soir toute l'armée est face à Wagram. Le lendemain les Autrichiens attaquent sur un front de plus de dix kilomètres . Au prix de cinquante mille tués de part et d'autre Davout atteint enfin Wagram. Cette victoire sera la dernière grande victoire du règne de Napoléon. Le 12 juillet signature à Znaim de l'armistice avec l'Autriche. En octobre l'empereur échappe à un attentat, mais il ne comprend pas, il continue que par sa position il est à la merci d'un fou en liberté. Il n'a pas pensé un seul instant qu'il a dominé les empires mais non les hommes. De suite il pense à sa succession, il lui faut un héritier pour diriger son gigantesque empire. Le 30 novembre il annonce à Joséphine son intention de divorcer . Le 12 janvier 1810 le mariage leur mariage annulé. L'empereur a décidé d'épouser Marie-louise, fille de l'empereur François roi de Bohème et de Hongrie. Le mariage par procuration à lieu à Vienne. Berthier représente Napoléon. A Compiègne Napoléon attend Marie-louise avec l'impatience d'un enfant. Aucune de ses victoires les plus brillantes ne lui fit autant d'effet. Songez qu'il épouse la petite fille de Charles Quint, et que Louis XVI et Marie-Antoinette devenaient grand-oncle et grand-tante. Juin Fouché est renvoyé et remplacé par Savary. Marie-louise attend un enfant, et pour l'empereur il est grand temps de fédérer l'Europe. Il faut la doter d'une cour de cassation, d'un code européen, d'une même monnaie, des mêmes lois, des mêmes poids et mesures. Il faut que tous les peuples européens ne fassent qu'un. Combien de fois d'illustres empereurs ou rois ont tenté de la faire cette Europe, mais en vain. Il faut relire l'histoire pour comprendre qu'à chaque tentative un grain de sable est venu enrayer la machine. En février 1811 Alexandre amorce sa rupture avec Napoléon en se rapprochant de l'Autriche. En mars Wellington chasse Masséna et ses troupes. Le Portugal est perdu. Le 20 mars naissance du roi de Rome. En cette année 1811 les récoltes sont catastrophiques, aussi vote t on en secret des subsides pour approvisionner Paris. En décembre de la même année, préparation des troupes en vue de la campagne de Russie. Le 22 juin 1812 la deuxième guerre de Pologne commence. Napoléon a réuni sept-cent mille hommes. L'armée franchit le Niémen en se dirigeant sur Kovno. Le 28 juillet L'empereur entre dans Vitebsk. Le 17 août Napoléon et son armée amputée de cent cinquante mille hommes morts ou déserteurs, arrive devant Smolensk. Le combat fait rage, puis soudain contre toute attente les Russes évacuent la ville. Napoléon décide de marcher sur Moscou. Le 7 septembre commence la bataille de la Moskova. Après douze heures de combat acharné, les canons se taisent. Sur le champ de bataille gisent soixante-mille morts, et trente cinq mille blessés dont quarante-cinq mille Russes. A l'issue de ce combat la grande armée est réduite à cent mille hommes. Le  14 septembre Napoléon entre dans Moscou. Le soir même des incendies se déclarent dans toute la ville, ils dureront trois jours. L'empereur qui tente d'obtenir la paix auprès du tsar, se voit répondre " La paix ? mais nous n'avons pas encore fait la guerre, ma campagne ne fait que commencer ! ". Octobre, l'armée russe entoure Moscou, les premières neiges tombent, aussi Napoléon décide le repli sur Smolensk pour hiverner. Au printemps il marchera sur Saint-Pétersbourg. Mais Koutousov barre le chemin, aussi c'est à contre cœur qu'il lui faut rejoindre Smolensk par le nord. L'empereur parvient à Smolensk en novembre, mais les soldats ne trouvent plus rien. Ni vivres, ni abri, ni bois. La retraite se poursuit. Le 20 novembre Napoléon apprend que le pont de Borissov sur la Bérézina, est pris par les Russes. La retraite est coupée, il faut donc foncer et bousculer les troupes russes. Le 25 novembre, cent-vingt mille Russes attendent Napoléon avec ses vingt-six mille combattants, quarante mille moribonds et quarante mille malades. La grande armée ne peut plus s'échapper. Puis miracle on découvre un gué en amont du pont de Borissov. Tout est mis en oeuvre dans la nuit pour faire traverser ce qu'il reste de la grande armée. Le 29 novembre Éblé reçoit l'ordre de brûler tous les ponts. C'est à partir de ce moment que commence le désastre. Le 10 décembre c'est une armée de morts vivants qui arrive à Vilna. Poursuivie par Koutousov l'armée se