Les chevaliers du Temple &  Sion



En 1187 Jérusalem est reprise par les Sarrasins. Pour certains cela fait suite à l'incompétence du grand Maître de l'ordre du Temple Gérard de Ridefort. Mais pour Sion cette défaite serait due à la trahison du même Gérard de Ridefort Grand Maître de l'ordre des chevaliers du temple. On ignore si l'objet de cette trahison est vérifié, nous n'avons que la parole de Sion ? Ce qui est certain c'est que tous les membres de l'ordre de Sion quittèrent précipitamment Jérusalem pour la France, ainsi que tous ceux  de l'abbaye du mont Sion. Pourquoi ? Ces évènements sont à la base de la rupture entre l'ordre du Temple et Sion. C'est en 1188, que se concrétise cette séparation, les chevaliers du Temple deviennent autonomes et n'ont plus aucun lien avec Sion. Ils poursuivront seuls leur but jusqu'à la date fatidique de 1307. Pour la première fois Sion nommera son premier grand Maître Jean de Gisors, et l'ordre adoptera le qualificatif qu'on lui connaît encore aujourd'hui "le Prieuré de Sion" Il sera ajouté au qualificatif de l'ordre du Prieuré de Sion, le mot Ormus et ceci jusqu'en 1306.

Les Grands Maîtres du Prieuré de Sion

Jean de Gisors
Marie de Saint-Clair
Guillaume de Gisors
Édouard de Bar
Jeanne de Bar
Jean de Saint-Clair
Blanche d'Évreux
Nicolas Flamel
René d'Anjou
Iolande de Bar
Sandro Filipepi
Léonard de Vinci
Connétable de Bourbon
1188-1220
1220-1266
1266-1307
1307-1336
1336-1351
1351-1366
1366-1398
1398-1418
1418-1480
1480-1483
1483-1510
1510-1519
1519-1527
Ferdinand de Gonzague
Louis de Nevers
Robert Fludd
J. Valentin Andrea
Robert Boyle
Isaac Newton
Charles Radclyffe
Charles de Lorraine
Maximilien de Lorraine
Charles Nodier
Victor Hugo
Claude Debussy
Jean Cocteau
1527-1575
1575-1595
1595-1637
1637-1654
1654-1691
1691-1727
1727-1746
1746-1780
1780-1801
1801-1844
1844-1885
1885-1918
1918-1963

Le mot Ormus est représenté par un anagramme combinant des mots clés, des symboles et des chiffres, comme Ursus en latin Ours. Peut-on y voir là Dagobert II ? Orme signifie l'or. Pour vérifier ce mot Ormus il faut se référer à Zoroastre, qui dans ses textes gnostiques, décrit Ormus en disant qu'il représentait la lumière. D'autre part dans l'ascendance dont se réclame la Franc Maçonnerie au 18è siècle, Ormus viendrait  d'un adepte gnostique d'Alexandrie converti par Saint Marc en 46 de notre ère. Il donna naissance à une secte où se mêlaient les principes du christianisme et des anciennes croyances. Nous n'avons aucune preuve de l'existence de cet Ormus Égyptien donc tout ceci n'est que supposition. Certains vont même jusqu'à dire que le prieuré de Sion aurait pris comme nouveau diminutif celui de "l'ordre de la Rose Croix Veritas" Encore une fois ceci ne repose sur rien, car aucun document n'atteste l'existence des Rosicruciens en 1188. Les traces sur l'ordre des Roses Croix n'apparaissent qu'au 16è siècle. La rose est depuis toujours, un symbole connu comme dans le roman de la rose et le paradis de Dante. La croix rouge fut adoptée par les Chevaliers du temple et par l'ordre de la Jarretière (Croix de Saint-Georges). Nous savons qu'un très grand nombre de sociétés rosicruciennes existaient avant le 17è siècle, Léonard de Vinci en faisait partie. Le curé de Gisors écrivit que Jean de Gisors fonda l'ordre de la Rose Croix en 1188, ceci confirmerait les textes du Prieuré de Sion. Est-ce vrai ? n'y a t-il pas volonté à tromper à détourner, à fourvoyer ceux qui veulent savoir ?.  Mais peut on être véritablement certain de la séparation du Temple et de Sion ? Un lien ne s'est il pas perpétué entre eux ? car Guillaume de Gisors, en 1307, reçut de l'ordre du Temple, la tête d'or Caput LVIIIm, ceci tenterait de prouver qu'il existait des liens directs entre les Chevaliers templiers et l'ordre de Sion. De plus lors du procès des Templiers, Guillaume Pidoye, Guillaume de Gisors et Raynier Bourdon furent priés de fournir tout ce qui avait été confisqué au Temple. Parmi tous ces biens confisqués on retrouva la tête d'or Caput LVIIIm. On peut penser que Guillaume Pidoye était à la solde de Philippe IV le Bel, et hostile à l'ordre du Temple. On soupçonne Guillaume de Gisors d'avoir joué le rôle d'agent double, tout en ayant contribué à la protection de certains templiers.


Dernière Modification   23/12/16

© Histoire de France 1996