Maîtresses de Henri II

  

Diane de Poitiers. Diane naît le tout dernier jour de 1499. Sur son blason figurent trois fleurs de lys car son grand-père Aymar a, en 1467, épousé Marie de France, fille naturelle de Louis XI et d'une dauphinoise Marguerite de Sassenage. Marie meurt peu de temps après son mariage et avec elle son fils. Aymar se remarie en 1472 avec Jeanne de la Tour et garde dans ses armoiries les fleurs de lys. De sa seconde femme il a plusieurs enfants dont Jehan qui a 15 ans épouse Jeanne de Battarnay, ce sont les parents de Diane. Par sa mère Diane est apparenté à la maison de Bourbon quant à son père, Jehan de Poitiers, comte de Saint-Vallier, est issu d'une très ancienne famille du Dauphiné, par les comtes de la Tour et de Bourgogne, Diane est apparentée aux Médicis. Malheureusement la mère de Diane meurt prématurément; l'enfant est élevé dans la famille paternelle. Diane commence sa journée aux aurores par un bain d'eau glacée, puis part chevaucher et chasser avec son père qui l'adore. Sa vie durant Diane s'astreindra à pratiquer tôt le matin cet exercice quotidien. Le père et la fille doivent se séparer car, comme il est de coutume à cette époque en France, les jeunes filles nobles doivent parfaire leur éducation dans la maison d'une aristocrate cultivée. Et qui choisir de mieux que la duchesse de Bourbon, Anne de Beaujeu, fille de Louis XI et sœur de Charles VIII. En même temps que Diane, la duchesse de Bourbon parfait l'éducation de son neveu François d'Angoulême et de sa sœur Marguerite, tous deux confiés à Anne par leur mère Louise de Savoie. Dans les propriétés de Chantelle et de Moulins, Diane y apprend le savoir vivre à la cour, le maintien et surtout elle peut y compulser des livres classiques et religieux qu'Anne possède dans sa magnifique bibliothèque (l'une des plus belles de l'époque). A sept ans Diane lit couramment le latin, à neuf ans le grec, elle reçoit une éducation raffinée et y apprend les belles manières. Anne décide de marier sa protégée à Louis de Brézé, comte de Maulévrier et grand sénéchal de Normandie, homme très riche et très puissant. Jacques de Brézé père de Louis avait épousé la demi-sœur de Louis XI, Charlotte de France (fille de Charles VII et d'Agnès Sorel). Mais Jacques tue sa femme, il la trouve au lit avec son grand veneur. Il est emprisonné puis libéré. Louis de Brézé est laid et bossu, il a 56 ans. Le 29 mars 1515 devant le roi, la reine et toute la cour réunie Diane, 15 ans, épouse Louis de Brézé veuf de Catherine de Dreux, les nouveaux mariés s'installent à Anet où Diane passe son temps entre la chasse et la lecture. Diane est nommée dame d'honneur de la Reine Claude dont elle devient vite la confidente. A 17 ans, deux ans après son mariage, Diane donne naissance à sa première fille, Françoise. En 1519, Diane donne naissance à une seconde fille, Louise, peu de temps avant l'accouchement de la reine, a Amboise le 31 mars 1519. Comme il est de coutume, Diane présente Henri, duc d'Orléans (second fils de François 1er et de Claude de France) à sa mère la reine Claude. En 1523 le grand sénéchal de France, Louis de Brézé, révèle au roi qu'un complot visant à le renverser est ourdi par Charles de Bourbon et que le père de Diane en fait parti. Les coupables s'enfuient tandis que Saint-Vallier est arrêté. Sa condamnation à mort est commuée en réclusion à perpétuité par le roi (alors que Saint-Vallier a déjà la tête sur le billot !) François se souvient du long service que la famille de Poitiers a rendu à la couronne et aussi grâce à Louis de Brézé qui intercède en faveur de son beau-père. La rumeur publique prétendit que Diane avait sauvé son père en devenant la maîtresse du roi, et que Louis de Brézé ferma les yeux sur les amours de François et Diane. C'est faux, car c'est vite oublier que pour une faute identique, Jacques de Brézé, père de Louis, tua son épouse, Charlotte de France, sœur de Louis XI. Lors de la bataille de Pavie, François est fait prisonnier, la reine Claude étant morte, la régente Louise de Savoie, rappelle Diane à la cour d'où elle partie au décès de la reine Claude, afin de s'occuper des enfants royaux. En 1526, au traité de Madrid, il est décidé d'échanger les enfants royaux