La 1ere Restauration
Le
30 avril 1814 à Compiègne Louis XVIII reçoit Talleyrand et le tsar. Ce dernier
ayant caressé l'espoir d'être reconnu comme le sauveur de la dynastie, quitte
Compiègne fou de rage. Louis XVIII l'a accueilli moins bien que le dernier des
maréchaux. Louis XVIII promulgue la loi sur l'armée: congés en masse, officiers
mis en arrêt d'activité et en demi-solde , l'infanterie passe de cent-sept
régiments au lieu de deux-cent six. Le roi constitue ensuite son cabinet de la
façon suivante. Le général Dupont est nommé à la guerre, Malouet à la marine, le
baron Louis aux finances, Beugnot à la police, Dambray à la justice, le
comte Ferrand à la direction des postes, Talleyrand aux affaires étrangères,
l'abbé de Montesquiou-Fezensac à l'intérieur, le duc de Blacas est nommé
ministre de la maison du roi. La paix est signée le 30 mai à Paris avec
l'Autriche, la Russie, la Grande Bretagne et la Prusse. Ce traité ramène la
France aux frontières de 1792. Ordonnance de Beugnot interdisant le travail
les dimanches et jours fériés. Montesquiou-Fezensac présente une
ordonnance sur la presse, il veut rétablir la censure pour éviter les
déchaînements, et les émeutes entre ultras et bonapartistes. Le 12 juillet le
rapport sur les finances du pays est lu à la chambre. On annonce une dette de
mille trois-cent millions. Le maréchal Soult remplace le général Dupont au
ministère de la guerre. Février 1815 Napoléon prépare son départ de l'île
d'Elbe. Des bruits selon lesquels on voudrait le déporter à Sainte-Hélène sont
parvenus jusqu'à lui. Le tsar réclame avec force l'exécution du traité du 11
avril selon lequel Louis XVIII s'engageait à verser deux millions chaque année à
Napoléon. Le 26 février avec mille deux-cents hommes l'empereur quitte l'île
d'Elbe. Le 2 mars l'empereur se dirige vers Digne et Grenoble? C'est par les
Alpes qu'il entrera en France. Cette nouvelle parvient jusqu'à Paris. Louis
XVIII prend aussitôt la route pour arrêter le traître.. Un peu avant Grenoble le
5è de ligne barre la route à l'empereur. Napoléon s'avance, feu crie l'officier
du roi.... personne ne tire. L'empereur lance d'une voix forte " Soldats du 5è
je suis votre empereur " il ouvre sa redingote et ajoute " S'il est parmi vous
un soldat qui veuille tuer son empereur, me voilà ! " on lui répond au crie de "
vive l'empereur " Les souverains alliés apprennent la nouvelle. Le futur Charles
X quitte Lyon, le soir même Napoléon entre dans la ville. Avant de rejoindre
Paris l'empereur signe une série de décrets. Ce même jour les coalisés le
mettent au banc de l'Europe, il est déclaré ennemi et perturbateur du repos du
monde. Le maréchal Ney et ses troupes se rallient à l'empereur. Apprenant la
volte face de Ney Louis XVIII décide de fuir, le soir du 19 mars 1815 il quitte
Paris pour la Belgique. Dans la nuit du 20 mars Napoléon arrive aux Tuileries.
C'est le début des cent jours.
|