La troisième République

 

Adolphe Thiers : Jules Favre réclame la déchéance de la famille impériale. Dans les rues de Paris l’émeute gronde. L’impératrice parvient tout de même à s’enfuir vers l’Angleterre. Maintenant la foule se dirige vers le Palais Bourbon, Gambetta monte à la tribune et parvient à calmer le peuple. A l’annonce de ce denier sur sa demande de destitution de la famille impériale le peuple s’enflamme de nouveau. Jules Favre monté à la tribune déclare " ce n’est pas ici que vous devez proclamer la république c’est à l’hôtel de ville ". Jules Ferry à l’hôtel de ville déclare " Les députés de Paris au gouvernement ". C’est ainsi que Arago, Gambetta, Pelletau, Crémieux, Rochefort seront nommés ministres. Le président de ce premier ministère sera Le général Trochu. La troisième république est née, nous sommes le 4 septembre 1870. Décidée à continuer la guerre, la France envoie à tous ses ambassadeurs en poste à l’étranger, une lettre dans laquelle elle dit clairement que le pays ne cédera pas. L’armée allemande s’avance sur la capitale. A Paris on se prépare à subir un siège. La levée en masse de tous les Français est prescrite, le réapprovisionnement est effectué et partagé entre tous, Trochu passe en revue les troupes qui vont défendre Paris. Cent-vingt mille hommes sont massés sur les Champs-Élysées et trois cent quatre vingt dix mille de la garde nationale sont répartis sur les différents secteurs à défendre, dans la capitale. On peut ajouter cinquante mille hommes de ligne, les rescapés de Sedan au nombre de vingt mille, enfin, massés dans les forts qui cernent la capitale se trouvent vingt mille matelots et artilleurs. Ils ont à leur disposition huit cents canons. Belle armée en perspective, mais Trochu ne se fait guère d’illusions, dans cette armée il y a beaucoup d’hommes mais peu de soldats. Aussi Jules Favre va-t-il tenter de négocier avec Bismarck. C’est mort de honte qu’il rentre à Paris, la proposition de Bismarck (il réclame Strasbourg) est inacceptable. Deux armées allemandes de cent quatre vingt dix mille hommes arrivent devant Paris l’une au nord l’autre au sud. Le 19 septembre, la déroute des Français sur le plateau de Châtillon va permettre à Bismarck de préparer tout à son aise le bombardement de Paris. Gambetta rejoint la ville de Tours d’où il dirigera l’armée de la Loire. Garibaldi qui a rejoint la Loire avec des troupes volontaires reçoit par Gambetta la charge de protéger la Bourgogne. Le 27 octobre fut un tournant dans cet épisode tragique, on a parlé de trahison, en effet, Bazaine capitule, son armée intacte et forte de cent soixante quinze mille hommes est faite prisonnière. Le plus grave, est que cet abandon libère l’armée prussienne du prince Frédéric Charles. A Paris la révolte gronde, les Parisiens viennent d’apprendre la prise du Bourget par les Allemands, la capitulation de Metz avec Bazaine et les démarches de Thiers pour conclure un armistice. Des pancartes apparaissent sur les murs de Paris sur lesquelles on peut lire "  A bas les traîtres ! A bas Trochu ! Pas d’Armistice ! La guerre à outrance ! ". On entend par ci par là ces cris " vive la commune ". La convocation des électeurs est décidée il devront répondre à la question " Est-ce que pour la population de Paris, le gouvernement est apte ou non à défendre la Patrie ". Craignant la révolution les électeurs donnent la majorité au gouvernement. Thiers, qui une fois de plus, tente une négociation rencontre cette fois encore les mêmes exigences de la part des Allemands. De son côté Gambetta lance l’offensive, il dirige l’armée de la Loire sur Orléans, et c’est la victoire de Coulmiers. La proposition de jonction des deux armées, celle de Paris et celle de Loire à Fontainebleau est décidée. Ducrot prendra Champigny, mais les hommes transis de froid rentreront au bercail " Les grognards sont fatigués et orphelins, l’Europe a vaincu la France à Waterloo ". Le rendez-vous est manqué. Le 3 décembre, les Allemands attaquent l’armée de la Loire, le 5 janvier, ils bombardent le sud de Paris, le 6 janvier, réapparition d’affiches sur lesquelles on envisage l’établissement de la commune. Paris reste tranquille. Bourbaki à la tête d’une armée de cent trente mille hommes, reçoit la mission de dégager Belfort et ainsi menacer les communications allemandes. La bataille d’Héricourt est un échec, cette défaite profite à l’Allemagne qui, le 18 janvier 1871 réalise sa réunification. En effet le roi Louis II de Bavière, la Saxe, Bade et le Wurtemberg rejoignent la confédération. L’Italie, elle, en profite pour reprendre Rome et la Russie dénonce le traité sur la mer noire et renforce sa flotte en ce point. C’est presque un second Waterloo, il ne manque que l’Angleterre. Au nord l’armée de Faidherbe est mise en déroute, Trochu démissionne. Jules Favre demande à Bismarck de le recevoir. Le 28 janvier l’armistice est signée. Bismarck veut négocier avec un gouvernement nommé par une assemblée élue. Paris paiera deux cents millions de francs de rançon. A l’annonce de l’armistice les Parisiens fuient la capitale. Les élections voient la victoire de la droite, avec quatre cents monarchistes, légitimistes ou orléanistes trente bonapartistes contre deux cents républicains. Thiers est élu chef du pouvoir exécutif il est âgé de soixante treize ans, on dira de lui qu’il est vaniteux, agité, mais lucide et intelligent. Thiers saura s’imposer grâce à sa psychologie et à sa clairvoyance. Certes il n’a pas de marge de manœuvre devant les exigences allemandes, Bismarck réclame six milliards de francs or, l’entrée des troupes prussiennes dans Paris, cession de l’Alsace, de Belfort et d’un tiers de la Lorraine. Après tractations Thiers obtient que la rançon soit ramenée à cinq milliards, il garde Belfort. Les gardes nationaux décident de sauver les canons qu’ils ont achetés de leurs deniers. Ils les transportent sur les hauteurs de Montmartre dans leurs rangs on peut apercevoir une femme nommée Louise Michel. Le 1er mars les troupes allemandes entrent dans Paris, vide, cette ville si vivante semble morte. Devant l’Arc de Triomphe qu’elles contournent elles descendent les Champs-Élysées et se dirigent sur la place de la Concorde, là des palissades séparent le Paris libre du Paris occupé. Adoption par les soldats parisiens du statut de la fédération des gardes nationaux d’où leur nom de fédérés. Mais les troupes régulières veulent reprendre les canons aux fédérés. Ils répondent que ces canons sont à eux qu’ils les ont payés et que si on s’avisait de vouloir les reprendre ils brûleraient Paris nous ne nous laisseront pas vaincre par des bandits. Un manifeste révolutionnaire est lancé " Soldats, enfants du peuple les hommes qui ont organisé la défaite, démembré la France, livré tout son or, veulent échapper à la responsabilité qu’ils ont assumée en suscitant la guerre civile…le peuple de Paris veut conserver ses armes choisir lui même ses chefs et les révoquer quand ils n’a plus confiance en eux. Plus d’armée permanente, mais la nation toute entière armée !… " La négociation avec la Prusse n’est pas terminée et Thiers ne peut admettre un tel appel à la désertion, de plus il a besoin d’argent et des affairistes. Mais ceux-ci lui font comprendre qu’il ne fera pas d’affaires si il ne leur enlève pas leur canons. Cette histoire de canons va servir de prétexte à l’explosion de la commune. Celle ci prendra aussi naissance à cause de la défaite de 1870, le siège de Paris et de son occupation par les Prussiens. Par la montée de l’influence de l’internationale et par la suppression de la solde des gardes nationaux. Thiers promet de garder la neutralité et il reconnaît la république. Par le pacte de " Bordeaux " il obtient que la formation du gouvernement soit effectuée après la réorganisation du pays. Le 18 mars, première journée de la commune, le printemps pointe son nez, dans les rues se fait entendre la rengaine " le temps des cerises " écrit par Jean-Baptiste Clément un des chefs de la commune. Mais voilà qu’un beau matin les Parisiens découvrent avec stupeur des affiches sur lesquelles ils découvrent que Thiers est décidé à reprendre les canons. Bientôt toute la butte Montmartre est tenue par les troupes gouvernementales avec à leur tête le général Lecomte. Ils sont parvenus jusqu’au parc d’artillerie et attendent les attelages pour enlever les pièces. Mais ces derniers tardent et on voit bientôt les femmes se mêler aux troupes et leur proposer de " boire un verre " avec elles. Un groupe de fédérés apparaît sur la place avec dans leurs rangs quelques soldats déserteurs du général Lecomte. Le général ordonne de tirer, la troupe hésite puis met la crosse en l’air. Le général est désarçonné puis forcé de signer l’évacuation de la butte. Il est ensuite conduit au château rouge où il est emprisonné. Le général Thomas qui se promenait en civil place Clichy est reconnu et emprisonné avec le général Lecomte. En 1848 il avait commandé de " charger la canaille ". Les deux prisonniers sont exécutés dans l’après-midi. Ils sont plutôt lynchés et massacrés le général Lecomte reçoit une balle dans le dos, puis collés contre un mur on les achève en tirant à bout portant sur eux. L’émeute gagne bientôt toute la ville de Paris on dresse des barricades au Faubourg Saint-Antoine à Ménilmontant. Thiers s’affole et décide d’abandonner Paris pour Versailles. Pendant ce temps le pouvoir de la rue s’installe à l’hôtel de ville sans savoir très bien ce qu’ils vont y faire. Certains veulent marcher sur Versailles mais la majorité finit par décider l’élection du conseil municipal de Paris pour le 26 mars. C’est la joie dans Paris ils sont victorieux des républicains. Les mutins vont bientôt s’apercevoir que la dualité des pouvoirs va rendre la situation difficile. Le jour du vote les habitants des quartiers populaires vont aux urnes en vue d’élire un nouveau gouvernement, mais les bourgeois votent eux pour élire le conseil municipal de Paris. Les révolutionnaires obtiennent une large majorité, les dix neuf représentants modérés quittent d’eux-mêmes le conseil quelques jours plus tard. L’assemblée prend le nom de " commune ". Ceci rappelle 1793 et la notion de pouvoir autonome. Le 28 mars 1871 le peuple de Paris est massé devant l’hôtel de ville criant chantant, s’embrassant quand soudain, les membres de la commune font leur entrée. Le maire de Belleville s’avance et déclare : " au nom du peuple, la commune est proclamée ". La première réunion a lieu le même jour à 22h30. Après de longs palabres ils adoptent le drapeau rouge, rétablissent le calendrier révolutionnaire. Le 2 avril vote de la séparation de l’église et de l’état, gratuité de l’enseignement, proclamation de la laïcité. Le 4 avril Thiers attaque Neuilly, les troupes occupent Courbevoie, se rendent maître du plateau de Châtillon. A partir de ce jour il y a des prisonniers fusillés des deux côtés, les insultes sont " communards " et " versaillais ". La commune qui dispose de cent soixante mille hommes, dont vingt mille vrais combattants va trouver en face d’elle une armée aguerrie de cent mille hommes et une bonne artillerie. Les communards détruisent la colonne Vendôme, les troupes gouvernementales occupent Asnières. A Paris on continue à vivre, à s’amuser, à s’aimer, à se marier. Le plus drôle de cette histoire c’est que Thiers annulera tous actes d’état civil établis pendant la commune (du 18 mars au 28 mai 1871). Il faut donc se remarier mais le paradoxe est que sur cent dix sept mariages contractés, quatre vingt un furent renouvelés. Le 1er mai la commune met en place un comité de salut public " tout cela rappelle étrangement les années sanglantes de la révolution ". Par l’intermédiaire du ministre des finances Thiers obtient de Bismarck le droit pour les Alsaciens - Lorrains d’opter pour la nationalité française à condition qu’ils quittent le pays, et le paiement de la rançon de cinq milliards sera payée en plusieurs tranches. Le jour même la commune ordonne la démolition de la maison de Thiers " dans les années sombres il aurait en plus perdu la tête alors il doit s’estimer heureux ". C’est à juste titre que Thiers décide de faire la guerre totale à la commune. Depuis la révolution la France se cherche. Un monarque à qui on a coupé la tête par ce qu’il était trop faible, un empereur qu’il a fallu abattre en réunissant tous les pays d’Europe, un…..qui contrairement à son prédécesseur a permis la guerre de 1870, le siège et l’occupation de la ville de Paris. Il faut tout de même ajouter que pour les deux derniers, ce sont les Parisiens qui les ont élus. Et pour cela Thiers déclare que Paris sera soumise à la puissance de l’état. Le 21 mai les troupes gouvernementales entrent dans Paris. A la nuit tombée soixante dix mille soldats versaillais s’infiltrent dans la ville,  occupent Chaillot, Passy et Auteuil. La semaine sanglante commence. Les gouvernementaux occupent bientôt une ligne qui passe par Montparnasse, Saint-Lazare, les Invalides et les Ternes. En une journée cent cinquante barricades sont érigées, et devant l’avance inexorable des troupes versaillaises les communards incendient l’hôtel de ville, le Quai d’Orsay, les Tuileries, le Louvre. Le 24 mai Paris se réveille dans les flammes, les fusillades reprennent. Des deux côtés on exécute sommairement et sans jugement. Le 25 mai toute la rive gauche est aux mains des gouvernementaux. Le 26 mai la commune est retranchée à Belleville Charonne et la Villette. Ils massacrent quarante sept otages, prêtres, séminaristes, gardes nationaux, gendarmes….Le 27 mai prise des Buttes-Chaumont et du Père-Lachaise. Le 28 mai prise de la dernière barricade, fin de la semaine sanglante. La répression sera terrible. Les communards avaient massacrée cinq cents personnes mais en juin Thiers en fera exécuter vingt mille. Les funérailles des otages fusillés par la commune ont lieu le 7 juin. Ce même mois Thiers lance un emprunt de 2 milliards, il est destiné à payer la rançon et combler le déficit du budget de 1870. L’intérêt de cet emprunt est de 6% et il atteint très vite des sommes considérables, aussi pour faire face au paiement de ces sommes Auguste Germain propose un impôt sur le revenu. Thiers s’y oppose et préfère augmenter les impôts indirects, tabac, sucre, alcool, voiture etc.… Les élections de juillet donnent quatre-vingt-dix neuf députés républicains élus sur cent quatorze. Le comte de Chambord par son manifeste du 6 juillet 1871 fait la part belle aux républicains. Ces derniers viennent de comprendre qu’avec ceci la restauration est pour l’instant impossible, il faut donc penser à prolonger le mandat de Thiers. Mais celui ci ne se contente plus du titre de chef de l’exécutif et le 31 août il est élu président de la république. Les élections départementales qui ont lieu en octobre donnent deux tiers des élus républicains, beau succès pour Thiers. Gambetta en 1872 entreprend un tour de France. Dans ses discours on entend souvent revenir ces mots " suffrage universel ". En avril le gouvernement à réussi la libération du territoire, l’équilibre du budget et la réorganisation des armées. Thiers lance en juillet un nouvel emprunt, trois milliards sont demandés, ils en refusent quarante. Un demi milliard est versé à l’Allemagne. Mais pour payer les dividendes l’assemblée vote une taxe de 3% sur le revenu des valeurs immobilières. La réorganisation de l’armée verra un compromis entre la volonté de l’assemblée et celle de Thiers. Les députés voulant un service militaire de courte durée et pour tous. Thiers voulait un service militaire d’une durée de huit ans. On décide que les appelés seront divisés en deux par tirage au sort. Le bon numéro fera un an plus des périodes annuelles. Le mauvais fera cinq ans. Les appelés n’auront pas le droit de voter. Face aux victoires électorales des républicains, les monarchistes se rassemblent autour du duc de Broglie, petit-fils de Madame de Staël il est âgé de 52 ans c’est un libéral qui s’oppose aux légitimistes et à leur drapeau blanc. Le 9 janvier 1873 mort de Napoléon III. Mars l’assemblée vote une loi interdisant au président de prendre la parole sans autorisation, le travail de sape mené par le duc de Broglie met Thiers dans une rage folle, il est furieux mais doit se plier à la loi. Le 27 avril va être la date fatidique qui va précipiter le départ de Thiers. A l’élection partielle son favori est battu par un radical inconnu, les conservateurs s’aperçoivent que Thiers est débordé par les radicaux. Ils se réunissent chez le duc de Broglie pour choisir un remplaçant, on propose le maréchal de Mac Mahon duc de Magenta.