François et Henri, contre la liberté de leur père François 1er. C'est Diane qui console Henri. Pendant ses quatre ans de captivité en Espagne, Henri se remémore la gentille et très belle Madame de Brézé, l'amie de sa défunte mère. En 1530, lors du retour de captivité des enfants royaux c'est la belle Diane qui les accueille. Lors du tournoi donné pour fêter le retour des enfants royaux, ceux-ci doivent chevaucher lentement et selon l'usage abaisser leur lance devant la dame à qui ils offrent honneur et protection. Henri d'Orléans, 12 ans, abaisse sa lance devant Diane, 30 ans, et lui demande de porter ses couleurs le vert et le blanc (c'est à la mort du comte de Brézé que Diane ne portera plus que le noir et blanc). Henri ayant gagné le tournoi, Diane demande au roi qu'Henri soit son chevalier servant. François accepte avec joie.. En 1531, Diane quitte la cour pour rester près de son mari souffrant. Diane a toujours aimé et respecté son époux, malgré leur différence d'âge. Après la mort de son mari, Diane se réfugie à Anet où elle continue à s'occuper de la beauté de son corps : levée à l'aube, bain froid, un bol de bouillon et trois de galop à travers la forêt par tous les temps, été comme hiver. En 1533, Diane revient à la cour sur la demande du roi François 1er, devient dame d'honneur de la nouvelle reine, chasse avec le roi dans la forêt de Fontainebleau. François aime la compagnie de la belle Diane (n'oublions pas qu'ils furent élevés ensemble chez la duchesse de Bourbon), mais la maîtresse du roi Anne de Pisseleu est jalouse de leurs escapades, elle va jusqu'à accuser Diane de garder sa jeunesse et sa beauté grâce à la sorcellerie. Diane qui jusqu'à ce jour ignorait les attaques d'Anne de Pisseleu, s'inquiète car avec ce genre d'accusation Diane peut très bien brûler vive sur le bûcher sort réservé aux sorcières. Mais heureusement pour Diane, Henri d'Orléans, le mal aimé de son père et de son frère aîné le dauphin, vole à son secours et défie la maîtresse de son père. En reconnaissance, Diane lui offre son affection et l'aide à retrouver confiance en lui et aussi à poursuivre ses études (il ne faut pas oublier que Diane est très cultivée). Au fil du temps de l'amour maternelle Diane passe aux relations charnelles. A quel moment précis, nul ne le sait car ils préservent leur intimité amoureuse aux yeux de la cour. Est-il possible qu'une jeune veuve de trente-six ans ait pu séduire un jeune prince de dix huit ans ? N'oublions surtout pas que Diane est intelligente, fière, discrète et sait s'entourer de mystère. On suppose que Diane devient la maîtresse d'Henri dans le château d'Écouen, une lettre que Diane a envoyé à Henri le prouve, ceci se passe bien avant le mariage d'Henri avec Catherine de Médicis qui est célébré le 25 octobre 1533. Après la mort de François, son frère aîné, le 8 août 1536, Henri devient dauphin de France et héritier de la couronne. En 1538, Diane, en son château d'Anet élève Diane d'Angoulême fille de Filippa Ducca qu'Henri a séduite en traversant le Piémont en 1537. Mais à la cour les mauvaises langues prétendent que cette enfant est le fruit des amours de Diane et d'Henri. Henri ne dément pas. Cette même année Diane marie sa fille aînée, Françoise de Brézé, au puissant Robert de la Mark, duc de Bouillon et prince de Sedan. Après neuf ans de mariage, Catherine n'a toujours pas d'héritier, elle craint d'être répudiée et renvoyée en Italie pour cause de stérilité. Les Guise parlent même de la remplacer par une de leur parente. Diane prend peur, elle ne tient pas à perdre son emprise sur Henri, aussi décide t-elle de venir en aide à la pauvre dauphine, n'oublions pas qu'elles sont cousines ! Diane devient la confidente de Catherine, lui prodigue quelques conseils et surtout certains soirs, elle exige qu'Henri aille rejoindre son épouse. Le 10 février 1543, Catherine après dix ans de mariage, accouche d'un héritier mâle ( chaque année qui suivit Catherine mit un enfant au monde).Henri confie à Diane le soin de présenter l'héritier royal aux ministres, de choisir pour l'enfant ses nourrices, sa nourriture, ses vêtements, le personnel chargé de s'occuper et de veiller sur lui et de son éducation à Anet. Diane fera la même chose avec