La bataille de Waterloo (page
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Les Français qui veulent utiliser
leur artillerie lourde attendent que le sol se soit asséché pour attaquer. Cette
énorme erreur donnera à Blücher le temps d'attaquer. En de mauvaises mains, les
troupes françaises seront inefficaces. Ce n'est qu'à 18 heures que Ney parvient
à prendre l'un des deux avant postes de Wellington, mais malgré l'avance
immédiate de l'artillerie, il est trop tard. Grouchy avec entêtement et contre
l'avis de ses généraux, continue son offensive sur les Prussiens, ceci
permettant à Blücher de s'infiltrer, apportant ainsi des renforts aux troupes de
Wellington. L'empereur va commettre la dernière et fatale erreur. Constatant le
manège de l'ennemi, il envoie Lobau et ses troupes pour contrer la manoeuvre.
L'empereur a compris que Grouchy n'arriverait pas à se débarrasser de Blücher,
alors pourquoi ne pas avoir donné l'ordre de replis ? La Haye-Sainte avant poste
de Wellington étant aux mains des Français, il ne reste à Napoléon qu'une
parade: il lance toutes ses troupes contre Wellington pour lui faire abandonner
le plateau Saint-Jean. Il envoie huit bataillons pour soutenir Lobau à l'aile
droite, et avec onze bataillons il va soutenir l'assaut de Ney. Mais alimentées
sans cesse de troupes fraîches les troupes anglaises vont faire reculer la
vieille garde. C'est la panique dans les rangs français, ils fuient en désordre
vers Bruxelles. Napoléon parvient à endiguer la fuite, Soult rassemble les
fuyards et les joints aux troupes de Grouchy encore intactes. Le 21 juin
Napoléon est acclamé à Paris par le peuple, mais Fouché obtient de la chambre
l'abdication de l'empereur. Le règne de Napoléon s'achève le 22, Sainte Hélène
l'attend.