La Gaule

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En 1953, lors de fouilles effectuées à Vix sur le mont Lassois, on a découvert un trésor. Dans une tombe de trois mètres sur trois, on a trouvé parmi les pierres écroulées, le corps d'une jeune femme reposant dans un char. Les murs de la sépulture étaient couverts de planches, après y avoir déposé le corps de la défunte, on avait dû recouvrir le tout par un plafond sur lequel on y  ramena de la terre.  La jeune femme était parée de ses plus beaux bijoux. Un collier et deux bracelets de perles d'ambre ornaient le cou et les poignets, un anneau de bronze habillait chaque cheville. Autour du bassin, un torque ou collier gaulois en bronze roulé orné d'une lanière de cuir enroulée en spirale. Mais la pièce maîtresse est le diadème d'or retrouvé sur le crâne de la défunte. Quatre cent quatre-vingt grammes d'or fin à vingt quatre carats. D'où provenait ce diadème et où avait-il été fabriqué ? Après analyse, on en déduit que ce n'était ni en Grèce ni en Étrurie, mais bien plus loin. Ce diadème orné de petits chevaux ailés a fait penser aux analystes, que ceux-ci pouvaient illustrer le cheval de Prjevalski, ou le tarpan que l'on trouve encore de nos jours dans les steppes. On peut penser que ce bijou fut fabriqué en Russie, plus précisément en Scythie ou en Chersonèse, confectionné par des orfèvres des rives du Dniepr et retrouvé sur les bords de la seine, le cheminement de ce bijou est des plus mystérieux. Dans un angle du caveau se trouvait un vase géant. sa hauteur est de 1,m 64 son diamètre le plus grand est de 1,m27 et celui de l'ouverture de 1m. sa contenance est de 1100 litres et son poids de 208,kg600. De nombreuses suppositions ont été faites au sujet des origines de la défunte. A en juger par la richesse de ses bijoux et le faste de ses funérailles, elle était de haut rang. Mais qui était-elle ? Une prêtresse renommée ? Cela se pourrait lorsqu'on sait la place tenue par la femme dans la religion gallo-romaine avec son culte des déesses mères et ses officiants tenant le même rang que les prêtres. Était-elle épouse de roi, de prince, ou princesse régnante ?  Sur ces dernières interprétations, on hésite. Si on se réfère au témoignage de Rome et de César, la royauté en Gaule n'était qu'un phénomène épisodique. Il ne faut cependant pas oublier que la Gaule cinq cents ans avant JC était en plein essor, comme le montre la tombe de Vix. Elle connaissait l'aristocratie et nommait tous les ans un chef unique. Il fallut l'invasion romaine pour détruire tout cela. En Gaule, on vit apparaître l'oligarchie, à Athènes, l'Aréopage et dans la Rome des Tarquins, le Sénat.

La ville de Paris, ou Lutèce n'a laissé que deux monuments gallo-romains, les thermes de Cluny et l'amphithéâtre aussi appelé "arènes de Lutèce". Pour en savoir plus il faudra compter sur les fouilles et l'archéologie. C'est en 1711 que l'on décide de creuser le chœur de la cathédrale Notre Dame de Paris pour y construire un caveau et poser un nouveau dallage. Ces fouilles mirent à jour deux murs ayant sans doute appartenu à la basilique mérovingienne élevée jadis à cet endroit. Dans l'un de ces murs on découvrit neuf pierres représentant les divinités gauloises et romaines, ainsi que la dédicace aux mariniers parisiens, corporation puissante à qui Paris devait son existence. La colline de Montmartre est truffée de bâtiments gallo-romains. Nous n'avons découvert aucun vestige apparent, mais nous possédons des renseignements intéressants. Montmartre sous l'occupation romaine, s'appelait Mons mercurii (la montagne de Mercure). Selon certains, au début du 18è siècle, les restes d'un temple situé au sommet du (Mons mercurii) étaient apparents. Nous ne pouvons pas affirmer que ce bâtiment long de 150 pieds et large de cent, bordé d'un mur d'enceinte, était le temple dédié à Mercure. Au 18è siècle, des fouilles permirent de mettre à jour un bâtiment de construction soignée, possédant un revêtement de marbre. Les pièces étaient chauffées et possédaient une adduction d'eau. On y découvrit des pièces datant de Trajan.        


Dernière Modification   05/05/18

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