Léon X (1475-1521)
Jean de Médicis, né à Florence en 1475, devint pape en
1513 sous le nom de Léon X. Fils de Laurent le Magnifique, il avait reçu
l'éducation humaniste et raffinée d'un prince de la Renaissance, et c'est bien
en tant que tel qu'il occupa le trône pontifical.
Protecteur des arts et des lettres, comme son père Laurent
de Médicis, Léon X ouvre aux érudits la bibliothèque Vaticane et fonde à
Florence, la bibliothèque Laurentienne, dont il confia la construction à
Brunelleschi. L'aménagement intérieur, dont cet escalier, revint à Michel-Ange.
Il poursuivit la politique de son prédécesseur Jules II, mais
hésita, dans le choix d'un allié, entre la France et l'Allemagne. Se rapprochant
d'abord de Louis XII, il se brouilla avec François Ier et se lia
ensuite avec Charles Quint qu'il soutint en Italie.
Mécène fastueux, il encouragea les humanistes tels que Bembo,
Erasme, Sadolet, confia d'importants travaux à Raphaël (Loges du Vatican) et à
Michel-Ange (tombeau des Médicis, façade de San Lorenzo à Florence), et fonda la
bibliothèque Laurentienne à Florence.
Mais sa munificence l'entraîna à dilapider le trésor de Jules
II et l'obligea ensuite à écraser l'Eglise sous les impôts. Pour terminer la
construction de la basilique Saint-Pierre, il accorda des indulgences aux
fidèles qui l'aidaient de leurs dons : il fournit ainsi à Luther la première
occasion de manifester sa réprobation contre l'Eglise de Rome (1517). Le pape,
qui avait d'abord envisagé un compromis, condamna finalement le moine de
Wittenberg.
Ainsi s'ouvrit, sous son pontificat, l'une des crises les
plus graves de la chrétienté, crise dont son ambition, son manque de
discernement dans le choix de ses cardinaux ou de ses conseillers - qu'il
nommait parmi les membres de sa famille- et son incompréhension des problèmes
profonds de l'Eglise étaient, au premier chef, les responsables.
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