La Gaule

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Depuis longtemps on cherchait à retrouver l'amphithéâtre dans lequel les chrétiens de Lyon ont subi le martyre au IIè siècle de notre ère. Parmi ces chrétiens se trouvait Blandine. Le récit de son calvaire, est relaté dans une page célèbre: il se trouve en fin de cet page. Il est compréhensible que la recherche de l'amphithéâtre de Lyon était important. Mais contre toute attente ce sont deux théâtres de la Gaule romaine qui furent découverts. Sur la colline de Fourvière après avoir enlevé 90000 m3 de terre, on mit à jour le grand théâtre possédant 11000 places. A coté de cela se trouvait un temple et un Odéon, ils furent datés de 43 avant JC. Marcus est persuadé que les dieux existent et qu'ils exercent une action sur le monde. Comme l'ensemble des Romains, il pratiquait le culte domestique. Dans le laraire figuraient en effet des divinités choisies par les membres de la famille. Il fut après 161 Grand Pontife et participa à ce titre à la vie religieuse de la cité et de l'Empire : gestion des cultes nouveaux et anciens dont celui des Empereurs et à Faustine. En outre, Marcus croyait aux songes. Il fut curieux des autres religions existantes mais ne comprenait pas les motivations des chrétiens. Au sujet des persécutions contre les chrétiens, il semblerait que sans les désapprouver, Marcus n'ait pas toujours été à l'origine des supplices. Dans le cas de Justin, il laissa faire son ami Rusticus, préfet de la ville. En revanche, dans le cas des sanglants massacres qui eurent lieu à Lyon en 177, Marcus ne demanda que d'épargner ceux qui reniaient leur foi. Il n'accepta pas toutes les accusations formulées contre les chrétiens. Certains évoquent l'idée selon laquelle Marcus aurait encouragé une trêve avec les chrétiens contre leur participation plus active à la vie de la Cité ."Blandine fut liée et suspendue à  un poteau pour être dévorée par les bêtes lancées contre elle; la regarder ainsi attachée, en forme de croix, l'entendre prier à haute voix, donnait aux athlètes un grand courage. Or, pas une des bêtes ne la toucha en ce moment; détachée du poteau, elle fut ramenée dans la prison et réservée pour un autre combat.... Le dernier jour des combats singuliers, on amena de nouveau Blandine avec Ponticus, adolescent d'une quinzaine d'années. Chaque jour on les avait conduits pour qu'ils vissent le supplice des autres, et on les pressait de jurer par les idoles: ils demeurèrent fermes et ne firent aucun cas de ces instances. Aussi la foule devint-elle furieuse contre eux, au point qu'elle n'eut ni pitié due à l'age de l'enfant ni le respect dû au sexe de la femme. On les fit passer par toutes les tortures et ils parcoururent le cycle entier des supplices. Tour à tour, on voulait les contraindre à jurer, mais en vain: Ponticus était, en effet, exhorté par sa sœur, si bien que les gentils eux-mêmes voyaient que c'était elle qui lui donnait courage et fermeté. Après avoir supporté tous les tourments avec constance, il rendit l'âme. Restait la bienheureuse Blandine, la dernière de tous, comme une noble mère qui vient d'exhorter ses enfants et de les envoyer victorieux auprès du roi. Elle parcourt de nouveau elle-même toute la suite de leurs combats st se hâte vers eux, pleine de joie et d'allégresse en ce départ; on l'eût dite appelée à un banquet de noces et non pas jetée aux bêtes. Après les fouets, après les fauves, après le gril, on finit par l'enfermer dans un filet et on la présenta à un taureau. Elle fut assez longtemps projetée par l'animal, mais elle n'éprouvait aucun sentiment de ce qui lui arrivait, à cause de son espérance, de son attachement aux biens de la foi et de sa conversation avec le Christ. Elle fut enfin immolée, elle aussi, et les gentils avouèrent eux-mêmes que jamais, parmi eux, une femme n'avait enduré d'aussi nombreux et d'aussi durs tourments"  


Dernière Modification   23/12/16

© Histoire de France 1996