tous les enfants d'Henri et de Catherine qu'elle considère comme les siens (cela ne plait pas à Catherine, mais elle se tait). Diane règne sur le cœur d'Henri, elle organise ses plaisirs dans les d'Anet et de Chenonceau où amours et fêtes alternent. Le 5 mars 1547, François 1er meurt son fils Henri lui succède sur le trône de France sous le nom d'Henri II. Lors de son couronnement, au lieu du bleu ou blanc portant les lys d'or de la France, Henri porte un manteau noir et argent (aux couleurs de Diane depuis son veuvage) brodé de trois croissants enfermés dans un cercle. Il fait graver ou broder son monogramme partout : deux croissants de lune encerclant son initiale H et formant deux D de part et d'autre, fier de pouvoir proclamer à la face du monde son amour violent pour Diane. Henri ne prend pas de décision sans l'avis de Diane qu'il consulte aussi bien dans les affaires concernant le royaume où Diane met en avant la grandeur de la couronne (mais sans jamais oublier son propre intérêt, car sous son aspect aimable et avenant, elle cache un tempérament calculateur et ne laisse à personne le soin de gérer sa fortune), que lorsqu'il s'agit d'affaires de famille. Diane lui est indispensable, elle l'ensorcelle, il est sous son charme ce qui ne plaît guère à Catherine. En 1548 lors de son voyage royal à travers le France c'est Diane de Saint-Vallier (nom qu'elle adopte depuis la mort de son époux Louis de Brézé), qui se trouve aux côtés du roi. Henri II exige que les notables des villes traversées rendent à sa maîtresse les honneurs dus à une reine. ( Ils baisent la main de la maîtresse au lieu de celle de la reine). François 1er ayant toujours tenu son fils Henri à l'écart de l'administration du royaume , à son avènement celui ci n'est pas prêt pour régner. Henri se tourne vers sa maîtresse, Diane est cultivée, intelligente, elle l'aide à régner, Henri n'a confiance qu'en elle. Diane lui conseille de prendre des ministres loyaux qu'elle garde sous sa coupe et devient elle-même membre du conseil. Elle guide le roi en toute chose, même les plus anodines, en un mot elle règne aussi bien sur le cœur que sur le royaume d'Henri II. Les ambassadeurs font l'éloge de Diane, sur la façon de guider le roi d'une main sûre ainsi que sur ses conseils avisée. Le 15 juin 1548, par lettres patentes de son amant devenu roi, Diane et ses héritiers conservent pour toujours les terres et les revenus du domaine d'Anet ayant appartenu au défunt comte de Brézé et, qui devait revenir ainsi que d'autres terres à la couronne (le comte de Brézé étant mort sans héritier mâle). En remerciement et pour lui prouver son amour Henri lui fait don de trois présents magnifiques : le premier c'est lors de son sacre, le roi offre à sa maîtresse le plus ravissant des châteaux renaissance, Chenonceau qui appartient au domaine royal et, comme tel, inaliénable. Diane s'arrange pour s'assurer que le château ne serait pas rendu à la couronne à la mort du roi, les démarches durent trois ans. Mais c'est oublier bien vite que la reine Catherine aime aussi Chenonceau. Aussi pour la calmer, Henri lui fait don du château de  Chaumont. La reine y fait venir des magiciens et des apothicaires. Les amis de Diane craignent que Catherine ne veuille l'empoisonner, aussi lui conseillent-ils de surveiller sa nourriture et ses boissons. Catherine, qui a pris beaucoup d'embonpoint est jalouse de sa rivale si belle et si svelte malgré son âge et dont son mari est follement épris. Le second présent sera la signature de lettres patentes par Henri le 8 octobre 1548, restituant les titres, les taxes et les arriérés du duché de valentinois perdu en 1419 et cédé à César Borgia. Diane soulage la misère du peuple de Rouen. Elle fait disgracié et bannir la duchesse d'Estampes, lui donne l'ordre de restituer les bijoux offerts par François 1er et la prie de se retirer sur ses terres pour cause de trahison, ayant comploté avec l'Espagne (grâce royale car pour trahison, Anne mérite la peine de mort). La duchesse partie sur ses terres, Diane hérite du duché d'Estampes, du château de Limours et d'un hôtel à Paris ayant appartenu à Anne de Pisseleu. Henri offre à Diane forêts, champs, châteaux, terres "vergus" c'est à dire sans