Gabon
Superficie
: 267 000 km²
Population : 975 000 habitants
Capitale : Libreville
Langue : français
Religion : animisme 49,5%, catholicisme 40%, protestantisme 10%
Régime politique : république présidentielle
Unité monétaire : le franc C.F.A.
En 1960, le Gabon, jusqu'alors colonie française, accédait à
l'indépendance et devenait une république présidentielle. Sa constitution,
largement inspirée de celle de la France, instituait un président, élu pour 7
ans au suffrage universel, à la fois chef de l'Etat et chef du gouvernement.
Situé en Afrique équatoriale, en bordure de l'océan
Atlantique, le Gabon possède une façade maritime, côte plate et sablonneuse qui
s'étend sur 800 km. L'intérieur du pays est occupé par un plateau ondulé de 400
à 700 m d'altitude que dominent le massif de Cristal et les monts Koumouna.
Le fleuve le plus important, l'Ogooué (1 200 km), se jette
dans l'Atlantique par un grand delta; il prend sa source au Congo-Brazzaville et
atteint, près de Lambaréné, une largeur de 1 000 m. Le pays est drainé par de
nombreux autres fleuves qui, pour la plupart, se rattachent au système fluvial
de l'Ogooué.
Traversé par l'équateur, le Gabon a un climat chaud et
humide. S'il n'y a jamais plus de quatre mois secs, les régions situées au sud
de l'équateur connaissent cependant une véritable saison sèche de juin à
octobre. La température, sous l'influence des précipitations et du courant
maritime froid qui longe les côtes du Gabon (courant de Benguela), oscille entre
25°C et 28°C. La forêt équatoriale couvre 75% du territoire, et la savane occupe
les endroits clairsemés de la forêt.
Pour un territoire de 267 000 km², le Gabon compte 975 000
habitants, dont la plus grande partie appartient au groupe ethnique Bantou.
Moins du quart de cette population vit dans les sous-préfectures assurant les
services administratifs et techniques. Les plus importantes de ces petites
villes sont placées au cœur de réseaux de communication qui relient le Gabon aux
pays voisins, le Cameroun et le Congo-Brazzaville : il s'agit de Lambaréné, sur
l'Ogooué,
Oyem
dans le Nord-Est, et de Franceville au Sud-Est.
Principale activité du Gabon,
l'industrie du bois puise dans un patrimoine forestier qui couvre 20 millions
d'hectares.
Deux villes, sur la côte, ont connu un développement plus
important. Libreville (250 000 habitants), la capitale, s'étend au bord de
l'estuaire où fut créé le port; là se situent les quartiers d'affaires, avec les
banques, les agences maritimes, les magasins, etc. Les industries et les dépôts
se sont installés en amont. Port-Gentil, situé sur l'île Mandju, n'était, lors
de l'installation des Européens, qu'un point de relâche pour les navires. Il a
connu un important développement, surtout après 1945, grâce aux découvertes
pétrolières; il est devenu le premier centre industriel, commercial et portuaire
du pays. Ce petit centre compte aujourd'hui 80 000 habitants.
L'agriculture est peu développée et a gardé un caractère
traditionnel et familial. Les superficies cultivées ne couvrent que 0,46% du
territoire. Les principales cultures sont vivrières, (banane, plantain, mil,
maïs, igname et manioc); le riz reste une culture de complément. Les cultures
d'exportation, café et cacao, effectuées surtout sur de petites exploitations,
restent très secondaires. Le palmier à huile pousse le long de l'Ogooué, et dans
la région de Lambaréné, sur des plantations de type industriel.
Une part importante des revenus du pays est fournie par
l'exploitation de la forêt, qui couvre 20 millions d'hectares. La richesse de la
forêt gabonaise est constituée par l'okoumé, bois susceptible d'être "déroulé"
et que l'on utilise pour la fabrication du contreplaqué. Mais ce patrimoine
risque de s'appauvrir rapidement; aussi le gouvernement a-t-il dû prendre des
mesures pour améliorer le peuplement naturel, et établir des plantations
artificielles afin d'assurer la reconstitution de la forêt.
Dans l'une des nombreuses scieries du pays, les troncs
attendent d'être travaillés. La forêt, qui couvre 75% du territoire gabonais,
produit des arbres robustes tels que l'okoumé et l'ozigo, qui atteignent jusqu'à
70 m de haut. L'exploitation du bois reste aux mains d'entreprises étrangères
qui disposent d'importants moyens mécaniques.
Les ressources minières, exploitées surtout par des sociétés
étrangères, ont une place de plus en plus importante dans l'économie gabonaise;
elles représentent actuellement 63% des exportations.
L'or est exploité de façon artisanale par environ 2 500
chercheurs; un établissement public conseille les exploitants et détient le
monopole de la commercialisation. Depuis 1961, le gisement d'uranium de Mounana,
près de Franceville, fournit du minerai à une usine de traitement installée sur
place, et le gisement d'Oklo a 4,6 millions de tonnes de réserve.
Dans les plateaux de Moanda, à 50 km de Franceville, la
COMILOG (Compagnie minière de l'Ogooué) exploite, à ciel ouvert, un gisement de
manganèse. Après avoir été traité et concentré sur place, le minerai est évacué
en direction de Pointe-Noire pour être exporté. Dans le nord-est du pays, on a
découvert deux importants gisements de fer : le plus important à Belinga, à
l'ouest de l'Ivindo, l'autre à Boka-Boka, près de Mekambo. Une société
internationale à capitaux privés (50% américains), la SOMIFER (Société des mines
de fer de Mekambo), a entrepris l'exploitation de ce gisement et a produit 5
millions de tonnes en 1975.
Enfin, le pétrole reste une des grandes richesses du Gabon.
Il est exploité dans le bassin sédimentaire, mais surtout dans la région côtière
et sur la plateforme continentale. La production a atteint 10 600 000 tonnes de
brut en 1978 et plus de 30 millions de m3 de gaz. Une raffinerie,
près de Port-Gentil, traite une partie de cette production.
Mais l'industrie la plus importante reste celle du bois. De
nombreuses scieries et entreprises de déroulage et placage se sont installées au
Gabon. La plus importante, la Société de gestion de la Compagnie française du
Gabon, traite les bois dans une usine importante, qui couvre 600 000 hectares et
emploie 1 500 personnes.
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