Mac Mahon :Malgré les propos désobligeants de Gambetta et de Thiers, Mac Mahon finit par accepter de poser sa candidature. Le 24 mai Thiers donne sa démission et l’assemblée procède à l’élection du nouveau président : le maréchal de Mac Mahon. Celui ci charge le duc de Broglie de constituer un ministère avec le titre de vice président du conseil. Broglie prend le ministère des affaires étrangères, Beulé est nommé à l’intérieur, Magne est aux finances. Pour barrer la route aux radicaux, des mesures énergiques vont être prises : surveillance des journaux, épuration dans l’administration ? déjà ! ! !, rétablissement de la nomination des maires. Beaucoup de maires seront remplacés par d’autres, ils seront mal acceptés par les villages. En France on va organiser de grands pèlerinages à Chartres, à Lourdes, la  Salette, Paray le Monial. On a même vu les députés chanter et précéder les pèlerins un cierge à la main. Ces manifestations vont indigner la bourgeoisie et les intellectuels. Gambetta dira "  le cléricalisme, voilà l’ennemi ". Le duc de Broglie parlera de " regrettable ostentations ". Les monarchistes sentent qu’il est temps d’agir pour rétablir très vite la restauration. En août le comte de Paris rend visite au comte de Chambord. Dans les pèlerinages on prie pour le retour d’Henri V. En octobre a lieu le conseil de guerre pour le jugement du maréchal Bazaine accusé d’avoir livré Metz à l’ennemi. Les légitimistes continuent à croire à la restauration, tous les préparatifs sont prêts pour l’entrée triomphale d’Henri V dans Paris, lorsque le 30 octobre l’union publie une lettre du comte de Chambord : il maintient sa décision : le drapeau blanc sera le drapeau de la France. Novembre verra la naissance de la loi du septennat. La durée du mandat présidentiel sera de sept ans. En décembre Bazaine est condamné à mort avec dégradation. Il sera gracié par Mac Mahon et sa peine commuée en vingt ans d’emprisonnement. En mai 1874 de Broglie est désavoué par l’assemblée qui vote contre son projet de loi sur la création d’un grand conseil. Il décide de partir. Mac Mahon confie alors le ministère au général Cissey, Decazes prend les affaires étrangères. On parle de former une constitution, pour Gambetta la république est inévitable. Il ne pourra donc y avoir qu’une constitution républicaine. Elle verra le jour sept mois plus tard. Le 6 janvier 1875 l’assemblée se réunit pour étudier la mise en place de lois constitutionnelles. Janvier 1875 loi Wallon ( le président est élu à la majorité absolue des suffrages par le sénat et l’assemblée nationale). Il est nommé pour sept ans et est rééligible. L’amendement est accepté, la république est crée, et on dira "  c’est une assemblée monarchiste qui a été l’instrument de la création de la constitution républicaine " trois autres lois viendront compléter la loi Wallon. En mars 1875 le ministère Cissey est démissionnaire, Mac Mahon nomme Louis Buffet. En juillet vote d’une loi sur la liberté de l’enseignement supérieur et une souscription est lancée pour la création de l’institut catholique de Paris. Février et mars 1876 les élections donnent trois cent soixante élus républicains contre cent trente cinq monarchistes parmi les républicains beaucoup de jeunes qui feront de futurs présidents, Sadi Carnot, Casimir Périers, Félix Faure, Émile Loubet, Armand Fallières. Devant l’échec de la droite la bourse baisse et Buffet démissionne. Mac Mahon nomme Armand Dufaure. La chambre ainsi crée se trouve opposée à un président de droite et à un sénat conservateur. La rentrée parlementaire d’octobre verra la démission de Dufaure, écœuré de ne pouvoir concilier le sénat et l’assemblée. Mac Mahon choisit Jules Simon comme président du conseil. Ce dernier est un républicain modéré, conciliateur et adroit. Il prendra toujours le ton de circonstance selon qu’il sera face au sénat ou à l’assemblée. En sous-main il encourage les conservateurs, tout en donnant satisfaction aux hommes de gauche. Cette situation ne pourra durer très longtemps. En mai, circule une pétition de l’action catholique, qui proteste contre la loi anticléricale que vient de voter l’Italie. Elle demande au gouvernement de faire respecter l’indépendance du Saint siège. Jules Simon ne fait qu’interdire la pétition. Mais la déclaration de Gambetta à l’assemblée " qu’un catholique soit patriote c’est chose rare ". Mac Mahon se voit forcer de demander la démission de Jules Simon, il charge le duc de Broglie de former un nouveau ministère. Oscar Bardy de Fourtou est nommé à l’intérieur, c’est un partisan de la manière forte. Les républicains réagissent en faisant adopter une motion de censure refusant la confiance au nouveau ministère. Avec l’accord du sénat Mac Mahon dissout l’assemblée. Pendant ce temps Fourtou en profite, c’est l’hécatombe des fonctionnaires, la préfecture reçoit des ordres qui lui permettent de suspendre de ses fonctions tout individu suspect. On parle de rappeler Adolphe Thiers, mais le vieil homme meurt brusquement. Pour le remplacer les républicains choisissent Jules Grévy. Le 14 octobre les républicains obtiennent quatre millions deux cent mille voix contre trois millions six cent mille aux conservateurs. Broglie qui se sent peu à peu lâché par le président et le sénat, donne sa démission. Mac Mahon rappelle Dufaure, et il reconnaît devant l’assemblée que c’est la constitution de 1875 qui est la cause de tout ceci : irresponsabilité du président et trop d’autorité aux ministres et avoue, que son choix de dissolution a été abusif. A cette crise du 16 mai va succéder une république bourgeoise et modérée. De grands travaux publics seront entrepris, la dépense est évaluée à quatre milliards. La science progresse avec l’arrivée du téléphone. Le 1er  mai 1878 Mac Mahon inaugure l’exposition universelle. La France doit montrer au monde son redressement après la déroute. Janvier 1879 renouvellement par tiers du sénat. Les républicains obtiennent la majorité, ils vont opérer une vaste épuration dans l’administration et la magistrature. Ils demandent à Mac Mahon dont la patience est à bout, de destituer certains généraux. Il répond " Je m’en irai plutôt que d’y consentir…… ". Le 30 janvier 1879 il donne sa démission 
Jules Grévy : Le même jour, un peu avant vingt heures, Jules Grévy est élu président de la république. Le lendemain 31 janvier 1879 Gambetta est élu président de la chambre des députés. Les trois chambres aux mains des républicains décident de revenir siéger à Paris. Le 14 juillet est déclaré fête nationale et la Marseillaise hymne national. Grévy reçoit la démission du ministère Dufaure qui déclare " A situation nouvelle, il faut des hommes nouveaux ". Parce que Gambetta lui est antipathique, Jules Grévy ne le choisira pas pour former le nouveau gouvernement. Cette erreur sera à l’origine d’une instabilité ministérielle. Le gouvernement Waddington va s’attaquer à l’épuration de l’armée et de l’administration, le frère du président sera chargé de gouverner l’Algérie, enfin il va réformer l’enseignement. Deux projets de loi sont déposés à l’assemblée par Jules Ferry. L'un des deux fera grand bruit à cause de l’article 7 qui stipule " Nul n’est admis à diriger un établissement d’enseignement public ou privé, de quelque sorte qu’il soit, ni à y donner l’enseignement, s’il appartient à une congrégation non autorisée ". En France cinq cents congrégations dispensent un enseignement sans autorisation. Cette mesure touche vingt - mille enseignants parmi les jésuites et les frères des écoles chrétiennes. Jules Ferry déclare qu’il voulait " leur arracher l’âme de la jeunesse française ". Il est traité de " Néron, Dioclétien, Attila, préfigurateur de l’Antéchrist ". Dans certains villages, l’instituteur et le curé en viennent aux mains. Les travaux du canal de Panama seront dirigés par Ferdinand de Lesseps. Le 1er juin mort du prince impérial, tué en Afrique du sud par des Zoulous. Examen par la chambre des projets de Jules Ferry, les discussions dureront trois semaines, une séance se terminera par des gifles, des coups etc.….Enfin le 10 juillet l’article 7 est adopté. En octobre se créera le " parti ouvrier " dont les animateurs sont d’anciens condamnés de la commune. Les projets de Jules Ferry parviennent devant le sénat le 23 janvier 1880. Les discussions sont aussi vives qu’à l’assemblée, ils sont tout de même votés mais l’article 7 est supprimé. Le gouvernement aura recours à des décrets qui stipulent que dans un délai de trois mois, les jésuites devront être dispersés et les autres congrégations être en règle. Personne ne bouge on attend la date d’expiration qui est le 29 juin. Ce jour là on voit dans plusieurs départements, la police venir signifier aux supérieurs des écoles, leur arrêt d’expulsion. La démission de Freycinet laissera la place à Jules Ferry. Le 5 novembre, quatre escadrons de cavalerie, un régiment d’infanterie mettront quatre jours pour réduire le monastère de Tarascon. On ne touchera pas aux congrégations de femmes, on ne prendra pas les biens des congrégations d’hommes, mais bien plus on les laissera discrètement se reformer. Ces projets de Jules Ferry auront contribué à dresser les Français les uns contre les autres. Certains républicains catholiques ou libéraux rejoindront la droite. Création de l’école normale. Cette dernière fournira les professeurs nécessaires aux lycées. En avril 1881 un incident en Algérie sera le prétexte pour intervenir en Tunisie. En effet six cents Tunisiens font irruption en Algérie et tuent cinq soldats français. Jules Ferry président du conseil obtient un crédit de six millions pour son intervention en Tunisie. Fin avril quarante mille soldats franchissent la frontière algéro-tunisienne. Toujours grâce à Jules Ferry la troisième république va se constituer un empire. La France sous cette impulsion va devenir un pays colonialiste. " La Tunisie, le Congo, l’Afrique occidentale, le sud algérien, Madagascar, l’Indochine, Tahiti, puis en 1905 Lyautey conquit le Maroc…… ". Le 12 mai 1881 signature du traité de Bardo. Le Bey de Tunis accepte le protectorat français. L’enseignement public primaire va devenir gratuit. Vingt pour cent des conscrits sont analphabètes. Novembre 1881 démission de Jules Ferry, Gambetta forme un nouveau ministère. Il rencontrera de grandes difficultés, les hommes en vue refuseront d’entrer dans son ministère. Il sera obligé de prendre des jeunes, parmi lesquels on remarquera Waldeck-Rousseau. Ce ministère va trouver une droite hostile, ainsi qu’une extrême gauche qui taxe Gambetta d’attentisme et les banquiers craignent certaines réformes de la part de Gambetta. Janvier 1882 dépôt d’un projet de révision de la constitution. Vive protestation des députés qui craignent une dissolution. La mésentente et le chômage vont provoquer un krach, des millions de petits porteurs sont ruinés. Le 26 janvier 1882 Gambetta défend en vain son projet sur la révision de la constitution, car ce projet de loi sera rejeté. Le ministère qui aura duré un mois et demi s’écroule, Grévy appelle Freycinet. La signature de la triple alliance Allemagne Autriche Italie aura lieu en mai. Ce traité a pour effet de prévoir une attaque éventuelle de la France sur l’un des trois coalisés. En Égypte le peuple est dressé contre l’occupant. De vastes crédits sont votés à Londres. L’Angleterre va bombarder Alexandrie. En France les crédits sont refusés, le ministère Freycinet tombe. Eugène Duclerc est chargé de former le nouveau ministère. Fallières devient sous secrétaire d’état à l’intérieur. Avec ce ministère on ne parle plus d’intervention en Égypte. De ce fait l’Égypte est toute entière aux mains des Anglais, et ceci va accélérer la mésentente franco anglaise. En novembre Gambetta se blesse avec son pistolet, le médecin prescrit le lit, mais une inflammation du péritoine se déclare, personne n’ose entreprendre une intervention chirurgicale, et Gambetta décède d’une septicémie le 31 décembre 1882 à l’age de quarante quatre ans. Suite au traité signé par Savorgnan de Brazza, la France déclare le territoire situé au nord du Congo, colonie française. Puis vient l’occupation de Madagascar. Le 27 janvier 1883 chute du ministère Duclerc. Jules Ferry le remplace. La première chose faite par Ferry est de demander des crédits, pour envoyer un corps expéditionnaire conquérir l’Annam et le Tonkin. En août 1883 mort du comte de Chambord. En mars 1884 sera votée la loi la plus importante du second ministère Ferry, sur la création des syndicats. Malgré les protestations des catholiques, le divorce est rétabli en juillet 1884. A partir de septembre de nombreuses grèves vont se déclarer, et le gouvernement va être confronté à des graves problèmes sociaux. Suite à un attentat perpétré par la Chine sur un détachement français, la France déclare la guerre à la Chine le 18 décembre 1884. Jules Ferry est remplacé par Henri Brisson le 7 avril 1885. Les élections d’octobre verront les républicains perdre ma majorité. L’instabilité gouvernementale va s’accélérer. Le 28 décembre, Grévy est réélu pour un nouveau septennat, il a soixante dix neuf ans. En janvier 1886 Brisson démissionne. Le nouveau ministère est de nouveau formé Freycinet. Sadi Carnot entre aux finances, le général Boulanger au ministère de la guerre. Une loi décide que les chefs des anciennes maisons régnantes et leurs héritiers seront bannis de France. Boulanger organise une grandiose revue militaire à Longchamp, il trône sur son petit cheval noir suivi d’un état major de trois cents officiers. Le 3 décembre démission du ministère Freycinet, Goblet le remplace. En mars 1887 Bismarck, inquiet revanchard et de la popularité de Boulanger, fait voter une loi qui accroît les effectifs de l’armée allemande. Incident entre la France et l’Allemagne suite au kidnapping d’un commissaire de police Schnaebele arrêté et condamné pour contre espionnage. Boulanger propose la mobilisation mais Grévy s’y oppose. Bismarck finit par reconnaître les torts de l’Allemagne. Dès ce moment on décide de se débarrasser de Boulanger trop dangereux. Le 17 mai le ministère Goblet tombe. Rouvier est chargé de constituer le nouveau ministère, Boulanger n’y participe pas. A Clermont Ferrand où il est envoyé pour commander le treizième corps d’armée, le général consacre tout son temps à la vicomtesse Margueritte de Bonnemain. Mais un scandale va faire rebondir sa popularité. La police, grâce à une dénonciation, découvre un trafic de décorations. On commence à citer des complices, parmi eux, un certain Wilson, gendre de Jules Grévy président de la république. Le 7 octobre le général Caffarel est arrêté. Rouvier qui a essayé de protéger Wilson voit son ministère renversé. Il faut maintenant atteindre Wilson. Celui ci habite chez son beau père, Jules Grévy, on ne peut décemment pas perquisitionner rue Saint Honoré. La presse s’acharne contre le président. La foule demande la démission de Grévy. Le 2 décembre 1887 Jules Grévy démissionne. Le 3 décembre Sadi Carnot est élu président de la république