propriétaire et même verse dans l'aumônière de sa maîtresse le montant de certains impôts extraordinaires. Elle demande de restaurer la gabelle, afin de combler le déficit laissé par François 1er, ainsi que de taxer les cloches d'église dépassant une certaine dimension. ( Rabelais, qui se méfiait à juste titre des femmes savantes, exprima son amertume en remarquant que "le roi avait pendu toutes les cloches du royaume au col de sa jument"; sic royales alcôves). Diane en femme d'affaires avisée fait fructifier sa fortune (ce qui ne l'empêche pas d'être généreuse envers les pauvres). Elle place ses amis, de vrais rapaces, au conseil et y assiste elle-même. Diane règne sur Henri et sur le royaume, tient le "timon du navire", malheureusement l'influence de la duchesse du Valentinois est désastreuse sauf pour sa fortune personnelle qui ne cesse de grandir !. Le roi sait se montrer généreux envers sa favorite, il lui fournit l'argent nécessaire à la reconstruction d'Anet. Contrairement à François 1er qui fit venir des peintres, des sculpteurs, des architectes italiens, Diane, elle, emploie des Français comme Jean Goujon, Philibert de l'Orme, Jean Cousin, Pierre Lescot, etc... On doit au mécénat de Diane de Poitiers la renaissance française. Tout comme Anne de Beaujeu, Diane possède à Anet une magnifique bibliothèque composée de volumes rares et très divers. En 1550, Diane âgée de 50ans, tombe malade, elle est obligée de quitter la cour. Henri en profite pour courtiser la gouvernante de la jeune Marie Stuart, venue en France pour épouser le fils aîné d'Henri. Lady Fleming a trente cinq ans, elle est veuve, possède un corps superbe, des cheveux roux avec un teint laiteux. Henri en est amoureux, il la garde près de lui à la cour tandis qu'il renvoie les autres dames de compagnie en Écosse. Lady Fleming devient la maîtresse du roi et attend même un enfant de lui. Diane apprenant la chose revient précipitamment à la cour, une violente dispute éclate entre les amants. Diane et Catherine (une fois n'est pas coutume !) unissent leurs efforts pour faire renvoyer cette intrigante en Écosse. La jeune Marie Stuart est placée sous la responsabilité de Diane. 1552, Diane, duchesse du Valentinois encourage Henri à poursuivre les persécutions contre les protestants, commencées par François 1er. Diane est une catholique intransigeante. La prétendue religion réformée est pour Diane une "hérésie dirigée contre Dieu, son Église et son roi de droit divin", aussi doit-elle être extirpée et les exécutions publiques continuer. Peut être que Diane encourage Henri à poursuivre les hérétiques parce que sa grande rivale, Anne de Pisseleu duchesse d'Estampes, est une adepte de Calvin et est devenue protestante. 1558, Diane lors du mariage du dauphin François avec Marie Stuart, porte les joyaux de la couronne offerts par Henri. Le 30 juin 1559, lors du mariage de Marguerite, sœur d'Henri, avec Philibert-Emmanuel de Habsbourg, duc de Savoie, et celui d'Élisabeth, fille d'Henri âgée de 14 ans, qui épouse par procuration Philippe II d'Espagne, veuf de Marie Tudor, et deux fois plus âgé qu'elle, un tournoi est organisé. Le troisième jour du tournoi, malgré les protestations de Catherine et de Diane, Henri y participe. Le roi, 40 ans, entre en lice, rue des Tournelles arborant les couleurs et le croissant de lune de sa maîtresse. Assistent à ce tournoi Diane, 60 ans, toujours aussi belle et qui se tient à la place d'honneur, la reine de France Catherine de Médicis, la reine d'Espagne et la reine d'Écosse. Ayant vaincu plusieurs adversaires, Henri, monté sur son magnifique destrier turc, offert par le duc de Savoie et qui porte le nom de "Malheur", insiste, malgré les avis contraires, pour combattre contre le capitaine de sa garde écossaise : le comte Gabriel Montgomery. Les lances se brisent sous les rudes coups des adversaires. Un éclat de la lance de Montgomery pénètre dans l'œil droit du roi, tandis qu'un autre perce la gorge. Dans l'affolement général, Diane enjambe la balustrade mais n'arrive pas à se frayer un chemin à travers la foule dense et ne peut rejoindre Henri qui la réclame, Diane de Poitiers cède à la panique qu'adviendra t-il d'elle si le roi venait à mourir ? Qu'elle sera la