Le procès des
Templiers Le véritable danger Jacques de Molay ,ne le soupçonnait pas. qui aurait pu le soupçonner ? il pensait que tous ces bruits étaient destines à lui " forcer la main " afin de fusionner avec l'ordre de l’hôpital. Il chercha une parade, crut l'avoir trouvée : il demanda une enquête au pape. clément V écrivit à Philippe le Bel : " Attendu que le maître et plusieurs précepteurs du temple, ayant appris la mauvaise opinion que vous avez manifestée sur eux à nous et à quelques princes, nous ont demandé de faire une enquête sur les crimes, qui leur sont faussement attribués, nous avons résolu d'ouvrir, en effet, une information". C'est le 24 août 1307 que clément V écrivait ceci, mais ajoutait-il cette enquête ne présentait aucune urgence. Visiblement clément V cherchait à gagner du temps. On n'en était plus à la cour de France. Retiré dans l'abbaye de Maubuisson, Philippe le Bel consacrait tous ses efforts à la préparation de la grande lutte contre les templiers. En octobre, un dominicain, régent de théologie de l’université de Paris, écrira au roi d’Aragon "avoir assisté depuis 6 mois à des réunions où la question des templiers a été débattue dans le plus rigoureux secret". Il semble bien que le conseil royal ne se soit pas montre unanime. La nomination de Nogaret au sceau allait en quelques instants renverser la tendance. On peut lire dans un des registres du trésor des chartes : "l'an 1307 le 22 septembre, le roi étant au monastère de Maubuisson, les sceaux furent confiés au seigneur Guillaume de Nogaret, chevalier ; on traita, ce jour là, de l'arrestation des templiers". Il y a bien la un rapport de cause à effet. Ce qui montre à quel point le secret pu être gardé, c'est que, le 12 octobre de la même année, à Paris, Jacques de Molay était présent aux obsèques de la comtesse de Valois, à côté du roi. Le lendemain, les templiers de France étaient en prison. Ainsi, tous, au même moment, furent arrêtes. La surprise fut si complète qu'aucune commanderie ne résista. Seuls une douzaine de chevaliers parvinrent à s'enfuir. Guillaume de Nogaret avait lui même procédé à Paris à l'arrestation de Jacques de Molay et de 144 templiers. Voici les principales questions posées, lors de l'interrogatoire Comment les frères ont-ils été reçus au temple ? Les a t-on, après la cérémonie, emmenés derrière l'autel où ailleurs contraints de renier le Christ par trois fois et de cracher sur la croix ? Les a t-on ensuite dévêtus et baisés "en bout de l’échine", sous la ceinture sur le nombril et en la bouche ?Puis invités à pratiquer la sodomie ? Puis ceints, d’une certaine cordelette ayant touché certaine figure diabolique adorée par les anciens et les dignitaires, les chapelains omettent-ils à dessein de sacrer par le corps de notre seigneur (c’est à dire de pratiquer la consécration de l’hostie pendant la messe ce que faisaient les cathares).Une suprême habileté de Nogaret : il avait convaincu le roi de demander à l’inquisition de mener les interrogatoires. L’inquisiteur de France, Guillaume de Paris, confesseur du roi, avait précisé à tous les prieurs dominicains de (recevoir et d’interroger au plus tôt les templiers qui leur seraient amenés.) En Italie, et en Espagne, l’inquisition, fondée pour combattre l’hérésie, était peu à peu devenue l’instrument du pouvoir temporel. Il n’en était pas de même en France.
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Dernière Modification 22/12/16 © Histoire de France 1996
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