Sadi Carnot: C’est le 3 décembre 1887 que Sadi Carnot est élu président de la république. La cour de justice obtient le droit de poursuivre Wilson. A la chambre, tentative d’assassinat contre Jules Ferry. En Janvier 1888 vont naître les fameux emprunts russes. En effet l’Allemagne a refusé son aide financière à la Russie. Ce premier emprunt s’élèvera à cent trente millions de roubles or. Malgré cela, les rapports politiques entre la Russie et la France n’en sont pas meilleurs. Alexandre III déclarait " Les Français sont le peuple le plus infect du monde ; on ne s’allie pas avec une pourriture….. ". Par contre en France on penchait plutôt pour une alliance avec la Russie. Cette alliance ne se fera qu’à partir de 1890, lorsque Bismarck quittera la scène politique. Mise à la retraite du général Boulanger, ceci va lui permettre de se consacrer entièrement à la politique. Puis en juin survient l’affaire du canal de Panama. Il manque pour terminer ce canal, cinq cents millions. Le parlement donne l’autorisation à la société de recourir à l’emprunt. Ferdinand de Lesseps n’obtient pas la somme désirée. C’est le dépôt de bilan. De nombreuses familles sont ruinées. La dissolution de la compagnie est prononcée par le tribunal . Le 19 août le général Boulanger se présente aux élections partielles, puis il décide de se présenter à l’élection de la ville de Paris, élection qui aura lieu le 27 janvier 1889. Boulanger est élu à Paris avec une large majorité, mais ses partisans seront vite déçu lorsqu’ils apprendront que le général a décidé d’agir selon la légalité, ce qui veut dire qu’il est pour le moment, beaucoup plus préoccupé par la vicomtesse Marguerite de Bonnemain, que de revendiquer la présidence. Février, démission du ministère. Carnot fait appel à Pierre Tirard. Un mois plus tard Tirard est remplacé par Freycinet. En avril un bruit se répand sur l’arrestation de Boulanger. Ce dernier craignant d’être incarcéré et séparé de sa maîtresse, s’enfuie en Belgique, avec Marguerite de Bonnemain. Avec l’inauguration de l’exposition universelle du 6 mai on commémore le centenaire de la révolution française, et surtout on peut admirer la Tour Eiffel. Les élections de septembre portent à l’assemblée trente-huit boulangistes, cent soixante douze conservateurs, trois cent soixante six républicains. En Allemagne un désaccord éclate entre le jeune empereur Guillaume II et Bismarck. Ce dernier donne sa démission. Le jeune empereur annonce au tsar qu’il ne désire plus renouveler l’alliance avec la Russie. Cette dernière va se tourner vers la France. En juillet une loi permettra la création du ministère du travail. Le 13 mai 1891 manifestations dans le Nord, les ouvriers réclament la journée de huit heures. On dénombrera cinq tués et soixante cinq blessés. Proposition d’alliance avec la Russie le 18 juillet 1891. Cet accord sera conclu le 27 août de la même année. Le 30 septembre 1891, le général Boulanger se suicide sur la tombe de Marguerite de Bonnemain. En janvier 1892, le ministre de l’agriculture Jules Méline fait voter une loi qui établit le retour au protectionnisme. Les ouvriers voient en cette loi une limitation des importations, donc une lutte contre le chômage et la protection du marché français. Les ministères se succèdent, Freycinet démissionne et Loubet est chargé de former un nouveau gouvernement. En mars des bombes explosent à Paris, des immeubles de la magistrature et des casernes sont visées. La police arrête un certain Ravachol. Devant la cour il se vante de ses actes anarchistes perpétrés contre une société pourrie. Il est condamné à mort et exécuté en juillet 1892. Après la visite du général de Boisdeffre auprès des Russes, pour l’élaboration d’une alliance militaire, celle ci est signée le 17 août 1892 et ne sera ratifiée par la Russie qu’en 1893. L’assemblée ne vote pas la confiance à Loubet. Ribot, le 5 décembre, est chargé de former un nouveau ministère. Il sera identique au précédent. Sans preuve Déroulède accuse Cornélius Herz d’avoir à sa solde Clemenceau dont il finance le journal " La justice ". C’est un coup très dur pour Clemenceau qui sera écarté de la politique pendant plusieurs années. Rebondissement de l’affaire de Panama. Le baron Reinach précédemment accusé d’avoir acheté les votes de certains parlementaires pour le compte de la compagnie de Panama, est trouvé mort chez lui. Cette fois on découvre chez le banquier Cornélius Herz, des chèques tirés par le baron Reinach pour le compte de certains députés. Le 9 février 1893 procès de l’affaire de Panama Charles de Lesseps est condamné à cinq ans de prison. Le cabinet Ribot tombe, le 4 avril il est remplacé par le ministère Charles Dupuy. Le 24 juin 1894 Sadi Carnot qui inaugure à Lyon les fêtes de l’exposition, est tué d’un coup de couteau par un Italien. Le meurtrier se proclame anarchiste et déclare avoir voulu venger la mort de Vaillant exécuté le 5 février 1894 pour attentat à la bombe, à la chambre des députés.
Casimir Perier: Le 27 juin 1894 l’assemblée nationale élit Casimir Perier président de la république. Charles Dupuy remet la démission de son gouvernement puis reforme un cabinet en reprenant les mêmes. Déchaînement de la presse socialiste contre le président qu’elle surnomme Casimir Perier d’Anzin " il est le principal actionnaire des mines du bassin ". Casimir Perier apprend par la lecture du journal officiel, que le ministre de la guerre a sans le prévenir, libérer les classes 1891 et 1892 au total soixante dix mille hommes. Casimir Perier est furieux. En novembre va éclater l’affaire Dreyfus. Ce capitaine d’artillerie arrêté le 13 octobre, est accusé d’être un agent au service de l’Allemagne. Toute cette histoire lamentable va alimenter une violente campagne anti-sémite. Dreyfus est déféré devant le conseil de guerre. Le 19 décembre le capitaine Dreyfus est condamné à la déportation et à la dégradation. Le 5 janvier 1895 Dreyfus est dégradé et transféré au pénitencier de l’île de Ré d’où il embarque pour la Guyane. Le même jour le ministre des affaires étrangères omet de remettre au président une demande d’audience de l’ambassade d’Allemagne au sujet de l’affaire Dreyfus ?. Le 16 janvier Casimir Perier démissionne.
Félix Faure: Le 17 janvier 1895 Félix Faure est élu président de la république, au deuxième tour de scrutin. Alexandre Ribot forme un cabinet modéré. Vote de l’amnistie des délits politiques et journalistiques. Troubles à Madagascar et envoie de trente cinq mille hommes. Les fièvres en feront disparaître cinq mille six cents. La Russie l’Allemagne et la France interviennent auprès du japon pour qu’il annule le traité imposé à la Chine. Juillet recherche et enquête discrète sur la véritable culpabilité de Dreyfus, et recherche de la vérité sur le huis clos du procès. Le 1er octobre la reine Ranavalona de Madagascar signe le traité reconnaissant le protectorat français. Formation d’un nouveau ministère par le radical Bourgeois. Ce ministère ne possèdera jamais de majorité à l’assemblée, car il n’est soutenu que par les groupes de gauche. Février 1896, le vote du budget fait des mécontents. Très forte augmentation des crédits alloués à la guerre et à la marine, mais surtout institution d’un impôt sur le revenu. Mars rebondissement dans l’affaire Dreyfus, un pneumatique en provenance d’Allemagne met en cause un officier d’origine hongroise, le commandant Esterhazy. En avril, le sénat vote une loi par laquelle il refuse d’approuver un gouvernement qui n’aurait pas la confiance des deux assemblées. Victoire des socialistes dans douze villes aux élections municipales. Fin mai ils fêtent leur victoire dans un grand banquet. En août le colonel Picquart fait part de ses soupçons au sujet d’Esterhazy, au général Gouse, sous chef d’état major " Laissez la famille de Dreyfus prouver son innocence " répond t-il. Picquart est écœuré. Une machination est orchestrée contre Picquart par le commandant Henry pour le convaincre d’erreur. Picquart est envoyé en Tunisie et Henry prend sa place à la direction des services de renseignement. Le commandant Marchand commence sa marche vers la Haute Egypte. Gallieni parvient à ramener le calme à Madagascar. Un incendie qui fait cent vingt morts se déclare au bazar de la charité. Certains journaux continuent à réclamer la révision du procès de Dreyfus. Un sénateur alsacien a la certitude que l’on a fourni des faux au procès du capitaine Dreyfus. L’état major contre attaque en faisant paraître dans la presse une campagne contre les partisans du traite Dreyfus. L’opinion publique comme toujours est bien occupée par les futilités, les petits potins, ou dans ce cas, le voyage de Félix Faure en Russie. En novembre devant la montée des partisans favorables à la révision du procès, le ministère de l’intérieur fait publier une note affirmant que Dreyfus a été justement condamné. Le sénateur alsacien Scheurer-Kestner publie un article tout contraire. Il ne reste aux défenseurs de Dreyfus que de faire agir Scheurer-Kestner au sénat. Après un vif débat on réaffirme que Dreyfus a été " justement et légalement condamné " Méline conclut " Il n’y a pas d’affaire Dreyfus " Esterhazy est déféré devant le conseil de guerre l’audience à huis clos l’acquitte. Triomphe des antidreyfusards. Le 14 janvier 1898 à la une de l’Aurore on peut lire le " j’accuse " de Zola. Il énumère les irrégularités du procès accuse deux ministres de la guerre l’état major et les experts d’avoir mené une campagne pour tromper l’opinion. Toute la France va se passionner pour cette affaire. De violentes manifestations anti-sémites ont lieu à Paris et en province. Février 1898 Émile Zola est déféré devant la cour d’assises pour diffamation, il est défendu par Jean Jaurès. Il est condamné à un an de prison et trois cent mille francs d’amende. Le jugement sera cassé pour vice de forme. Aux législatives du 22 mai les républicains ont deux cent cinquante quatre sièges, la gauche deux cent trente cinq et les conservateurs quatre vingt. Deschanel est élu président de la chambre. Brisson forme un cabinet radical le nouveau ministère obtient le vote de confiance. Le ministre de la guerre, Godefroy Cavaignac, interpellé à l’assemblée, réaffirme que toutes les pièces contre Dreyfus existent et justifient sa condamnation. Dans une lettre adressée au président du conseil, Picquart affirme que plusieurs pièces u dossier entre autre le " petit bleu " son-t fausses. Picquart est emprisonné. Esterhazy est aussi emprisonné mais pour escroquerie. Sur le conseil de Clemenceau Zola s’enfuie en Angleterre, la cour de Versailles vient de confirmer sa condamnation. Retournement de situation, en août, dans l’affaire Dreyfus. Le commandant Henry avoue que le " petit bleu " est un faux fabriqué par lui pour étayer la culpabilité de Dreyfus. Henri est enfermé au mont Valérien le 30 août, le lendemain il est retrouvé mort ? Picquart est libéré. Démission du général de Pellieux, du général de Boisdeffre. Esterhazy s’enfuie à Londres. Cavaignac est remplacé par le général Zurlinden, il démissionne aussitôt et est remplacé par le général Chanoine. Le 29 octobre 1898 la cour de cassation accepte la révision du procès. Le 10 février 1899 pour plaire à Félix Faure qui est opposé à la révision , Dupuy fait voter une loi qui modifie la procédure de révision. Dorénavant le jugement doit être rendu par toutes les chambres réunies. Le 16 février 1899 Félix Faure succombe à une congestion cérébrale.
