Les hommes bleus
Parmi
tous les mystères, il en est un qui fit grand bruit en URSS en 1960. Une
revue s'appuyant sur les relations de l'historien égyptien Manéthon,
d'Hérodote et sur les inscriptions du papyrus de Turin et de la pierre de
Palerme, apportait une contribution précieuse, à la fois à l'énigme de
l'Atlantide et à celle de la venue d'extra-terrestres. Dans le numéro de
décembre 1960, la revue Atlantis(2) sous la signature de l'archéologue Henry
Bac, reprenait l'information Les Russes posaient la question suivante : "
Les Atlantes furent-ils un peuple bleu ? " en rappelant que Platon leur
attribuait une origine autre que celle des hommes terrestres, et un sang
différent. " D'après certaines traditions", révélait le
document, " les Atlantes auraient été les fondateurs de la civilisation
égyptienne. Les chefs les plus anciens des dynasties divines,, douze mille
ans avant notre ère, étaient des Atlantes de race pure. Les Égyptiens,
poursuit Henri Bac, reproduisaient très soigneusement les objets sur leur
fresques et en respectaient les couleurs. Or, de quelles couleurs
peignaient-ils leurs dieux ? Si Osiris était vert (dieu de la végétation
renaissante), Thot était pigmenté, soit de vert, soit de bleu pâle; Ammon et
Shou étaient des dieux bleus. Pourquoi cette couleur fondamentale était-elle
l'apanage des dieux égyptiens ? Une seule réponse nous semble possible : Ces
dieux seraient les descendants d'un peuple à peau bleue, ou considérés comme
tels. Osiris et Thot, venus en Égypte et n'y trouvant pas les
conditions de vie d'un pays de hautes montagnes, mais au contraire une
plaine au climat chaud et ensoleillé, ont vu leur teint modifié par le hâle
qui a fini par leur donner une peau olivâtre (bleu + jaune) représentée par
la couleur verte sur les dessins des premiers Égyptiens. Hypothèse
admissible si l'on considère qu'il existe des peuplades " d'indiens bleus "
sur les hauts plateaux des Andes, dont la pigmentation a pour cause le
manque d'oxygène dans le sang. Les Guanches disparus de l'île de Ténériffe,
aux Canaries, avaient une peau olivâtre. Il est biologiquement possible que
la peau prenne une teinte azur assez vive par incorporation de grains de
mélanine, pigment caractéristique des peaux noirs. Ce phénomène explique la
présence des teintes bleu clair, bleu foncé et violette sur la peau de
certains singes Il existe des " hommes bleus " aux environs de
Goulémine, au sud d'Agadir, et les pictes de l'écosse antique avaient
coutume de se teindre la peau en bleu. Il est curieux, enfin, de citer la
notion bien connue de " sang bleu " que l'on emploie à propos de la
noblesse ancienne. On notera que cette notion, très ancienne, est originaire
de la péninsule ibérique. Habituellement, on la rattache au séjour effectué
en Espagne méridionale par la tribu des Vandales, mais cette explication
n'est pas satisfaisante. Lorsqu'on examine tous ces faits par rapport à la
géographie, on s'aperçoit que dans la plupart des cas l'existence de tribus
à la peau olivâtre ou bleue, naturelle ou teinte artificiellement, est liée
au littoral atlantique. On en vient donc à imaginer que les Atlantes,
constituaient une population au sang bleu. Après la disparition de
l'Atlantide les descendants s'habillaient de bleu lors des fêtes. Platon
révèle que lors des sacrifices nocturnes et des lits de justice des rois
"atlantes" ils revêtaient, pour une raison inconnue des habits bleu azur
foncé.. Henri Bac, analysant cet exposé soviétique, ajoute que l'expression
" sang bleu " est encore employée de nos jours en Amérique du sud dans des
contrées de la côte Pacifique, on dit d'une personne issue de l'union d'un
Indien et d'un Européen qu'elle est de " sang bleu " En Europe, cette
expression désigne des individus prétendus de haute et antique noblesse. En
Russie, en Mongolie, les nobles étaient réputés de sang bleu
(2) Atlantis- Revue d'Archéologie scientifique et traditionnelle,
30, rue de la Marseillaise, Vincennes, n° 204 Dec 1960
Cette page est extraite des oeuvres de Monsieur Robert Charroux.
Tous les textes présents dans cette rubrique sont retranscrits intégralement.
Ils ne souffrent aucun résumé et méritent d'être reproduits dans leur
intégralité. Ce n'est pas du plagiat, mais une reconnaissance et un hommage
envers un auteur courageux, hélas disparu, qui a su braver le scientifiquement
correct. La page source vous indique le moyen d'acquérir ses ouvrages
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