Isabelle de France Elle
est la fille du roi de France Philippe IV le Bel, elle est mariée au roi
d'Angleterre Edouard II. Celui ci la délaisse au profit de ses favoris, elle
s'enfuit en France avec son fils. Puis avec l'aide de son amant Mortimer, elle
débarque en Angleterre. Edouard II est mis à mort. Pour venger son père, Edouard
III fit exécuter Mortimer et enferma sa mère
Isabeau
de Bavière (Munich 1371 - Paris 1435) Reine de France (1385 - 1422).
Femme de Charles VI. Inhumée à l’abbaye de Saint-Denis. Élisabeth de Bavière,
dont nous avons francisé le nom en Isabeau, est une des reines les plus décriées
de l'histoire de France : c'est l'infâme Isabeau qui livre le royaume aux
Anglais au "honteux traité de Troyes" où elle n'hésite pas en échange de
compensations financières, à vendre sa fille et à renier son fils, manquant
ainsi à ses devoirs de reine comme à ses devoirs de mère et paraissant affirmer
de plus avoir manqué à ses devoirs de femme. C'est là une légende noire qui,
n'est pas fondée dans les faits. Il ne s'agit pas de faire d'Isabeau une sainte,
ni "un grand homme d'État" mais de se rappeler les problèmes qu'elle eut à
affronter venue toute jeune, "de Bavière" (C'est une Wittelsbach, sa mère est
une Visconti). Parce qu'à l'époque la France recherche des alliances allemandes.
Elle plaît au roi qui l'épouse très rapidement le 13 juillet 1385. Elle lui
donne 12 enfants. Elle semble avoir eu un naturel indolent, un goût prononcé
pour la bonne chère (elle est vite obèse), un souci de thésauriser : cela ne la
préparait pas spécialement à faire face aux catastrophes qui vont l'accabler. Le
prince éclatant qu'elle a épousé devient malade, violent, négligé et dont elle
doit supporter les sautes d'humeur et les alternances de lucidité et de démence.
Charles lui revient pendant les rémissions (7 enfants naissent après 1392 dont
le futur Charles VII en 1403 et le dernier en 1407). Malgré les précautions
qu'on a de lui donner une maîtresse en 1405, qui sait d'ailleurs prendre soin du
malade, Isabeau donne son accord à cet arrangement ce qui scandalise. Mais
est-ce seulement pour se protéger de Charles ou parce qu'elle a une liaison avec
son beau-frère Louis d'Orléans ? On le lui a reproché mais on n'a aucune preuve
qu'elle ait trahi le roi. On peut penser qu'elle a simplement cherché appui,
après la mort de Philippe le Hardi (son protecteur, celui qui avait négocié son
mariage), auprès du premier prince du royaume, après le roi. Mais elle y perd sa
réputation et devient impopulaire. Et il lui faut pourtant gouverner la France
dans des conditions de guerres civile et étrangère atroces. Une ordonnance de
1403 lui confie explicitement la garde du dauphin et la présidence du Conseil
pendant les "absences" du roi où elle est vraiment chargée du gouvernement. Mais
si même, elle a une volonté, elle a bien rarement les moyens, politiques et
financiers, de l'imposer et quand on en arrive aux négociations du traité de
Troyes, c'est le roi d'Angleterre qui est en mesure d'imposer la sienne :
Isabeau n'a plus qu'une apparence de pouvoir. Elle est contrainte d'accepter les
clauses d'un traité qu'elle désapprouve. Mais il faut bien voir qu'aucune de ces
clauses ne proclame son fils "bâtard". Si le traité appelle Charles le
"soi-disant dauphin" et s'il le déchoit de tous ses droits, il n'invoque jamais
qu'une seule raison : le crime de Montereau. C'est l'assassinat de Jean sans
Peur qui rend Charles "inhabile de toute seigneurie" et non une bâtardise dont
personne ne parle à l'époque. Mais le fait extraordinaire d'écarter de la
succession le légitime héritier a fait dire qu'on l'avait traité "comme un
bâtard". Il ne fut pas difficile ensuite de jouer sur les mots et de laisser se
répandre des bruits qui ne pouvaient déplaire aux Anglais. Isabeau n'a pas eu
une attitude glorieuse, certainement, mais elle a fait preuve de lâcheté plus
que d'indignité. Elle n'y gagna vraiment rien et sa vieillesse solitaire à
l'hôtel Saint-Pol fut d'une grande tristesse. Parmi ses douze enfants outre
Charles VII, on relève Charles (1392 - 1398), Louis (1397 - 1415) et Jean (1398
- 1417), successivement dauphins de Viennois ; Isabelle, épouse de Richard II,
roi d'Angleterre puis de Charles, duc d'Orléans (le poète) ; Jeanne, épouse du
duc de Bretagne Jean VI ; Michelle, épouse du duc de Bourgogne Philippe le Bon ;
Catherine, successivement mariée au roi Henri V d'Angleterre et à Owen Tudor.
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