Derniers jours avant le procès de Marie-Antoinette reine de France (page 1) |
Le
9 mars 1793 Toulan reprend les reliques à la Commune qui les avaient confisqué à
Cléry valet de Louis XVI. Le roi les lui avaient confiées afin qu'il les remette
à son épouse. Le 27 mars Robespierre demande le bannissement de tous les
Bourbons excepté Marie-Antoinette qui doit être conduite devant le Tribunal
Révolutionnaire, et de son fils Louis (devenu le roi Louis XVII depuis la mort
de son père sur l'échafaud), lui aussi doit rester détenu en France dans la tour
du Temple. Le 3 juillet à 21h30 six municipaux (Eudes, Gagnant, Armand, Véron,
Cellier et Devèze) font irruption chez la reine pour lui annoncer: "A compter
d'aujourd'hui le fils Capet sera séparé de sa mère et de sa famille, le comité a
pris son arrêté, la Convention l'a ratifié et nous devons en assurer
immédiatement l'exécution." Le 1er août la Convention décide de transférer
Marie-Antoinette du temple à la conciergerie, réservée aux criminels d'état,
c'est l'antichambre pour l'échafaud, afin d'être envoyée devant le tribunal
extraordinaire. Il ne lui reste plus que 76 jours à vivre. On la met dans une
cellule qui suinte l'humidité, où règne une odeur fétide. On a mis à sa
disposition un lit de sangle, une paillasse, un matelas, une couverture trouée
et sale, des draps de toile grise, un fauteuil et une table. On lui permet de
disposer d'une bouteille d'eau pour les dents, un sachet de poudre embaumée, une
boite de pommade en fer-blanc ainsi que de deux robes de deuil (pour lesquelles
il avait fallu deux jours de débats pour être acceptées) ainsi que quelques bas
de soie et de coton noirs. Messieurs Michonis et Rougeville rendent visite à la
reine dans son cachot le 28 août. Rougeville lui propose de s'évader dans la
nuit du 2 au 3 septembre. Il offre à la reine un (ou des œillets) un billet
donnant les instructions pour l'évasion y est glissé. Malheureusement
l'évasion échoue, cette tentative sera appelée "l'affaire des œillets". La
Convention a failli perdre sa victime. Ayant pris connaissance de "l'affaire des
œillets, la Convention décide le 11 septembre de transférer Marie-Antoinette
dans un autre endroit plus retiré. Là elle ne recevra plus personne.
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Dernière Modification 26/04/19 © Histoire de France 1996
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