Émile Loubet: Le 18 février au sénat et à l’assemblée, la gauche s’unit pour faire élire Émile Loubet. Ce dernier est né à Marseille, il a été maire, député, sénateur, ministre, président du conseil et président du sénat. De son côté le Figaro en publiant les pièces de l’enquête, démontre que le procès de Dreyfus s’est déroulé sans preuve pouvant établir la culpabilité du capitaine . En mai 1899 a lieu la conférence internationale de la Haye sur la limitation des armes. Annulation par la cour de cassation du jugement de 1894, la cour reconnaît la forfaiture du général Mercier. Le ministère est mis en minorité. La chambre annonce qu’elle ne votera la confiance qu’à un gouvernement décidé à défendre les institutions républicaines et à faire respecter l’ordre public. Waldeck Rousseau forme un ministère soutenu par la gauche. Delcassé est aux affaires étrangères, Galliffet à la guerre, le socialiste Millerand obtient un portefeuille. Le général Galliffet fait le ménage au sein du ministère de la guerre. A Rennes réouverture du procès Dreyfus devant un nouveau conseil de guerre. Après plus d’un mois de discussions houleuses, le capitaine Dreyfus est reconnu coupable avec des circonstances atténuantes et il est condamné à dix ans de prison. Le président Loubet grâce le capitaine Dreyfus. Le ministre de la guerre déclare "  L’incident est clos ". Arrestation des chefs nationalistes Déroulède, Buffet et vingt autres pour complot contre le gouvernement. Chamberlain ministre anglais des affaires étrangères, recherche le rapprochement avec l’Allemagne. De son coté Delcassé s’oriente plutôt vers l’entente cordiale avec l’Angleterre. Le chef des Boers est venu à Paris en mars 1900, en vue de demander l’aide de la France, elle lui sera refusée. Une loi sur la durée du travail, fixe la durée à onze heures. Inauguration de l’exposition universelle et du pont Alexandre III par le président Émile Loubet. Le président du conseil présente un projet d’amnistie pour tous les faits en rapport avec l’affaire Dreyfus, (c’est de ce fait assurer l’impunité du général Mercier) mais surtout affirme qu’il faut stopper l’accroissement des biens des congrégations. Suite à cela Galliffet donne sa démission. Waldeck Rousseau le remplace par le général André anticlérical et radical. Suite à la révolte du 17 juin en Chine contre les légations étrangères du 15 juillet, une force internationale de quinze mille hommes s’empare de Tsien-Tsin, puis de Pékin. En septembre 1900 le congrès international socialiste se tient à Paris. Le congrès condamne l’entrée de tout socialiste dans un gouvernement bourgeois (pourquoi ? les socialistes se situaient où ? n’étaient-ils pas les dignes descendants des révolutionnaires ? et qui avait fait la révolution ? les pauvres bien sur, mais poussés par qui ? par ceux à qui avaient le pognon, et qui ont poussé ceux qui n’en n’avaient pas à en réclamer en encore plus. Que se passe t-il de nos jours aucun gouvernement n’ose attaquer les puissants ils font la pluie et le beau temps. L’argent gouverne le monde tant pis pour les pauvres. Ceux qui possèdent l’argent ne l’investissent que si cela leur rapporte. La révolution n’a rien changé, sinon de donner aux plus puissants encore plus de pouvoir. Mais le peuple cette fois est content, il a ce qu’il veut des jeux du pain.). En France les guesdistes font scission. Cent ans plus tard tout a bien changé. La majorité de nos politiciens sont devenus maîtres dans l’art de la prostitution. Pour eux le bien de la France passe après leur intérêt personnel, l’abstention aux urnes me donne raison. Waldeck Rousseau dénonce la trop voyante richesse des congrégations, ceci préfigure la lutte contre l’enseignement privé. Waldeck Rousseau rappelle aussi qu’il ne faut pas sous estimer la menace allemande. Delcassé qui tente un rapprochement vers l’Angleterre n’est pas prêt d’y parvenir. En effet Guillaume II et la reine Victoria célèbrent bruyamment leur accord. Le pape proteste contre le projet de loi sur les associations. Janvier 1901, mort de la reine Victoria. A soixante ans Édouard III devient roi d’Angleterre. En France à l’assemblée discussion de la loi sur les associations. Les congrégations autorisées n’auront le droit d’ouvrir de nouvelles écoles que sur décret. Le milliard octroyé aux congrégations autorisées est ramené à quatre cent trente cinq millions. La loi de 1901, toujours en vigueur est très libérale, sauf en faveur des congrégations religieuses. Léon XIII proteste contre cette loi qui " En accordant à chacun le droit de vivre à sa guise, l’enlève à ceux dont la loi est de n’en violer aucune ". L’agitation religieuse va être suivie par une agitation anarchiste assez grave pour que le Tsar Nicolas II et l’impératrice de visite en France, évitent Paris. En Chine les coalisés obtiennent du gouvernement chinois, le paiement d’une indemnité de guerre de mille six cent quatre vingt dix millions de francs or, payable en trente neuf ans. Janvier 1902 décision du gouvernement sur l’obligation d’autorisation. Elle ne s’applique qu’aux ouvertes après le vote de la loi. Malgré les futures élections tout passe au second plan, sauf la lutte contre la religion, et les congrégations. A gauche, les socialistes ont gardé le même programme mais les radicaux ajoutent la séparation des églises et de l’état, réduction du service militaire à deux ans, l’impôt sur le revenu et ils se déclarent contre le libéralisme et le collectivisme ? Avril/mai 1902, les élections législatives élisent quatre vingt dix neuf républicains, cent vingt neuf radicaux, quatre vingt dix radicaux socialistes, quarante huit socialistes. Ils sont trop dira Waldeck Rousseau. Le 28 mai il donne sa démission il est fatigué et surtout il craint que son œuvre soit dilapidée. Émile Bourgeois est élu à la présidence contre Paul Deschanel. Émile comble anticlérical notoire est appelé par Émile Loubet pour former le gouvernement. Celui ci sera composé de Rouvier aux finances, André à la guerre, Pelletau à la mairie, Chaumié à l’instruction publique et Delcassé aux affaires étrangères. Des mesures contre le clergé sont annoncées, les préfets ont reçu l’ordre de n’accorder aucune aide aux congrégations, les écoles ouvertes depuis le 1er juillet 1901 sont fermées, les écoles ouvertes avant 1901 sans autorisation sont aussi fermées. Violentes manifestations dans l’ouest, des barricades se dressent, des officiers démissionnent, certains refusent d’obéir aux ordres. Début 1903 début de la discussion sur les congrégations, le projet est adopté. Les quinze mille neuf cents enseignants sont autorisés à terminer l’année scolaire. Prédicateurs et chartreux devront se disperser, chapelles et couvents seront fermés. Pendant ce temps la politique extérieure renaît avec la visite à Paris d’Édouard III, ce qui ne fait nullement plaisir à Guillaume II qui voit sa politique en Extrême-Orient, Orient, Afrique vouée à l’échec. Mai et juin, le petit père Combes poursuit sa haine anticléricale. En juillet le pape Léon XIII décède. Pie X le remplace. L’intransigeance de ce dernier face à celle de Combes va amener la rupture entre le Vatican et la France. Septembre la haine anticléricale s’accentue, on fait la chasse aux corbeaux… (sans doute un relent de la révolution et du génocide vendéen où l’on chassait tout ce qui n’avait pas l’éthique du moment). C’est protégé par un cordon de six mille hommes, et sous les huées des Bretons que Combes inaugure la statue de Renan. Dix mille écoles congréganistes seront fermées à la fin de l’année scolaire. Janvier 1904 rupture des relations avec Rome. Le pape refuse de nommer les évêques. Jaurès n’est pas réélu à la vice présidence, les socialistes reprochent au gouvernement de délaisser la classe ouvrière au profit de sa politique anti-cléricale. Le parti socialiste se scinde en parti socialiste français fidèle à Jaurès, et au parti de Jules Guesde ce dernier viendra renforcer l’opposition, la gauche se désintègre. Combes continue sa lutte contre le clergé. Il fait supprimer les crucifix des prétoires et interdit aux ecclésiastiques de se présenter à l’agrégation. Delcassé à sa victoire en obtenant une convention franco-anglaise c’est l’entente cordiale. Guillaume II et Bülow trouvent cela normal. Mais un grave incident va de déclarer entre Rome et la France. Émile Loubet ayant reçu Victor Emmanuel et la reine Hélène à Paris en 1903, se voit invité à son tour. Mais pie X fait savoir qu’il considère cette visite comme offensante pour le Saint Siège et pour lui. Ceci soulève une vive irritation au sein du gouvernement. Le voyage a lieu et c’est un succès. Ainsi nos rapports avec l’Italie sont intacts. L’ambassadeur de France au Vatican est rappelé. Les évêques de Laval et de Lyon sont mandés par le pape à Rome. Combes leur interdit de quitter la France. En juillet les relations diplomatiques sont rompues . Combes hésite à demander la séparation des églises et l’état, ceci coûterait très cher à l’état. Il faudrait construire des écoles et nommer plusieurs milliers d’instituteurs et institutrices. Puis c’est l’affaire des fiches qui se déclare en décembre 1904. Combes interpellé à la chambre sur cette affaire, répond que dans les régions hostiles au gouvernement, il est obligé de faire appel à des délégués qui sont chargés de fournir certains renseignements sur les fonctionnaires. Doumer et Millerand dénoncent cet espionnage. Janvier 1905 la chambre élit Doumer comme président Brisson est battu. Combes est finalement contraint de s’éclipser. Rouvier est chargé de former le gouvernement, Aristide Briand devient ministre de l’intérieur et des cultes. Février présentation du programme qui comporte réformes militaires, séparation des églises et de l’état et réforme fiscale. Guillaume II débarque à Tanger et déclare qu’il soutiendra l’indépendance du souverain du Maroc, il ajoute que l’Allemagne n’a jamais reconnu la convention franco-anglaise sur le Maroc. Le 24 avril le parti socialiste prend le nom de SFIO. L’Allemagne décide le sultan du Maroc à rejeter les propositions de la France, et réclame une conférence internationale sur le Maroc. L’Angleterre est prête à nous soutenir contre cette conférence, mais Delcassé sous la pression est obligé de démissionner. L’Allemagne a gagné, mais cette affaire de Tanger a réveillé l’opinion française. Janvier 1906 ouverture de la conférence sur le Maroc. Le17 janvier le mandat d’Émile Loubet prend fin. Armand Fallières est élu par 449 voix contre 371 à Paul Doumer
