La dynastie des
Carolingiens
L'ascension de la famille Carolingienne commence au début du
VIIè siècle, dans l’aristocratie austrasienne avec Pépin de Landen, riche
propriétaire en Ardenne, dans la vallée de la Meuse entre Namur et Liège et en
Brabant, et Arnould, évêque de Metz, dont les terres s’étendent de Metz à
Verdun. Ils s’opposèrent l’un et l’autre à Brunehaut et se rapprochèrent du roi
neustrien Clotaire II en 613. Ils unirent leurs enfants Begga et Ansegisèle, ce
fut aussi l’union de deux fortunes considérables pour leurs descendants. Pépin
fut le maire du palais de
Dagobert, fils de Clotaire II (623-629). Son fils aîné Grimoald succéda à son
père, toujours en Austrasie, aux côtés de Sigebert III, fils de Dagobert.
Grimoald tenta de faire monter son fils sur le trône, à la place de Sigebert
mais il se heurta au légitimisme mérovingien. Le chef du lignage, de ce fait,
fut Pépin II, fils d’Ansegisèle et de Begga, Dit Pépin d’Herstal, sa fortune
terrienne s’accrut encore lors de son mariage avec Plectrude, laquelle possédait
des terres dans la région de Trèves. Il essaya de préserver l’autonomie
austrasienne contre Ébroïn, puis à la mort de celui-ci en 680, il vainc les
Neustriens à Tertry en 687, et de ce fait se fait reconnaître maire du palais
pour l’ensemble du royaume par le roi mérovingien Thierry III. Le roi régnait
nominalement tandis que le chef politique réel était le maire du palais qui
prend le titre de duc ou de prince des Francs. A la mort de Pépin en 714 tout
parut basculer mais le dernier de ses fils vivants, son bâtard, Charles Martel,
réussit à s’imposer et à poursuivre, l’œuvre de son père, mais pour y arriver il
lui fallut sept ans. Cinquante ans de guerres civiles avaient ébranlé l’unité du
royaume franc. Charles martel (721-741) s’efforça de rétablir cette unité. Le
duc des Francs (Charles Martel) remporta à Poitiers en 732, une victoire contre
les arabes qui avaient envahi l’Aquitaine. La reconstitution du royaume
progressait et l’autorité du prince des Francs s’affermissait : le trône demeuré
vacant après la mort de Thierry IV en 727 le prouve. Charles Martel n’osa pas
ceindre la couronne royale, mais dirigea le royaume comme s’il était le sien, en
faveur de ses deux fils légitimes Carloman et Pépin (Pépin II dit le Bref).
L’aîné administra l’Austrasie, l’Alémanie et la Thuringe, le cadet, la Neustrie,
la Bourgogne et la Provence. Les deux frères rétablirent la royauté au profit de
Childéric III en 743, et se consacrèrent à la réforme de l’église (Carloman
surtout). Carloman quitta ses fonctions en 747. Pépin se retrouva seul maître du
royaume et se prépara à son avènement sur le trône royal, pour cela il consulta
la plus haute autorité de son temps : le pape Zacharie (afin de désarmer les
légitimistes mérovingiens) qui lui donna un avis favorable, Pépin put se faire
élire roi des Francs en 751. Le dernier roi mérovingien finit ses jours dans un
monastère. Pépin ayant été sacré par des évêques francs, conféra l’empreinte de
la légitimité à la royauté nouvelle et l’incorpora à l’église.
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Dernière Modification 05/05/18 © Histoire de France 1996
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