Finlande

Superficie : 337 000 km²
Population : 4 800 000 habitants
Capitale : Helsinki (870 000 habitants)
Langue : finnois
Religion : protestantisme
Régime politique : république
Unité monétaire : le mark finlandais.

    Des îles innombrables, 60 000 lacs, 73 jours de clarté ininterrompue en été, dans la zone septentrionale du pays, et en hiver, l'obscurité complète pendant près de deux mois : pour le touriste, le paysage finlandais ne manque pas de pittoresque ! Mais pour les habitants eux-mêmes, la vie est rude, surtout à la lisière du Grand Nord; aussi la population s'est-elle groupée dans la partie méridionale du pays, où la température reste clémente, même en hiver (-7°C en février, alors qu'elle est en moyenne de -19°C au nord).
    Le pays, qui s'étend sur 337 000 km², est relativement plat dans l'ensemble. La région septentrionale est la seule à être quelque peu élevée, culminant à 1 324 m dans le massif des Scands. Le sol est souvent marécageux, mais la forêt, qui se développe surtout sur les sols secs, couvre plus de 70% des terres.
    La majorité de la population active travaille dans l'agriculture et la sylviculture, bien que la plus grande partie du sol ne soit pas cultivée. L'exploitation agricole touche surtout les céréales, la pomme de terre et la betterave à sucre, et un élevage important (2 millions de bovins) destiné à la production laitière.
    Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, l'industrie finlandaise était orientée vers le bois, les produits dérivés (pâte à papier, emballage et papier journal) et surtout les textiles. Mais cette industrie a été complètement bouleversée par la défaite des pays de l'Axe, auxquels la Finlande s'était alliée. L'U.R.S.S. exigea en effet un lourd tribut de guerre sous forme de produits métallurgiques, et c'est ainsi que tous les efforts furent concentrés sur la production de la fonte et de l'acier.
    Le commerce finlandais, de la même façon, a été tributaire des relations politiques avec l'U.R.S.S.. Alors que ses partenaires économiques étaient principalement en Occident, entre les deux guerres, la Finlande a aujourd'hui des relations commerciales privilégiées avec l'U.R.S.S., tout en étant membre associé de l'A.E.L.E. (Association Européenne de Libre Echange).
    Soleil de minuit sur le lac Inari, situé à l'extrême nord de la Finlande, au-delà du cercle polaire arctique. La clarté, continue pendant plus de deux mois, permet à la végétation d'accomplir son cycle complet, en très peu de temps.
    Toute l'histoire de la Finlande est marquée par la proximité de la Russie. La première infiltration d'importance remonte au XIIe siècle, lorsque les Russes de Novgorod entreprirent d'introduire en Finlande la religion orthodoxe. C'est alors que le pape, pour combattre cette influence, encouragea la Suède à y envoyer ses propres troupes. Cette double pénétration donna lieu à la guerre de Carélie, qui devait se terminer par le partage de la Finlande entre la Suède et la Russie.
    Pendant près de cinq siècles, la Finlande occidentale fit partie intégrante de la Suède. Mais la Russie profita des erreurs commises par Gustave Adolphe et, à partir de 1809, la Finlande passa toute entière sous domination russe par le traité de Hamina.
    Avec l'effondrement du régime tsariste, le pays réussit à reconquérir son indépendance; la république fut proclamée en 1919. Attaquée par l'U.R.S.S. en 1939, contrainte à lui céder une partie de son territoire, elle fut entraînée par l'Allemagne, en 1941, dans sa campagne de Russie, jusqu'en 1944. La défaite entraîna pour la Finlande de très lourdes représailles.
    Cette expérience malheureuse, et une situation très particulière (elle est, avec la Norvège, le seul pays non communiste d'Europe à avoir des frontières communes avec l'U.R.S.S.), l'inclinent désormais à la prudence : en 1948, elle a signé avec l'U.R.S.S. un pacte de collaboration et d'assistance mutuelle.