Delphes
n'est pas protégée, elle n'a aucun rempart, ni murailles. le temple d'Apollon
qui domine la colline sert de sanctuaire à d'immenses richesses : dons,
offrandes, cadeaux venant des contrées de Grèce, d'Asie Mineure, de Sicile et
d'Italie. Le temple et les rues y menant sont pavés d'or, au point que l'armée
gauloise en les apercevant clame sa joie, ce cri, glace de peur
les habitants de la ville. Le lendemain, les habitants de Delphes ont reçu des
renforts, et Brennus a réussi à cacher aux Gaulois que le brillant des statues
était en fait qu'un plaquage d'or. Grisés par tant de richesses les guerriers
gaulois escaladent la colline malgré les rochers, les pierres et les flèches.
Durant le combat, un orage se forme, et déverse sur la ville de Delphes une
averse de grêles et de pluie. Les soldats grecs profitent de la surprise pour se
ruer sur les troupes gauloises, qui, surprises s'enfuient abandonnant tout sur
place. Il faudra à Brennus cinq jours pour rassembler ses troupes et faire en
sens inverse le chemin qu'il vient de parcourir. La neige fait place aux pluies
torrentielles, les accès de la montagne sont obstrués par la neige, Brennus est
grièvement blessé lors d'un attaque des grecs. Les Gaulois dénombrent 26000
morts. La défaite des Gaulois à Delphes incite les Grecs à reprendre les armes.
Brennus ayant compris qu'il risquait l'encerclement, donne l'ordre de
repli. Comprenant que le retour sera insurmontable pour lui, il appelle son
lieutenant, lui remet le commandement et demande du vin. Après s'être enivré il
se suicide d'un coup de poignard au cœur. Les Gaulois résisteront aux grecs qui
ne parviendront pas à leur reprendre les trésors dérobés dans le temple
d'Apollon. Arrivés en Macédoine, les tribus se séparent après avoir partagé leur
butin. Certains guerriers retournent en Gaule, d'autres en Thrace.
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