dirige vers le Niémen. Après avoir abandonné tout leur butin les hommes arrivent enfin à Kovno le 12 décembre. Napoléon arrive à Paris le 18 décembre. Fin décembre 1812 les Autrichiens s'allient aux Russes. Le 25 janvier 1813 signature du concordat  de Fontainebleau avec le pape Pie VII. Février traité de Kalisch entre la Prusse et la Russie. L'armée prussienne sera dotée d'une armée de cent-trente mille hommes. De son côté Bernadotte promet de fournir trente mille hommes aux alliés. Le 17 mars la Prusse déclare la guerre à la France. L'empereur qui espérait pouvoir réunir une armée de quatre-cent mille hommes, ou de sept-cent mille hommes, voit ses espérances s'évanouir. Il ne disposera que de deux-cent cinquante mille hommes. Le 2 mai bataille de Lützen, au prix de dix-huit mille morts la victoire est aux troupes françaises. Napoléon refuse les propositions de Metternich, et fonce sur l'ennemi qui concentre ses troupes à Bautzen. En un mois l'ennemi a reculé de trois cent cinquante kilomètres. L'armistice du 4 juin permettra aux coalisés de resserrer les rangs et à l'Autriche d'entrer dans la guerre. Août 1813 l'empereur d'Autriche déclare la guerre à son gendre. Les Autrichiens attaquent à Dresde, Napoléon lance une violente contre attaque, le tsar, l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse sont battus laissant douze mille prisonniers et vingt-sept mille morts. Puis c'est Leipzig, les cent cinquante mille hommes de la grande armée devront affronter l'armée des coalisés qui comporte trois-cent mille hommes. La première de combat se chiffre par vingt-cinq mille morts dans les rangs français. On pense à la retraite. Le lendemain Bernadotte et Bennigsen amènent cent-dix mille hommes de plus à la coalition. Les Français seront à un contre trois. Le 18 octobre trois armées attaquent sur trois côtés l'armée impériale. Pour la première fois Bernadotte combat l'empereur. A l'issue de la deuxième journée on dénombre encore vingt mille morts dans les rangs français. C'est la retraite. Sur les quatre-cent mille hommes au début de la campagne il n'en reste que quarante mille. Décembre les Autrichiens entrent à Genève. Le 1er janvier 1814 Mayence et Coblence sont occupées par Blücher. Le 23 janvier Napoléon déclare devant sept-cents officiers " avec l'aide de Dieu et la valeur de mes troupes j'espère repousser l'ennemi " Il doit avec cinquante mille hommes repousser une armée de trois-cent mille soldats. Durant un mois l'empereur va remporter dix victoires. Saint-Dizier première bataille de la campagne de France, victoire de Brienne sur Blücher, victoire de Champaubert, victoire de Montmirail sur Blücher York et Sacken. Les Prussiens sont battus, mais les austro-russes avancent sur Paris. Napoléon se dirige sur Meaux les Russes sont battus à Mormant. Le 23 février 1814 le prince de Liechtenstein demande l'armistice. Napoléon se lance sur Blücher en laissant à ses lieutenants le soin de contenir Schwarzenberg. C'est la bataille de Craonne puis celle de Laon.. Le 23 mars 1814 une lettre de l'empereur pour Marie-louise est interceptée et remise entre les mains de Blücher qui, découvre le plan de l'empereur. A Saint-Dizier Napoléon remportera sa dernière victoire contre les Russes. Il pensait trouver les troupes de Schwarzenberg, mais il a battu un corps attaché à Blücher.. Le lendemain il comprendra pourquoi, en lisant le billet codé remis par Lavalette. L'empereur roule vers Paris. Aux Tuileries le conseil réuni cherche la meilleure solution pour accueillir le tsar, l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse. C'est alors que Joseph lit la lettre de Napoléon " Faites partir dans la direction de la Loire, la régente, mon fils et les hauts dignitaires. Le 30 mars Marmont signe la capitulation de Paris. Vers vingt-deux heures Napoléon arrivé à Juvisy, apprend la capitulation de Paris. Le 1er avril la chambre vote le rétablissement de la monarchie en la personne de Louis XVIII. Napoléon et sa famille sont déchus. Trahi par les siens L'empereur abdique. Il garde son titre, reçoit l'île d'Elbe et une rente de de deux millions. Le comte d'Artois entre dans Paris le 12 avril. Le sénat lui confie le gouvernement provisoire. Le 20 avril Napoléon fait ses adieux à la garde.


Dernière Modification   06/06/20

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