Armand Fallières: a été ministre et est inscrit au parti socialiste de gauche. Il faut maintenant appliquer la loi sur la séparation des églises et de l’état. Pour ce faire il faut inventorier le mobilier de toutes les églises ?…. Cette mesure va provoquer des manifestations dans le Nord, en Anjou, en Bretagne et dans le pays basque. Certains officiers chargés de faire respecter les saisies préfèrent démissionner plutôt que de profaner les églises. Févier 1906, une encyclique du pape pie X condamne la loi de séparation comme contraire à la constitution de l’église. Des troubles graves ont lieu dans le Nord, un garçon boucher est tué. Mars 1906 terrible catastrophe dans les mines de Courrières, une grève générale est décrétée dans les mines du bassin houiller du Pas-de-Calais, quatre vingt dix mille ouvriers se mettent en grève. Formation du ministère Sarrien. Aux affaires étrangères, Léon Bourgeois à l’intérieur, Clemenceau. Ce dernier suspend les inventaires dans les églises. Avril, fin de la conférence d’Algesiras succès diplomatique pour la France, échec pour l’Allemagne qui n’a obtenu que le soutient de l’Autriche et du Maroc. Par dix voix contre trois la France garde son rôle au Maroc. Le 1er mai la CGT réclame la journée de huit heures. Clemenceau fait arrêter le secrétaire général de la CGT. Cette mesure va créer un conflit entre radicaux et socialistes. Les élections législatives portent les radicaux en tête, l’opposition n’obtient que 174 sièges. Le bloc de gauche obtient 326 députés. Juin 1906 des conflits sociaux se multiplient, Clemenceau envoie la troupe. Interpellé par Jaurès, Clemenceau répond "  Ce n’est pas la forme de la société qu’il faut améliorer, c’est l’homme. " Jaurès réplique qu’il faut laisser la liberté au prolétariat (Au 20e siècle on voit ce que cela donne, on en use, et on en abuse). Cet incident va précipiter la rupture entre radicaux et socialistes. Juillet Dreyfus est réintégré dans l’armée avec le grade de commandant. Septembre la CGT met en place la charte de la révolution sociale, le syndicalisme doit être au service de la classe ouvrière, et permettre au besoin le sabotage du travail. C’est une véritable révolution contre la société. Qu’est donc devenue la révolution de 1789 ? l’aurait-on faite pour rien ? puisqu’il faille recommencer. Démission du ministère Sarrien, formation du ministère Clemenceau. Il garde l'intérieur, met Briand à l'instruction publique et aux cultes, Picquart à la guerre, Barthou aux travaux publics, Caillaux aux finances. La grande question pour ce ministère va être de régler la question sur la séparation des églises et de l’état. Faute d’une entente avec le Vatican Briand décide que les curés resteront dans leurs églises, celles ci appartiendront aux communes, les cathédrales reviendront à l’état. Viviani se félicitera de cette œuvre anticléricale " Nous avons éteint dans le ciel des lumières qui ne se rallumeront plus ! ". Il n’y a pas si longtemps, c’est à dite soixante dix ans plus tard en 1981, un des descendants de ce Monsieur déclarait " Nous sommes passés de l’ombre à la lumière ", il ne fallait pas les éteindre en 1907. Par contre Briand se déclare prêt à toutes conciliations. En novembre, sans coup férir députés et sénateurs s’octroient une augmentation. Leur salaire passe de neuf mille francs à quinze mille francs par an. En décembre, âgé de quatre vingt sept ans Monseigneur Richard archevêque de Paris est expulsé, le chargé d'affaire du Vatican est expulsé par Clemenceau. Janvier 1907 Maurice Barrès est reçu à l'académie Française. Mars, de nombreuses grèves perturbent la vie des Français, les parisiens sont privés d'électricité pendant plusieurs jours. Au Maroc, un médecin français est tué à Marrakech, les forces françaises occupent Oujda. Ce même mois d'avril 1907 les fonctionnaires manifestent: ils réclament le droit de se syndiquer, de faire grève, ils sont mécontents des conditions d'avancement, la fédération des instituteurs déclare vouloir adhérer à la CGT. Clemenceau fait révoquer plusieurs d'entre-eux et déclare à la chambre "Nous refusons de réintégrer les fonctionnaires qui se sont mis en révolte contre le gouvernement de la république. On n'est pas obligé d'être fonctionnaire. Quand on l'est, on a certaines obligations à remplir. Il y a encore en France un certain nombre de citoyens qui ne le sont pas. Je prétends qu'ils ne doivent pas être à la merci des autres".Dans le midi les vignerons sont mécontents, le prix du vin est tombé à dix francs le l'hectolitre, ils réclament une loi contre le sucrage et la limitation des surfaces plantées. Violentes bagarres à Montpellier. De nombreux maires par solidarité donnent leur démission et ferment leurs mairies. La foule se rue sur la sous-préfecture de Narbonne pour l'incendier, on fait appel à la troupe. A Perpignan on dénombre plusieurs foyers d'incendie, à Béziers cent vingt mille vignerons crient dans les rues "Sus aux fraudeurs! au secours". Clemenceau fait venir le meneur Marcellin Albert, à Paris, lui fait des promesses et lui prête cent francs pour son retour ! le chef des vignerons est déconsidéré par les manifestants. Clemenceau fait voter une loi contre le mouillage et le sucrage, et tout retournera dans l'ordre. En juillet 1907 plusieurs ouvriers français occupent Casablanca. En octobre suite au congrès radical qui se tient à Nancy, le groupe de Jaurès rompt définitivement avec le gouvernement. Clemenceau garde la majorité. Janvier 1908, des dix sept points compris dans le projet de gouvernement établi par Clemenceau, aucun n'a encore été voté. L'agitation des fonctionnaires s'intensifie, la CGT et son secrétaire général poussent les ouvriers contre les patrons. En juin la chambre vote enfin le premier point du projet de Clemenceau : le rachat par l'état de la compagnie des chemins de fer de l'ouest. En Turquie le sultan est chassé par de jeunes officiers qui prennent le pouvoir, en demandant l'aide à l'Allemagne. Au Maroc le sultan doit se mettre sous la protection de la France. De graves incidente au Maroc, le consul d'Allemagne favorise la désertion de légionnaires autrichiens, ceux-ci sont arrêtés lors de leur embarquement. Au cours d'une bagarre avec la police française, un agent allemand est frappé. L'Allemagne réclame des excuses. "Des excuses jamais ! s'exclame Clemenceau" L'Autriche annexe la Bosnie et l'Herzegovine, en Bulgarie le tsar Ferdinand proclame l'indépendance du pays. Moulay Hafid  dépose son frère Abd-el Aziz et prend sa place à la tête du Maroc. Décembre 1909 le président à un petit accrochage lors d'une promenade à pied. Pour lui avoir égratigner le cou, en voulant lui tirer la barbe, le contrevenant se voit infliger quatre ans de prison. Mars 1909 adoption par la chambre de l'impôt sur le revenu, le sénat hostile au projet, le fait stopper.  Clemenceau propose de donner un statut aux fonctionnaires mais il exclut le droit de grève. Par riposte la CGT lance une grève générale. Cinq cent cinquante postiers sont révoqués. Le ministère de Clemenceau s'essouffle, on lui reproche son autoritarisme. En juillet le cuirassé Iéna explose ce qui donne à Delcassé l'occasion de dénoncer la médiocrité de notre marine. A la chambre la confiance au gouvernement est rejetée, Clemenceau démissionne. Aristide Briand est chargé de former le nouveau gouvernement, il prend l'intérieur et nomme Millerand aux travaux publics, Pichon aux affaires étrangères et Cochery remplace Caillaux aux finances. Une déclaration de l'épiscopat français stipule que "L'école laïque est trop souvent hostile aux croyances chrétiennes" C'est la guerre entre le curé et l'instituteur. Désormais toutes les formations de gauche auront dans leur projet de gouvernement la défense de la laïcité. Le projet sur la proportionnelle est rejeté. Février 1910, vote du projet de loi sur les retraites ouvrières, la loi sera promulguée le 5 avril et appliquée le 3 juillet 1911. Les élections législatives d'avril mai 1910 montrent  une forte poussée socialiste, avec renouvellement du personnel, les vieux radicaux sont restés sur le quai.? Pendant qu'Aristide Briand promet de s'occuper de la réforme électorale, du statut des fonctionnaires, du contrôle des écoles privées, les Français sont plus préoccupés par le passage de la comète de Halley. Octobre les cheminots se mettent en grève. Aristide Briand réquisitionne ceux du Nord, puis ceux des autres réseaux. Le gouvernement aura le dernier mot. Ceux qui n'auront répondu à la réquisition ou qui auront commis des sabotages, seront révoqués. Briand qui veut rajeunir son ministère, donne sa démission et reforme aussitôt un autre ministère avec des hommes nouveaux. Février 1911, suite à de véhéments reproches sur son retard pour la fermeture des établissements congréganistes, Briand démissionne. Monis forme le nouveau gouvernement, Cruppi est aux affaires étrangères, Delcassé à la marine, Berteaux à la guerre, Caillaux aux finances. En avril, le ministère va devoir faire face aux manifestations des viticulteurs champenois et à la révolte des Berbères au Maroc. En juin le ministère est mis en minorité. Formation du gouvernement Caillaux. Il prend l'intérieur, met de Selves aux affaires étrangères, Klotz aux finances, Messimy à la guerre, Albert Lebrun aux colonies. Le 1er juillet déclenchement d'une crise internationale, un navire de guerre allemand est envoyé en rade d'Agadir, sous prétexte de défendre les interêts allemands dans le sud marocain. En fait l'Allemagne va finir par abattre ses cartes. Elle abandonnera le Maroc si la France lui cède le Congo. C'est l'indignation au quai d'Orsay. Est-ce la guerre ? Devant la réserve des pays étrangers, Caillaux décide de traiter directement et secrètement avec l'Allemagne. Il sait l'armée et notre armement trop faibles pour faire la guerre. Il réussit à faire diminuer les exigences de l'Allemagne. Le général Joffre est nommé chef d'état major général. Les négociations avec l'Allemagne sont ardues, on envisage la rupture, l'Italie annonce qu'elle va attaquer la Tripolitaine et la Cyrénaïque. L'Allemagne s'inquiète et de ce fait accepte certaines exigences françaises. Octobre l'Italie déclare la guerre à la Turquie. Novembre l'accord franco-allemand est signé, l'Allemagne reconnaît notre protectorat sur le Maroc, la France cède 270000 km2 de territoires au Congo. Cet arrangement déchaîne la colère dans les deux pays, Clemenceau invective  Caillaux, mais l'opinion publique des deux pays est persuadée que la guerre est inévitable. L'année va se terminer par un fait tragique. Le 21 décembre, un caissier est assassiné en pleine rue par la bande à Bonnot. La chambre ratifie en janvier 1912 l'accord entre et l'Allemagne Clemenceau accuse Caillaux d'avoir mené des tractations secrètes. Caillaux nie mais démissionne. Raymond Poincaré forme le gouvernement, il prend les affaires étrangères, met Millerand à la guerre, Delcassé à La marine, Steeg à l'intérieure, Briand à la justice, Guist'hau à l'instruction publique, Dupuy aux travaux publics, Bourgeois au travail, Klotz aux finances, Lebrun aux colonies, Panis à l'agriculture. La chambre s'attaque au budget, s'occupe du secret du vote (isoloir). Pendant ce temps les Italiens qui rencontrent des difficultés contre les Turcs, croient que ceux-ci sont soutenus par les Français. Des paquebots français sont arraisonnés et ramenés à Cagliari. Poincaré exige leur libération. Mars 1912, la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro et la Grèce veulent profiter de la décadence de la Turquie. La Bulgarie et la Serbie signent un accord secret. Lorsque Poincaré l'apprendra, il déclarera "Ce traité contient en germe non seulement une guerre contre la Turquie, mais contre l'Autriche" Avril décès de Brisson nomination de Paul Deschanel à la présidence de la chambre. Le traité de protectorat de le France sur le Maroc déclenche la révolte à Fez où plusieurs Français sont tués. Le gouvernement nomme le général Lyauthey résident général. En mai la Bulgarie et la Grèce concluent un traité secret. En juillet 1912 ont lieu des conversations entre états majors français et russe, le gouvernement anglais désire un arrangement naval avec la France. Cet accord sera signé le 22 juillet 1912. Poincaré se rend en Russie pour conforter l'alliance franco-russe. En septembre les troupes françaises prennent Marrakech. Menace de dissolution des instituteurs et de la CGT suite à l'annonce des enseignants d'adhérer à La CGT. Et c'est la guerre des Balkans. Le roi du Monténégro déclare la guerre à la Turquie, celle-ci déclare la guerre à la Serbie, la Grèce et la BUlgarie. Pour se défendre la Turquie abandonne la Tripolitaine et la Cyrénaïque à l'Italie. Octobre, victoire des Serbes et des Bulgares l'Autriche s'inquiète, les Russes rient. La diplomatie va grâce à l'intervention de l'Angleterre, réunir une conférence à Londres, entre les belligérants. Cette guerre des Balkans aura pour cause le renforcement des relations entre la France et l'Angleterre. Le 30 novembre à Londres l'armistice est signé entre la Turquie et ses adversaires. En janvier 1913 la question qui préoccupe le plus les Français, c'est le remplacement de Fallières dont le mandat expire le 17 février. On parle de Poincaré, mais celui-ci à de nombreux adversaires tels Caillaux et Clemenceau. On demande à Poincaré de se retirer mais il refuse. Le 16 janvier 1913 Poincaré est élu président par 483 voix sur 870.