vengeance de la reine ? Si le roi n'a plus ni autorité, ni pouvoir ? Diane rejoint son hôtel situé près de la rue des Tournelles. Catherine interdit à quiconque de donner des nouvelles du roi à Diane, il lui est également interdit de voir Henri. Sur son lit de douleur, Henri réclame la présence de Diane à ses côtés, mais personne n'avertit la maîtresse royale. Le 10 juillet 1559, le roi de France Henri II rend le dernier soupir, sans avoir revu sa bien-aimée "dame" Diane. Le lendemain, sur ordre de sa belle-mère Catherine, la jeune reine Marie Stuart envoie un messager récupérer les joyaux de la couronne, les clefs des cabinets et du secrétaire du défunt roi. Diane restitue le tout dans un coffret, accompagné d'un inventaire méticuleux et d'une lettre dans laquelle elle se jette aux pieds de Catherine, implore son pardon pour les offenses commises et l'assure de ses vœux. Enfin Catherine triomphe de sa rivale, enfin elle peut diriger le royaume !. Le duc de Guise occupe les appartements de Diane au Louvre. Diane n'assiste pas aux funérailles mais observe le cortège du haut de sa fenêtre. Le cercueil est drapé du manteau de velours bleu ciel brodé de fleurs de lis d'or. Catherine exige que Diane lui rende Chenonceau, la duchesse de Valentinois s'incline et rend le château où l'on achevait le pont. En échange la reine-mère offre à son ex-rivale le château de Chaumont devenu la résidence de Ruggieri, l'astrologue de Catherine. Diane fait fermer Chaumont et n'y met plus les pieds. Elle retourne vivre à Anet, fait construire un hôpital dans le village. A soixante-quatre ans Diane se casse une jambe lors d'une chute de cheval. Deux ans plus tard le 15 avril 1566, à Anet, une courte maladie emporte la toujours belle, gracieuse et pleine de majesté Diane de Poitiers, duchesse du Valentinois.
Filippa Ducca 1537, la nouvelle virilité du jeune prince l'a conduit à séduire une jeune femme, Filippa Ducca qu'il a rencontré en traversant le Piémont pendant sa campagne. Filippa accouche dans un couvent où elle demeurera pour le restant de ses jours. Le dauphin Henri ayant promis de s'occuper de l'enfant, une fille baptisée Diane d'Angoulême. Diane décide d'accueillir le bébé sous son toit et de l'élever comme sa propre fille. (Certaines sources prétendent qu'Henri a violé la jeune femme et que pris de remords il a ramené sa fille en France). Après son accession au trône Henri légitime Diane d'Angoulême. A partir de cette date elle signera toujours : "Diane légitimée de France". A 14 ans, elle épouse Horace Farnèse, duc de Castro qui meurt jeune sur le champs de bataille. de retour en France, elle se met sous la protection de sa mère adoptive, Diane de Poitiers, avant d'épouser François de Montmorency, file du connétable Anne de Montmorency.
Lady Fleming Née Lady Janet Stuart, elle est la fille illégitime de Jacques IV d'Écosse et de la comtesse Bothwell, elle est fière du sang royal qui coule dans ses veines. Elle arrive en France avec marie Stuart venue épouser François II. Lady Fleming gouvernante de Marie Stuart, a trente-cinq ans, est veuve et possède une chevelure flamboyante, un teint laiteux et un corps svelte. Pourquoi ne suivrait-elle pas l'exemple de sa mère en devenant la maîtresse du roi de France. Une fois passée dans le lit du roi, la jeune femme clame à travers toute la cour qu'elle attend un enfant d'henri. Alertée, Diane revient , fait une scène à son amant (contrairement à ses habitudes) l'accusant d'engager une prostituée comme gouvernante de sa belle-fille. Henri capitule et passe l'été à Anet près de Diane. En septembre, Lady Fleming met au monde un fils "le Bâtard d'Angoulême", mais elle commet l'erreur de se croire la favorite officielle. Cette fois c'est Catherine qui se fâche. Pris entre deux feux le roi capitule, il remplace la gouvernante, la banni et la renvoie dans son royaume d'Écosse
Nicole de Savigny Un an avant sa mort, Henri II a de Nicole de Savigny, baronne de Saint-Rémy, un petit garçon dont descendra au 18è siècle, après quatre générations, la fameuse Jeanne de la Motte, triste héroïne du collier de la reine, affaire qui amena la révolution.


Dernière Modification   21/02/21

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