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L'islam,
au commencement, est une religion de combat et porte la guerre sainte du
djihad
au plus haut des devoirs musulmans. Le coran, lui, fait la distinction
entre les croyants et les athées. Pour eux les chrétiens et les juifs (ou
croyants du livre) croient comme eux en Dieu ou au dieu de la bible. Les
pays soumis à l'islam avaient le choix entre l'adoption du coran et
l'abandon de leur foi, ou garder leur religion. Dans ce dernier cas, ils
devaient payer un impôt spécial. De ce fait ils reconnaissaient la
suprématie de l'islam et la non agression envers eux. A part cela ils
avaient le droit à la dhimma qui leur assurait le respect des personnes, des
biens et du culte. Il faut noter que cet impôt de capitation favorisait
fortement l'abandon des religions chrétiennes et juives au profit de
conversions à l'islam. Il est dans la norme, comme l'ont fait ceux qui ont
rapporté les faits sur les croisades, de présenter l'islam comme une
religion ayant une haine farouche contre les chrétiens qui, nous dit-on
encore, auraient été persécutés par les musulmans. C'est pour ce motif et
pour délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem occupé par les infidèles, que
furent prêché les croisades et que naquirent les templiers et les
hospitaliers, compagnies de chevaliers ou moines soldats. Cette
discrimination, défavorable aux religions non musulmanes, se renforcera
grâce aux conquêtes arabes, qui en quelques années feront de l'islam, le
maître de l'Asie à l'Atlantique. Face aux vexations et injustices de plus en
plus pesantes et surtout aux signes distinctifs que devaient porter les non
musulmans (port d'un vêtement particulier), beaucoup d'entre eux décidèrent
de quitter l'Egypte et la Syrie, pour se réfugier en Grèce où ils purent
rester fidèles à leur foi chrétienne. La première croisade fut prêchée par
Urbain 
II au concile de Clermont en 1095, Pierre l'Ermite, en 1096, sans
attendre l'armée des nobles, fait sa prédication et enrôle une armée de
chevaliers brigands ne pensant qu'au pillage. Cette colonne fut massacrée en
Hongrie. 1096 départ de la croisade des barons. A ce moment alors que la
croisade se met en route, la chrétienté est divisée. D'une part, les
occidentaux connaissant très mal l'islam, partent libérer les Lieux Saints
et les chrétiens aux mains des infidèles, et chasser ces derniers de la
Terre sainte. D'autre part, les Byzantins, plus modérés, connaissant l
'islam.
Malgré l'horreur qu'ils éprouvent pour leur doctrine, la libération des
chrétiens soumis est pour eux dénuée de sens. Enfin les chrétiens qui
vivent parmi les musulmans, Syriens, Arméniens, Coptes, ils se plaignent
certes des vexations, des injustices, mais ils sont résignés, voire
satisfaits de leur condition. Suite à reconquête de Byzance au début du
onzième siècle, on s'est aperçu que Chrétiens, Coptes, Arméniens et Syriens
avaient bien plus soufferts des Byzantins que des Arabes et des Turcs.