Raymond Poincaré: La place à la présidence du conseil est prise par Aristide Briand. Son programme porte sur la réforme électorale , l’impôt sur le revenu et le statut des fonctionnaires. En mars Briand dépose un projet de loi portant la durée du service militaire à trois ans. Le sénat repousse la loi sur la proportionnelle, Briand démissionne. Louis Barthou forme un cabinet de radicaux et modérés. Au programme la loi des trois ans, l’école laïque, l’impôt sur le revenu et une réforme électorale. Le 30 mars, se termine la conférence de Londres sur la guerre des Balkans. La Turquie est la grande perdante, tous les antagonistes sont mécontents, surtout la Serbie, car les Autrichiens ont obtenu le retrait des troupes serbes de la côte Adriatique, et la création d’une principauté albanaise. La Bulgarie, la Grèce, la Roumanie sont mécontents de la part qui leur a été attribué. Alors qu’en Allemagne le Reichstag vote un impôt de un milliard de marks, qui servira à porter l’effectif de l’armée allemande à huit cent quinze mille hommes et à l’équiper de matériels nouveaux. En France la gauche et la CGT déclarent violemment leur opposition à la loi des trois ans. Barthou songe à dissoudre la CGT. Pendant ce temps aux Balkans les mécontents vont entrer en lice. La Bulgarie attaque la première, elle est aussitôt envahie par la Roumanie, la Grèce, la Serbie et la Turquie. Le 7 août 1913 la Bulgarie vaincue signe le traité de Bucarest et cède la Dobroudja à la Roumanie. En France, le budget de 1914 s’élève à cinq milliards neuf cents millions, Barthou veut lancer un emprunt pour faire face aux dépenses militaires, le vote est repoussé. Barthou démissionne. Doumergue forme le nouveau ministère. Janvier 1914 Briand et Barthou forment la fédération des gauches hostile à Caillaux et à Doumergue. Puis c’est l’affaire du Figaro. Calmette qui a publié une lettre de Caillaux à sa première épouse dont il est divorcé et dans laquelle il s’y montre opposé à l’impôt sur le revenu, qu’il s’acharne à défendre à la chambre, est assassiné dans son bureau du Figaro par Madame Caillaux qui va ensuite se constituer prisonnière. Caillaux démissionne. Les élections des 26 avril et 10 mai donnent une nette avance à la gauche opposée aux trois ans. En juin le ministère Doumergue donne sa démission. Poincaré nomme Alexandre Ribot. L’archiduc François Ferdinand héritier de la couronne d’Autriche est pressé par Guillaume II d’en finir avec les Serbes. Ce jour du 12 juin Ribot présente son programme qui est de défendre la loi des trois ans, le soir même il est renversé. Le lendemain Viviani forme le nouveau gouvernement avec des radicaux socialistes et des républicains socialistes, il promet le retour au service militaire à deux ans. Le 28 juin l’archiduc François Ferdinand est assassiné avec sa femme à Sarajevo par un étudiant serbe. En France cet attentat inquiète, mais les Français une fois de plus sont plus préoccupés par les vacances et le procès de Madame Caillaux ? Octobre 1915, les députés longtemps silencieux, élèvent la voix. Les trois échecs de Joffre, font naître de violentes critiques. Viviani est renversé et remplacé par Briand, qui donne le ministère de la guerre au général Gallieni. Briand confirme Joffre commandant en chef des armées, mais pour éviter toutes frictions entre Joffre et Gallieni, il nomme Castelnau chef d'état major. Le 16 mars1916, malade, Gallieni donne sa démission du ministère de la guerre. Il est remplacé par le général Roques. Suite à de déplorables nouvelles (le 1er décembre 1916, le roi Constantin de Grèce qui ne cache pas sa sympathie pour l'Allemagne fait attaquer un détachement de marins français, d'autre part l'Autriche et l'Allemagne s'emparent de Bucarest), le 9 décembre, Briand décide de remanier son ministère. Roques est remplacé par Lyautey. En mars 1917 celui-ci excédé par les attaques dirigées contre lui à la chambre, donne sa démission. Ce même jour en Russie des émeutes éclatent. Nicolas II abdique en faveur de son frère; Le nouveau gouvernement décide de poursuivre la guerre. La démission de Lyautey entraîne la chute du cabinet Briand. Fin mars 1917, Poincaré charge Ribot de former le nouveau ministère. Painlevé est à la guerre, Malvy un ami des pacifistes est nommé à l'intérieur. En avril, suite aux oppositions au conseil de guerre de Compiègne, Nivelle donne sa démission, Poincaré la refuse. Le 2 septembre, la démission de Malvy entraîne celle de Ribot. Poincaré charge Painlevé de former le nouveau gouvernement. Celui-ci confie le ministère des affaires étrangères à Ribot. En Russie Trotski est arrêté, Lénine s'enfuie en Finlande, ils sont convaincus de collision avec l'Allemagne. Le 15 octobre 1917 Mata Hari est exécutée. La défaite de Caporetto et l'effondrement de la Russie amènent la chute du ministère Painlevé. Poincaré fait appeler Clemenceau. Le 18 janvier 1919, sous la présidence de Clemenceau, s'ouvre la réunion qui doit régler les clauses imposées aux vaincus. Trente sept nations sont présentes, mais ne participeront aux débats que Clemenceau, Tardieu,, Lloyd George, Wilson, l'Italie et le Japon sont représentés. En février va naître la société des nations, les Américains repousseront le projet. La SDN restera européenne. La décision est prise les alliés occuperont la rive gauche du Rhin avec des têtes de pont sur la rive droite, et ceci pendant quinze ans. Le 21 juin1919 les Allemands n'ayant toujours pas signé les accords, Foch s'apprête à envoyer cent divisions "en Allemagne. De ce fait l'Allemagne signe. Le 28 juin 1919 est signé le traité de Versailles. Le 10 septembre 1919 à Sain -Germain en laye est signé le traité avec l'Autriche, le 27 novembre1919 à Neuilly-sur-Seine le traité avec la Bulgarie, le 4 juin1920 à Trianon le traité avec la  Hongrie, le 10 août 1920 à Sèvres le traité avec la Turquie. L'empire autrichien est divisé en quatre états Tchécoslovaquie, Hongrie, Autriche et Yougoslavie. Mai 1919 en France les ouvriers se plaignent de la vie chère, le 1er mai des troubles éclatent. Ils sont brutalement réprimés par Clemenceau. Novembre 1919 les élections amènent au pouvoir quatre cents députés du bloc national, la gauche est écrasée. On appellera cette assemblée la "chambre bleu horizon". Janvier 1920, le septennat de Poincaré s'achève. On pense à élire Clemenceau, mais son attitude anticléricale l'évincera de la présidence. Le 17 janvier Paul Deschanel est élu par 734 voix contre 130. "Dans cette troisième république comme dans la suivante on peut voir que le président inaugure les chrysanthèmes, il n'a que le pouvoir, de nommer le chef du gouvernement. Toutes les décisions sont du ressort du chef du gouvernement. Il en sera autrement dans la cinquième république que l'on a appelé un régime présidentiel.
Paul Deschanel: Le 17 janvier 1920 Paul Deschanel est élu président de la république par 734 voix contre 130. Le lendemain, Clemenceau donne sa démission. Deschanel charge Alexandre Millerand de former le nouveau ministère. Parmi les nouvelles têtes, on trouve André Maginot aux pensions, François Marsal aux finances. En mars des troubles sociaux et des grèves seront vivement réprimés par Millerand. A partir d'avril l'opinion publique va être canalisée par l'affaire Landru. En mai la CGT est poursuivie par Millerand pour atteinte à la sûreté de l'état (celle-ci avait lancé un ordre de grève général). L'opinion publique est troublée par la montée du communisme en France. De son côté Deschanel accumule les catastrophes. Lors d'un voyage en Auvergne il tombe du train, mais sans se blesser. En août, Yougoslavie et Tchécoslovaquie signent un traité que l'on appellera "la Petite entente" en septembre, les Russes sont repoussés au delà de leurs frontières, c'est la victoire de Varsovie, gagnée grâce à la réorganisation de l'armée polonaise et avec l'aide des troupes de Weygand. Le 21 septembre, malade, Paul Deschanel donne sa démission. Le 23 septembre Alexandre Millerand est élu président de la république par 695 voix.
Alexandre Millerand: Le 23 septembre 1920 Alexandre Millerand est élu président de la république par 695 voix. Signature ce mois de l'armistice entre Russes et Polonais. Fin 1920, la facture à payer par l'Allemagne au titre des réparations s'élève à cent trente trois milliards de marks, en n'en offre que trente. L'Angleterre et la France occupent Düsseldorf (usines Krupp) et Duisburg. L'Allemagne cède, mais la crise économique va s'accentuer et l'Allemagne va entrer dans une situation critique. refus des États-Unis de ratifier le traité de Versailles. De plus celle ci signe en 1921 un traité séparé avec l'Allemagne. Vive déception en France. Le 11 novembre 1920, inhumation d'un soldat inconnu sous l'arc de triomphe. Fin novembre reprise des relations diplomatiques avec le Vatican. Décembre, à Tours, lors du congrès socialiste, ceux ci demandent leur adhésion à la troisième internationale. Léon Blum refuse. C'est la scission. L'humanité devient le journal du parti communiste, en face ils trouveront la SFIO (section française de la deuxième internationale ouvrière). Les socialistes dénoncent le péril communiste. janvier 1921, suite à la chute du franc le ministre Leygues est reversé. Millerand le remplace par Briand, celui ci forme un gouvernement de centre gauche. Paul Doumer aux finances, Louis Barthou à la guerre, Léon Berrard à l'instruction publique. Du côté de l'Allemagne, les troubles économiques deviennent graves. Décembre l'effondrement du mark inquiète l'Europe qui redoute une révolution communiste. Cette fin d'année 1921, pour la France tout va bien, l'industrie est plein essor, la production automobile atteint des chiffres inégalés. Découverte du vaccin contre la Tuberculose, Calmette et Guérin obtiennent le prix Nobel. Janvier 1922, l'Angleterre et la France, par ministres interposés tombent d'accord pour que l'Allemagne échelonne ses versements. Cette attitude déplait au président Millerand qui rappelle à Briand qu'il ne peut rien conclure sans l'assentiment du président et le vote de l'assemblée. La presse se déchaîne contre Briand en lui rappelant son attitude pacifiste lors de la guerre. Briand défend son projet à l'assemblée, mais le vote de confiance est trop faible il donne sa démission. Le 15 janvier 1922, Poincaré est chargé par Millerand de former le ministère. Il prendra les affaires étrangères, mettra Charles de Lasteyrie aux finances, Barthou à la justice, Chérron à l'agriculture, Sarraut aux colonies et Maginot à la guerre. Ce cabinet qui reflète bien la chambre "bleu horizon" tiendra jusqu'à la fin de son mandat. En mars le parlement vote une loi interdisant l'augmentation des loyers. Ceci aura pour conséquence une crise du logement ? En dépit des difficultés, Paris s'amuse. janvier 1923, les journaux titrent "la France va t-elle occuper la Ruhr. Le 10 janvier Poincaré annonce à l'Allemagne son intention d'occuper la Ruhr. Le lendemain c'est chose faite. En Allemagne la réaction ne se fait pas attendre, sabotages, attentats. Mai juin la chute du mark prend des allures vertigineuses, il faut 350000 marks pour acheter le journal ? En septembre, Millerand voudrait former avec l'Allemagne une alliance charbon-acier. Poincaré refuse catégoriquement. Décembre 1923 mort de Maurice Barrès. Janvier 1924, la crise financière s'aggrave et atteint la France l'Angleterre. Lors de la campagne électorale en vue des élections futures, radicaux et socialistes s'unissent pour former le cartel des gauches. Cette élection sénatoriale verra une nette avance de la gauche. Mars la livre côte 130 francs, Poincaré est forcé de prendre des mesures pour endiguer cette chute du franc. Augmentation des impôts, contrôle fiscaux plus sévères. Avril, le cartel réclame le retour à la laïcité, la rupture des relations avec le Vatican et introduction de la loi de séparation en Alsace-Lorraine et son application stricte en France. Mai la livre côte 65 francs le dollar 15,50. Triomphe du cartel des gauches aux législatives, ils obtiennent 266 sièges, les modérés 229, les communistes 26. La presse de gauche réclame le départ de Millerand. Juin Herriot pressenti par Millerand au poste de de président du conseil, refuse. Les députés de gauche de la nouvelle assemblée exigent le départ de Millerand. Le 10 juin le président fait lire à l'assemblée un discours dans lequel il dénonce l'atteinte portée aux institutions républicaines suite aux exigences de la nouvelle assemblée de gauche. Désavoué Millerand démissionne. Le 13 juin le cartel subit son premier revers. Painlevé son candidat est battu contre toute attente par Gaston Doumergue, qui est élu avec 516 voix.
Gaston Doumergue: Le 13 juin 1924, le président du sénat Gaston Doumergue est élu président de la république par cinq cent quinze voix contre trois cent neuf à Painlevé. Il charge Édouard Herriot de former le gouvernement. Herriot prend le ministère des affaires étrangères et nomme Chautemps à l'intérieur, Édouard Daladier aux colonies, Queuille à l'agriculture et François Albert à l'instruction publique. Puis Herriot annonce la couleur : apaisement avec les pays extérieurs, justice sociale et retour à la laïcité. Ce projet amènera de vives protestations  parmi les catholiques. Le 5 septembre à Genève est signé un accord entre quarante sept nations. Le désarmement peut être envisagé. Le 28 octobre, la France reconnaît le gouvernement des soviets. Novembre, transfert des cendres de Jaurès au panthéon. Les difficultés économiques se font plus pressantes, les Français qui votent à gauche, voudraient voir leur porte-monnaie pencher à droite. Herriot hésite être libéral ou social. Les socialistes qui parlent d'impôt sur le capital font fuir la confiance. le retour à la laïcité provoque de vives réactions. Le général de Castelnau crée la fédération nationale catholique. Le pays a retrouvé un équilibre économique, mais l'état est endetté, et, il vit au dessus de ses moyens. La chambre refuse à Herriot la demande d'une avance auprès de la banque de France. Clemenceau, ministre des finances démissionne. Le 10 avril 1925, le ministère Herriot est renversé par le sénat. Le 17, formation du ministère Painlevé, Joseph Caillaux est aux finances, Briand est aux affaires étrangères, Steeg à la justice, de Monzie à l'instruction publique. Lors des élections municipales, de violents heurts font trois morts rue Daurémont, trois jeunes patriotes sont tués par les communistes. Le trouble s'installe dans la population. En juillet, le ministre des finances s'adresse aux Français à la radio, pour les inciter à souscrire à l'emprunt. A l'étranger les difficultés s'aggravent. Au Maroc Lyautey arrive à contenir les rebelles. En Syrie, Sarrail doit faire face à une révolte générale. En Indochine le gouverneur général est assassiné et des émeutes locales éclatent. En octobre le maréchal Lyautey est remplacé par Steeg. Démission du gouvernement Painlevé. Ce dernier est de nouveau chargé de créer un nouveau gouvernement, et propose un plan financier comportant le renforcement des bons du trésor. la gauche repousse le projet et Painlevé est renversé. Le 23 