Avec Léquinio et Turreau, Jean-Baptiste Carrier fut le plus sanguinaire auteur du
génocide vendéen avec les noyades de Nantes il a déclaré
" Qu'on ne vienne donc pas nous parler d'humanité ". Il est né le 16
mars 1756 à Yolet près d'Aurillac dans le Cantal. En 1784, il est nommé
procureur à Aurillac. Cette charge sera supprimée en 1789. Ceci lui permet en
1792 d'être élu pour le département du Cantal, député du groupe Montagnards à la
convention Nationale. Il est ensuite nommé par la Convention, commissaire en
Flandres, et fait partie du tribunal révolutionnaire. En 1793, il réprime une
insurrection en Normandie,
et une en Bretagne. C'est à Nantes qu'il met à profit son atroce génocide. Aidé
par des hommes déterminés ayant le nom de légion de Marat, il multipliera les
horreurs. En deux mois, de fin 1793 à février 1794, il fait fusiller 2800
personnes. Cela ne lui suffisant pas il organise à l'aide de ses "bateaux à
soupapes, ses déportations verticales". Ceci consistait à entasser des
prisonniers dans une barque, pieds et poings liés et d'ouvrir une trappe ménagée
dans le fond de la barque. Enfin vinrent les "mariages républicains" les
condamnés étaient attachés par deux, (un homme et une femme nus) et étaient
jetés dans la Loire. Ce sinistre individu aussi fautif que la Convention qui l'a
laissé agir sans broncher a fait périr trente mille personnes. Mais sa chute est
proche, il va commettre une erreur qui lui coûtera sa tête. Il fait arrêter cent
trente deux notables nantais pour s'approprier leur biens. Mais à Paris ils sont
jugés et acquittés. Il est dénoncé par le fils d'un député de la Drôme et rentre
à Paris sur la demande de Robespierre, il est nommé secrétaire de la Convention.
Puis vient le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794)où il prend part aux invectives
contre Robespierre, on le laisse tout d'abord en paix, puis lassés par les
injures de Carrier, les Thermidoriens qui possèdent des témoignages accablants
du comité révolutionnaire de Nantes décrètent son arrestation le 3 septembre
1794. Conduit devant le tribunal révolutionnaire il rejette la faute sur la
Convention de qui il a observé les consignes, puis il s'attaque à
l'assemblée en déclarant "Tout est coupable ici,
jusqu'à la sonnette du président. Vous serez tous enveloppés dans une
proscription inévitable". Il est guillotiné en place de grève le 16
novembre 1794. Avec ses amis Turreau qui prit part aux horreurs, et Léquinio
député lui aussi de la Convention qui prétendait "purifier
la Vendée avec le feu patriotique" ces trois horribles personnages ne
doivent jamais nous faire oublier les atrocités de la révolution française. |