Page 01 Mandat du général de Gaulle
Le
21 décembre 1958, les quatre-vingt mille notables élisent Charles de Gaulle
président de la république. Publication du plan Pinay : dévaluation de 17,5%,
création au 1er janvier 1960 du franc lourd (100FR =1fFR lourd), libération des
échanges, abaissement des droits de douane, 390 milliards d'économie, 300
milliards d'impôts nouveaux, augmentation des salaires et du SMIG. En un an la
réserve de la banque de France passera en 1959 de 380 millions à 1 milliard de
dollars, la balance commerciale est en excédent de 600 millions de dollars. Guy
Mollet et les socialistes n'approuvent pas ses mesures et démissionnent du
gouvernement. Janvier 1959 Charles de Gaulle s'installe à L'Élysée où René Coty
le reçoit. Puis il demande à Michel Debré de former le gouvernement. Il sera
composé de : Couve de Murville (affaires étrangères), Bouloche (éducation),
Jeanneney (industrie), Pinay et Giscard d'Estaing (finances), Berthouin
(intérieur), Malraux (culture), Michelet 'justice), Buron (travaux publics),
Bacon (travail), Sudreau (construction), Soustelle (ministre d'état). Dans le
mois qui suivit la formation du gouvernement, Charles de Gaulle prend ses
distances avec l’OTAN, en faisant savoir qu’en cas de guerre, la flotte basée en
Méditerranée serait sous commandement national. D’autre part, il fait savoir
qu’il souhaite la réunification des deux Allemagnes et reconnaît la frontière
(Oder-Neisse). En mai, premier remaniement ministérielle, les ministres de
l’intérieur et de l’agriculture sont remplacés. Michel Debré réclame une
révision de la constitution, ceci permettrait de régler le problème algérien.
Charles de Gaulle refuse l’installation sur le sol Français de rampes de
lancement de fusées de l’OTAN. Michel Debré estime que pour l’instant on ne peut
envisager la formation d’un état algérien, Charles de Gaulle s’en rendra vite
compte lors d’une tournée d’inspection, aussi offre t-il l’autodétermination à
l’Algérie. Celle ci aurait le choix entre : la sécession totale, ou
l’association à la France. En Algérie Bidault forme le rassemblement pour
l’Algérie française. En France la majorité des partis politiques est favorable
au projet, les Pieds-noirs sont contre et le GPRA hésitant. Fin 1959 le Mali, le
Niger, le Dahomey, Madagascar, la Haute-Volta obtiennent leur indépendance. La
loi Debré sur l’école va rétablir la paix scolaire. En effet, les écoles privées
ont le choix entre l’intégration à l’enseignement public, le contrat
d’association, le contrat simple pour une durée de neuf ans, ou la liberté
totale sans aide de l’état. La majorité des écoles privées choisiront le contrat
simple (contrôle pédagogique et aide financière de l’état). Le 1er janvier 1960
entrée en vigueur du nouveau franc. En désaccord avec Charles de Gaulle sur la
politique militaire de la France, Pinay démissionne, il est remplacé par
Baumgartner gouverneur de la banque de France. En Algérie Massu est relevé de
ses fonctions, suite à une déclaration faite à un journal allemand. Émeutes à
Alger, il y a 22 morts, l’armée ne bouge pas. Charles de Gaulle annonce que s’il
le faut il demandera les pouvoirs spéciaux. Le général Challe et Delouvrier
quittent Alger pour la base de Reghaïa. Les émeutiers comprennent qu’ils sont
abandonnés, et quittent les barricades. Février 1960, les insurgés se rendent,
Lagaillarde, Susini et de Sériny sont arrêtés, épuration dans l’armée et
l’administration, Soustelle démissionne. L’assemblée vote les pouvoirs spéciaux
au président, ceci a pour effet l’allongement de la garde à vue et la création
d’un comité des affaires algériennes. Le gouvernement peut, pendant un an,
légiférer par ordonnances. Le 13 février 1960, à Reggane explosion de la
première bombe atomique française. Avril 1960 Khrouchtchev est en visite en
France, les négociations sur l’Allemagne entre l’URSS et la France échouent. Du
5 au 29 avril, Charles de Gaulle est en visite en Grande-Bretagne, au Canada et
aux USA, le 7 des manifestations paysannes et des grèves éclatent. En mai 1960,
un avion américain est abattu au dessus du territoire de l’URSS, son pilote est
fait prisonnier. Eisenhower président des USA reconnaît que l’Amérique fait de
l’espionnage aérien. Khrouchtchev enrage, mais le président des USA refusant de
faire des excuses quitte la conférence (URSS, USA, Grande-Bretagne et France)
qui s’était ouverte la veille. Mais en fait Khrouchtchev ne demande pas mieux,
car il sait que sur le problème de l’Allemagne, les occidentaux avec Charles de
Gaulle en tête, ne transigeront pas sur l’affaire de l’Allemagne. dans une
conférence de presse, Charles de Gaulle critique la politique de l’URSS et
déplore l’intervention de l’ONU au Congo. Sur l’Algérie Charles de Gaulle
déclare que le tout est de savoir si l’Algérie sera algérienne avec la France ou
en association et que les discussions devront se faire avec toutes les groupes
même le FLN. 25 membres d’un réseau français accusés de soutenir le FLN sont
sévèrement condamnés. Quant au général Salan il quitte Alger pour se réfugier en
Espagne. Le 26 septembre, le GPRA en délégation est reçu à Moscou. Octobre
Charles de Gaulle déclare que l’abandon de l’Algérie provoquerait un effroyable
chaos et que jamais il ne reconnaîtra le GPRA. La loi sur la création d’une
force de " dissuasion " française est votée. En novembre Charles de Gaulle
explique ce que sera " l’Algérie algérienne " elle aura un gouvernement, ses
institutions, ses lois. Il va même jusqu’à prononcer le mot de République
algérienne et annonce un référendum. Retour en haut
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Dernière Modification 19/04/21 © Histoire de France 1996
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