novembre Aristide Briand forme le nouveau gouvernement, avec Chautemps, Loucheur, Monzie. En décembre, la livre atteint cent trois francs et le dollar vingt-quatre. Les nouveaux pauvres sont de plus en plus nombreux. janvier 1926, les députés ratifient le pacte de Locarno, signé le 25 octobre 1925, dans lequel l'Allemagne reconnaît les frontières occidentales du Reich. La Grande Bretagne et l'Italie sont cosignataires de ce traité. Le ministre Briand s'en sort très bien avec sa politique étrangère, mais échoue dans sa tentative de redressement des finances publiques, la chambre lui refuse la confiance, il démissionne. Briand est reconduit par Doumergue, et forme un nouveau gouvernement. Il nomme Raoul Péret aux finances et Malvy à l(intérieur. Cet ancien condamné par la haute cour de justice est rejeté par l'assemblée. Il démissionne et est remplacé par Jean Durand. Le 31 mars, le taux de la livre atteint cent quarante et un francs, celui du dollar vingt-huit. Fin avril la livre atteint cent quarante neuf francs, le dollar trente. Suite à l'offensive du maréchal Pétain lancée au Maroc en avril, fin mai, Abd el-Krim chef des rebelles est contraint de se rendre. Juin Raoul Péret démissionne, ceci entraîne la chute du cabinet Briand. Neuf jours plus tard Briand, encore lui, reforme un nouveau gouvernement. Caillaux est aux finances. Pendant ce temps, fin juin la livre côte cent quatre vingt francs, le dollar trente-neuf. En juillet, un plan de sauvetage décidé par des experts, préconise le vote d'impôts nouveaux. Or comme la majorité de gauche n'a pas confiance en Caillaux Herriot président de la chambre, fait un discours pour défendre les droits de l'assemblée, les libertés et l'égalité. Caillaux est renversé. Herriot est chargé de former le nouveau gouvernement. Monzie prend les finances. Malgré cela la livre atteint deux cent quarante cinq francs, le dollar cinquante, les rentiers commencent à perdre des plumes. Lors d'une séance à l'assemblée, Herriot avoue qu'il sera obligé de vendre des biens publiques. Le jour même il est reversé. Le cartel des gauche est fini. Le 23 juillet, Doumergue, qui a le champ libre,  nomme alors Poincaré pour relever la monnaie. celui ci prend les finances, Briand aux affaires étrangères, Painlevé à la guerre, Herriot à l'instruction publique, Barthou à la justice, Albert Sarrant à l'intérieur, Tardieu aux travaux publics, Marin aux pensions. Au seul nom de Poincaré, la confiance revient, fin août la livre cote cent soixante francs, le dollar trente deux. Poincaré qui n'est autorisé à gouverner que par décrets, décide d'appliquer une politique économique rigoureuse. Il supprime plus de cent sous-préfectures et tribunaux. L'opposition socialiste se tait car les mesures portent leurs fruits, les communistes, eux, manifestent dans les rues. Grâce au traité de Locarno, l'Allemagne entre dans la société des nations. Décembre, la livre a chuté et Poincaré a gagné. Janvier 1927, tout va mieux Doumergue inaugure le boulevard Haussmann. Le 6 avril Aristide Briand propose aux USA un pacte de renonciation à la guerre, ce pacte est approuvé en juin. En juillet, le budget est voté, il est en équilibre. La livre est fixée à cent vingt-quatre francs, le dollar à vingt-quatre. Le franc a perdu les trois quarts de sa valeur de 1914. Août 1927, Sacco et Vanzetti sont condamnés à mort aux USA et exécutés. A Paris suite à cela de violentes émeutes éclatent, elles sont dirigées par les communistes, les manifestants se ruent sur la police, saccagent les bars, profanent les la tombe du soldat inconnu, mais pourquoi ?, la police, les tenanciers de bar et le soldat inconnu n'y étaient pour rien. La populace est comme un troupeau de moutons, il suffit que parmi eux, un chef se mette à hurler, pour qu'ils se mettent tous à bêler. C'est ce qu'il s'est passé pendant la révolution et en mai 1968, où après avoir bien vociférer Dany le rouge est devenu quelques temps plus tard ministre des verts, on en verra vraiment de toutes les couleurs avec cette foutue politique. Dans l'histoire, qu'il soit mouton ou non, c'est toujours le peuple qui est marron. En décembre l'état américain propose d'étendre le pacte de renonciation à la guerre à tous les états du monde. Janvier 1928, le service militaire est ramené à un an. L'assemblée vote en mars la loi sur les assurances sociales. Aux élections législatives du 29 avril, les communistes perdent douze sièges et suite à un mauvais report de voix à gauche, les socialistes perdent la majorité au profit des modérés. De ces élections sortiront trois cent vingt-trois voix pour Poincaré la gauche n'en obtenant que deux cent quatre-vingt trois. Doumergue, après avoir accepté selon l'usage, la démission de Poincaré, le renomme avec la charge de réformer la gouvernement. Il reprend les mêmes, sauf Fallières le ministre du travail, qu'il remplace par Loucheur. L'assemblée vote la dévaluation du franc. En août signature du plan Briand-Kellogg, par soixante quatre nations. En URSS, Staline exile Trotski et met en place son plan d'établissement du socialisme. Suite à une attaque virulente de Caillaux au congrès socialiste d'Angers les ministres radicaux donnent leur démission. Pour les remplacer Poincaré nomme Tardieu à l'intérieur et Marraud à l'instruction publique. Le 20 mars 1929 mort du maréchal Foch. Le 27 juillet, suite à une intervention chirurgicale Raymond Poincaré démissionne. Doumergue charge Briand de former le gouvernement. Tous les ministres de poincaré. Le 22 octobre la chambre des députés renverse le ministère Briand. Doumergue fait appel à Daladier, puis à Clémentel, pour finir par appeler André Tardieu. Ce ministère comprendra seize ministres avec deux nouveaux : postes et marine marchande. Le 24 novembre mort de Clemenceau. Le 4 janvier 1930 grave mutinerie au Tonkin. Le ministère Tardieu suite à une malencontreuse demande de question de confiance par Cheron ministre des finances, est renversé. Tardieu appelle Chautemps, il est renversé le jour même. Il appelle alors de nouvelles têtes, Reynaud aux finances, Laval aux pensions Flandin commerce. Fin mars l'assemblée vote l'institution d'une pension en faveur des anciens combattants. Révolte au Tonkin, la répression fait deux cent soixante dix morts. Novembre Krach de Wall Street. Oustric, banquier qui a obtenu des appuis particuliers de la part de Péret, est arrêté, ceci entraîne la chute du gouvernement Tardieu. Steeg forme un gouvernement de gauche avec Cheron, Briand, Barthou, Chautemps, Sarraut, Painlevé. Le 3 janvier 1931 mort du maréchal Joffre. Le 22 janvier le ministère Steeg est renversé. Le 27 janvier Doumergue nomme Laval pour former le gouvernement. Le 13 juin 1931 le mandat de Doumergue s'achève. C'est l'élection de Paul Doumer.
Paul Doumer: Le 13 juin 1931, le septennat de Gaston Doumergue est terminé. De nouvelles élections verront l'arrivée à la présidence de la république de Paul Doumer. Au premier tour Briand obtient 400 voix contre 440 à Doumer. Briand se désiste et Doumer est élu au second tour avec 502 voix contre 332 au candidat de l'opposition. Pendant ce temps la crise économique s'aggrave, aux USA et dans le monde. Hoover demande que le paiement de toutes les dettes de guerres soit ajourné. La France accepte , mais à contre cœur. Laval et Briand proposent de prêter à l'Allemagne une somme de cinq cent millions de dollars, mais celle ci refuse. La France avance à l'Angleterre, une somme de vingt cinq millions de livres. Mais en septembre l'Angleterre décide de supprimer la convertibilité de la livre en or, la livre chute à quatre-vingt sept francs, la banque de France aura de lourdes pertes. Le parlement vote en décembre une loi pour résorber le chômage. C'est une loi qui procure du travail aux ouvriers, ce travail étant financé par l'état. Janvier 1932, la mort de André Maginot entraîne un remaniement de gouvernement. Laval nomme André Tardieu au ministère de la guerre et prend le ministère des affaires étrangères à la place de Briand qui est malade. Lors de la présentation de son programme au sénat Laval est désavoué, il démissionne, c'est André Tardieu qui forme le gouvernement. Il prend les mêmes et on recommence. Le 7 mars Aristide Briand meurt. Le 6 avril ouverture de la campagne électorale, les Français en ont marre de ces gouvernements qui ne tiennent pas plus d'un mois, quelquefois deux. Le cartel des gauches ne parvient pas à se reformer, mais ils arrivent à un accord de désistement en faveur du mieux placé au second tour. Avril promulgation de la loi sur les allocations familiales. Le 6 mai Paul Doumer est victime d'un attentat perpétré par le Russe Gorguloff. Le 8 mai le second tour des législatives donne une nette avance à la gauche trois cent cinquante six sièges contre deux cent cinquante neuf aux modérés. Le 10 mai, Albert Lebrun est élu par six cent quarante deux voix contre cent treize au socialiste Paul Faure.
Albert Lebrun: Le 10 mai 1932, Albert Lebrun est élu président de la république. Il sera le quinzième et le dernier président de la troisième république. Tardieu ayant donné sa démission suite aux résultats des dernières élections législatives, c'est Herriot qui est chargé de former le nouveau ministère. Ayant un mauvais souvenir sut le soutient des socialistes, Herriot essaye en vain de former un gouvernement à composante républicaine. Son ministère comportera dix huit ministres et quatre sous-secrétaires d'état, il est à majorité issu de radicaux socialistes. La situation du pays n'est pas bonne : les exportations diminuent, l'agriculture s'effondre, le chômage augmente. Le 9 juillet 1932, fin de la conférence de lausanne. L'Allemagne est définitivement dégagée du paiement des réparations de guerre. Mais comme de nos jours la France ne voit pas sa dette envers les États-Unis annulée ?. C'est vrai, les socialistes possèdent le monopole du cœur, mais avec le travail et l'argent des Français. Le programme d'austérité mis en place comporte la réduction des dépenses militaires, un impôt sue les valeurs immobilières et sur la bourse. Augmentation de l'impôt sur le revenu et sur les tarifs postaux. Suite à sa décision de continuer à payer notre dette aux USA, le gouvernement Herriot est renversé (Pourquoi l'assemblée a t-elle voté l'annulation de la dette de l'Allemagne envers la France pour réparations de guerre ?). Le 18 décembre 1932 formation du cabinet Paul Boncour avec Leygues, Daladier, Painlevé, Sarraut, Dalimier, Monzie et Chéron aux finances. Le 4 janvier 1933 le ministère est renversé. En Allemagne la situation est la même, le plan de finance est rejeté. Hindenburg fait appeler Hitler à la chancellerie du Reich. Formation en France du ministère Daladier. Mai institution de la loterie nationale. Juin Boncour négocie avec Mussolini Hitler et l'Angleterre un pacte à quatre. Il est signé à Rome. En septembre l'Allemagne exige l'application de l'égalité des droits en matière d'armement. Refus de la France. Fin 1933 le déficit budgétaire s'aggrave. Daladier décide un prélèvement de 6% sur les salaires de la fonction publique. Le cabinet est renversé. Albert Sarraut forme le nouveau ministère. Novembre 1933 Hitler est élu avec 95% des voix. Sarraut reprend l'idée de Daladier en prélevant seulement 4% des salaires. Il est reversé. La France plonge vers l'abîme, le mécontentement grandit dans l'opinion publique, le chômage s'accentue. Chautemps forme le cabinet, et obtient le vote de la chambre pour le prélèvement modéré sur les traitements. Puis vient l'affaire Stavisky. Tissier directeur du crédit municipal de Bayonne est arrêté pour avoir émis 200 millions de faux bons de caisse. On découvre bien vite qu'il est complice d'un escroc célèbre, Stavisky. Tissier met en cause le député de Bayonne garat. Le 8 janvier, alors qu'il allait être arrêté Stavisky se suicide.... ou est suicidé. Il n'y a pas si longtemps un ex premier ministre en à fait autant ?. Personne ne croit au suicide, mais plutôt à son élimination pour l'empêcher de parler. Violentes manifestations devant le palais Bourbon puis à l'hôtel de ville. Le 27 janvier 1934 la démission du garde des sceaux compromis dans l'affaire entraîne la chute du cabinet. Fin janvier constitution du cabinet Daladier. Il est formé en majorité, comme le précédent de radicaux socialistes. (Je tiens à faire une remarque les socialistes prétendent qu'ils ont gouverné moins longtemps que la droite... on croit rêver, depuis la révolution c'est à dire en 1789 à part Mac Mahon je n'ai jusque maintenant vu aucun gouvernement qui ne soit pas de gauche ?, et je ne suis qu'en 1934. Je me propose de faire le compte lorsque je serai arrivé à nos jours). Parmi ses ministres Daladier va nommer Frot au ministère de l'intérieur. La France va bientôt s'apercevoir qu'il ne faut pas s'y frotter. En effet le premier frappé sera le préfet de police qui passe pour avoir des sympathies avec les ligues, puis le préfet de la Seine, de l'Oise, le directeur de la sûreté et l'administrateur de la comédie française... pourquoi ? parce que la pièce qu'il présente est accusée de provoquer des émeutes contre le gouvernement. Les décisions aberrantes du gouvernement vont déclencher en février de vives émeutes. Appel à toutes les organisations politiques et aux ligues à manifester. Le nouveau préfet de police a fait bloquer l'accès au palais Bourbon, mais les manifestants se massent sur les Champs Elysées et aux Tuileries. La foule se lance à l'assaut aux cris de :"Assassins, à nous les agents !" Cette foule est formée de petits bourgeois, commerçants, artisans écœurés par la politique. Puis les anciens combattants foncent, autobus incendiés. le chef de la police ordonne le feu, les barrages cèdent la foule est déchaînée. A l'assemblée on entend "Démission, démission, à bas les fascistes !" ripostent les communistes. Daladier promet que toute la lumière sera faite sur ce scandale. Il n'acceptera que trois interpellations sur dix huit. Suite à cette décision on le surnommera le dictateur. La foule se rue sur l'assemblée, les coups de feu claquent. Le député Scapini se dresse et dit "On se bat aux portes du Palais, on tire Monsieur le Président, avez vous donné l'ordre de tirer ? répondez !". Daladier se tait. Ferdinand Buisson essaye de clore la séance. Scapini "C'est un gouvernement d'assassins !qu'il s'en aille !" Daladier soutenu par un gouvernement de gauche est réélu. Dans la rue la situation s'aggrave. Les anciens combattants, avec à leur tête leur président Georges Leboucq s'avancent vers le faubourg Saint-honoré, Georges Leboucq est blessé, il y a vingt morts et mille blessés. Daladier et Frot décident de faire l'armée (on a déjà vu cela) L'assemblée radicale de gauche s'affole. Daladier finit par démissionner. Le président Albert Lebrun, suite au conseil de Pierre Laval contactent Gaston Doumergue et le supplie d'accepter de former le gouvernement. Les manifestants ne sont pas fascistes, ils ne veulent pas renverser le gouvernement, ni les institutions , ils sont tout simplement écœurés par la vénalité des politiciens. Les communistes et les socialistes mettent à profit ces émeutes pour s'unir en un front commun que l'on appellera le front populaire. Doumergue forme un cabinet d'union nationale avec Tardieu, Herriot, des radicaux et des modérés. Le maréchal Pétain a reçu le ministère de la guerre. Les socialistes sont exclus du gouvernement. Deux commissions d'enquête sont constituées pour légiférer sur les évènements du 6 février. Juin, bagarres dans diverses villes de province suite aux réunions des croix de feu. Paul Reynaud demande la dévaluation du franc. Septembre, admission de l'URSS par la SDN. Le 9 octobre, le roi Alexandre de Yougoslavie en visite à Marseille et le ministre français des affaires étrangères Louis Berthou sont blessés à mort par Pétrus kalamen, membre de l'organisation croate des Oustachis. Le 13 octobre le ministre de l'intérieur est remplacé par Marchandeau. Laval devient ministre des affaires étrangères. Novembre Doumergue présente une loi qui permet au chef de l'état de dissoudre l'assemblée sans l'accord du sénat. On l'accuse de vouloir tenter une expérience de pouvoir personnel. Herriot et tous les radicaux démissionnent. A son tour Doumergue démissionne. La vieille constitution  de la république restera en l'état. Le nouveau gouvernement dirigé par Flandin, retrouve Herriot. Le nombre de chômeurs atteint quatre cent vingt mille et augmente de dix mille par mois. Janvier 1935, Pierre Laval est décidé à neutraliser l'Allemagne. Aussi signe t-il des accords avec Mussolini. Il cède à l'Italie les terres aux confins de la Libye et en Afrique équatoriale Française, contre une réduction des droits italiens sur la Tunisie. Mars 1935 allongement du service militaire de 18 à 24 mois. Paul Reynaud décide la construction de chars de combat comme le préconise le colonel de Gaulle. Le ministre de la guerre refuse prenant pour prétexte que la ligne Maginot est infranchissable. Nous verrons quatre plus tard qu'avec Hitler il n'en est rien. En effet en cette année 1935, il montre son nez car contre l'avis du traité de Versailles il rétablit le service militaire obligatoire en Allemagne. En mai 1935 à Moscou Laval signe un traité avec l'URSS. Pour stopper la crise qui s'aggrave Pierre Etienne Flandin demande à gouverner par décrets-lois. Il est renversé, c'est Ferdinand Buisson qui est chargé de former le nouveau cabinet. Il prend Herriot, Marin et Pétain, mais deux jours plus tard il est mis en minorité. C'est alors Pierre Laval qui forme le gouvernement il sera de centre gauche. De graves maladresses seront à l'origine du triomphe du front populaire. Le 18 juin, signature d'un accord naval entre l'Allemagne et l'Angleterre. Le 14 juillet 1935 cinq cent mille personnes défilent de la Bastille à la République en acclamant Blum, Thorez et Daladier. En Août, les Italiens manifestent clairement leur intention de prendre l'Éthiopie. Le 3 octobre, les troupes italiennes envahissent l'Éthiopie, la France ne peut rester indifférente. La SDN se contente de faire appliquer des sanctions économiques contre l'Italie. Laval les appliquera très mal. Novembre, ouverture du procès des complices de Stavisky, onze inculpés seront acquittés, Tissier condamné à sept ans de travaux forcés, les autres à la prison. Laval et le ministre anglais des affaires étrangères mettent sur pied un plan qui pourrait permettre le cessez le feu en Éthiopie, Hailé Sélassié conserverait son trône. le ministre anglais est remplacé par Antony Eden. Le 22 janvier 1936 démission du gouvernement. Albert Sarraut forme le nouveau ministère avec des radicaux et des républicains de gauche. Le 7 mars 1936 Hitler dénonce le pacte de Locarno, le gouvernement de Sarraut, trop faible se contente de porter l'affaire devant la SDN, qui se prononce pour une condamnation morale de l'Allemagne. (Hitler est entrain de gagner des points, il a gagné sa première bataille). Avril-mai l'Italie termine la conquête de l'Éthiopie Hailé Sélassié se réfugie à Londres. Victoire incontestable du front populaire qui prend le pouvoir. la meilleure façon de conserver la majorité est de rassurer les classes moyennes qui votent pour les radicaux. Les communistes vont s'y employer, car ils ne participent pas au nouveau gouvernement Léon Blum ne constituera son gouvernement que début juin. Et les ouvriers déclenchent des grèves sur le tas. Le mouvement s'étend à tous les établissements industriels parisiens et bientôt dans toute la province. La grève devient quasi générale, on chante on danse au son de l'accordéon. Enfin le 4 juin Blum forme son gouvernement avec Daladier à la défense, Vincent Auriol aux finances, Pierre Cot à l'air, Roger Salengro à l'intérieur, Chautemps à l'éducation Madame Jolio Curie à la recherche, Léo Lagrange aux sports. Blum demande aux ouvriers de reprendre le travail, en vain. La situation s'aggrave. Léon Jouhaux secrétaire de la CGT échoue lui aussi. C'est alors qu'à Matignon, sous la présidence de Blum, sont réunis les représentants du patronat et de la CGT sur la semaine de quarante heures, les congés payés, les conventions collectives, la reconnaissance du droit syndical, la discussion sur l'augmentation des salaires est plus âpre. Il est accordé de 7 à 15% d'augmentation. Les syndicats s'engagent à faire cesser la grève. A la radio Léon Jouhaux clame la victoire, il est loin, ce représentant de la classe populaire, de se douter que trois plus tard la France sera en guerre. En juin on met en place les congés payés, les conventions collectives et la semaine de 40 heures. Léon Blum espère que la réduction du temps de travail forcera le patronat ç augmenter le nombre des ouvriers et résorbera  le chômage. En 2000 les mêmes on récidivé avec les 35 heures ? Il pense aussi que l'augmentation des salaires amènera une augmentation du pouvoir d'achat des Français. Il n'ignore pas qu'il risque l'inflation, mais il compte sur le patronat pour supporter le choc . La France et SDN lèvent les sanctions contre l'Italie. Le parti des croix de feu devient le (parti social français). Doriot, lui, crée le parti populaire français, cet ancien communiste ne cache pas sa sympathie pour la doctrine nazie. Juillet assassinat de Calvo Sotelo, chef monarchiste espagnol, début de la guerre d'Espagne. Signature d'un accord entre la France et la Syrie. Le Liban retrouve son indépendance en échange d'avantages culturels et économiques. Nous l'avons vu plus haut, Léon Blum espérait que l'augmentation du pouvoir d'achat inciterait les industriels et les chefs d'entreprise à donner un coup de fouet à l'économie. Mais il n'avait pas compris qu'une politique socialiste s'oppose toujours au libéralisme économique, la confiance ne se commande pas, l'or et les capitaux fuient, le chômage augmente, c'est encore vrai de nos jours. Léon Blum est obligé de dévaluer le franc de 25%. Tous les journaux condamnent cette dévaluation. Et, les journaux d'extrême droite font parler d'eux, ils accusent Roger Salengro de désertion en 1915 pendant la guerre , ce dernier se suicide le 17 novembre 1936. Février 1937 Blum, Daladier et l'état major étudient le moyen d'augmenter notre armement, mais Blum et Daladier refusent toujours les divisions blindées préconisées par le colonel de Gaulle. 1937 est l'année de l'exposition internationale. Pour faire activer les travaux, Blum rend visite aux ouvriers sur le chantier, mais il est hué. Malgré son adjuration aux travailleurs de terminer à temps, rien n'y fait, les grèves des bras croisés se multiplient. Des bagarres éclatent sur les chantiers de l'exposition entre ouvriers français et étrangers, ces derniers ne voulant pas faire grève. Avril le roi des Belges Léopold III  annonce la neutralité de son pays. Le 24 mai Albert Lebrun inaugure l'exposition internationale. Seuls les stands de l'Allemagne et de la Russie sont terminés. Fin juin le ministère Blum est renversé, malgré qu'il est obtenu les pleins pouvoirs. Le contrôle des changes est interdit Vincent Auriol déclare que cette mesure est inacceptable. Le sénat repousse le projet, Blum doit démissionner. Formation du cabinet Chautemps, la majorité des ministres du précédent ministère conservent leur place. La situation financière est catastrophique les caisses sont vides. On est forcé de faire appel à la caisse des dépôts pour assurer les paiements de juin. Plusieurs propositions seront faites. Emprunt à la banque de France d'une somme de quinze milliards, économies strictes, suppression de la parité entre l'or et le franc, ( la monnaie devient flottante) et l'élévation du taux de l'impôt. Trois semaines plus tard le franc est stabilisé. Le 31 août création de la SNCF. Malgré tout cela le mécontentement s'aggrave dans la classe ouvrière, fin décembre une grève générale des services publiques éclate . La France est entièrement paralysée. Janvier 1938 Chautemps demande à la classe ouvrière de cesser toute agitation. Les communistes accusent les puissances de l'argent d'être à l'origine du marasme les socialistes solidaires se retirent du gouvernement, Chautemps démissionne. Bonnet conseille alors à Albert Lebrun de dissoudre l'assemblée. Lebrun se contentera de rappeler Chautemps qui va former un ministère composé de radicaux socialistes et socialistes modérés. La situation continue à s'aggraver. Février Hitler prononce un violent discours au sujet de l'Autriche. Le chancelier autrichien comprend que Mussolini ne bougera pas si l'Allemagne envahit l'Autriche. Mars les Allemands envahissent l'Autriche, l'Europe ne bouge pas la France n'a plus de gouvernement Chautemps vient de démissionner les socialistes lui ayant refusé les pleins pouvoirs (Hitler gagne sa deuxième bataille). Le 13 mars Blum forme un ministère composé de socialistes et de radicaux : on prend encore et toujours les mêmes et on recommence. Le 13 mars 1938 proclamation de l'Anschuss. La constitution du nouveau ministère Blum n'empêche pas les grèves. Blum présente un projet comportant le contrôle des changes et de l'impôt sur le capital, le sénat repousse le projet. Léon Blum démissionne. Le front populaire a vécu. Mais quel désastre. Daladier forme un gouvernement évitant de prendre des socialistes. Sarraut est à l'intérieur, Bonnet aux affaires étrangères, Marchandeau aux finances, Reynaud à la justice, Mandel aux colonies, Zay à l'éducation. mai, décret gouvernemental qui décide une augmentation des impôts de 8%  sur deux ans 1938 et 1939. Hitler réclame le retour des Sudètes dans le giron de l'Allemagne. Lord Runcinam ministre anglais est envoyé auprès d'Hitler pour tenter de régler l'affaire des Sudètes. Daladier déclare que la France respectera ses engagements d'assistance militaire à la Tchécoslovaquie suite au traité du 16 octobre 1925. Les efforts de lord Runcinam échouent. En septembre face aux menaces allemandes on rappelle cent mille hommes sous les drapeaux, Hitler ayant déclaré publiquement au congrès socialiste de Nuremberg que ni la France ni l'Angleterre ni la Tchécoslovaquie ne le feront reculer. Les USA déclarent qu'ils n'interviendront pas en cas de conflit. Septembre Chamberlain rencontre Hitler à Berchtesgaden, il exige le cession au Reich des territoires comptant plus de 50% d'Allemands. Réunion à Londres de Halifax, Bonnet, Daladier et Chamberlain ils proposent la remise à l'Allemagne de trois territoires comprenant neuf cent mille Allemands. (Hitler gagne sa troisième bataille) Fin septembre Hitler revoit Chamberlain à Godesberg, prétextant des troubles exige l'entrée des troupes allemandes en Tchécoslovaquie le 26 et la remise des territoires le 28. Chamberlain refuse et obtient le recule de la date au premier octobre. Mobilisation générale en Tchécoslovaquie, rappel de un million cent mille hommes en France. dans un discours prononcé à Berlin Hitler annonce qu'avec le pays des Sudètes c'est la dernière revendication qu'il formule. Roosevelt lance un appel à Hitler. Nouvelles mobilisations de réservistes en France. Fin septembre 1938 signature des accords de Munich qui consacrent le démantèlement de la Tchécoslovaquie. Hitler ne respecte même pas ce traité, il annule le plébiscite qui doit avoir lieu sur le territoire des Sudètes. Paul Reynaud a remplacé Marchandeau aux finances. A Paris un attaché d'ambassade allemand est assassiné par un juif polonais. Violentes manifestations en Allemagne, on détruit leurs magasins et on incendie leurs synagogues. En mars 1939 Hitler exige que lui soit remis la destinée de la Tchécoslovaquie. Ce même jour les troupes allemandes occupent Prague, puis c'est la Bohême, la Moravie et la Slovaquie. Daladier et Chamberlain ont été dupés par Hitler. Leur abandon de la Tchécoslovaquie est une des erreurs de l'histoire qui, comme on le sait va entraîner la seconde guerre mondiale. Les Anglais sont indignés, mais, en France,  Paul Reynaud prépare le code de la famille et fat voter la prime à la première naissance, un système d'allocations familiales qui tient compte du nombre d'enfants à charge et un prêt au mariage pour les jeunes ménages. Il consacre sur le budget une somme de soixante milliards pour la défense nationale. Mais il est trop tard les effets attendus ne peuvent l'être qu'en temps de paix. Et la guerre menace. L'assemblée accorde les pleins pouvoirs au gouvernement. Il pourra ainsi par décret au conseil des ministres prendre toutes décisions pour la défense de la patrie. Hitler continue son expansion en réclamant à la Pologne la ville libre de Dantzig, de plus il annexe la ville de Memel en Lituanie. La France et l'Angleterre encouragent la Pologne à refuser les négociations sur Dantzig, et ils garantissent l'intégrité de la Belgique, de la Hollande et de la Suisse. Fin mars ils annoncent qu'ils apporteront un appui à la Pologne si elle est attaquée par l'Allemagne. Le 5 avril 1939 Albert Lebrun est réélu président. L'Italie envahit l'Albanie. Au message de Roosevelt à Hitler, daté du 14 avril et dans lequel il demandait de ne pas intervenir en Europe ni au Moyen Orient, Hitler répond qu'il exige le retour de Dantzig à l'Allemagne et le libre passage à travers la Pologne. En mai l'Allemagne et l'Italie signent un pacte. Tentatives d'accord entre la France l'Angleterre et la Russie, cette dernière connaissant la faiblesse des deux autres pays, pense plutôt à un accord avec l'Allemagne. Le 23 août 1939 est signé le pacte de non agression germano soviétique. A Paris on mobilise. Signature d'un traité entre l'Angleterre et la Pologne. Les ambassadeurs français et anglais font savoir à Ribbentrop qu'en cas d'attaque de la Pologne ils seront à ses cotés. L'humanité est interdite pour avoir approuvé le pacte germano soviétique. Enfin, Hitler accepte de négocier, mais il exige sans délai la remise de Dantzig et le passage en Pologne. Le 30 août 1939 la Pologne mobilise. Le 1er septembre l'Allemagne occupe la Pologne, tandis que son aviation bombarde les villes importantes. Le 3 septembre la France et l'Angleterre remettent un ultimatum à Ribbentrop fixant à 11 heures et 17 heures le début des hostilités. L'Italie décide de rester hors du conflit.


Dernière Modification   06/06/20

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