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Accords Particuliers

  -Quand un verbe à plusieurs sujets résumés dans un seul mot comme tout, rien, ce, ect..., c'est avec ce mot qu'il s'accorde.
La haie, les ormes, les clôtures, tout semblait mort, tué par le froid. (G de Maupassant)
  -Quand un verbe a deux sujets singuliers unis par ou ou par ni, il se met au pluriel à moins que l'action ne puisse être attribuée qu'à un seul sujet.
Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie.  (A France)
Le maître attend que le soir qui tombe ou le jour qui blanchit les carreaux lui emporte son mal ou sa vie.  (A Daudet)
  -Quand un verbe a pour sujet un collectif suivi d'un complément, il peut s'accorder, selon le sens, avec le collectif ou avec le complément.
Une armée de servantes, de marmitons se démenaient.  (E Moselly)
Une armée de marmites et de casseroles reposait sur un lit de braise.  (E Moselly)
  -Quand les sujets d'un verbe forment une gradation, c'est avec le dernier que le verbe s'accorde.
Un seul mot, un soupir, un coup d'œil nous trahit.  (Voltaire)
-Quand plusieurs sujets singuliers représentent un seul être ou un seul objet, le verbe reste au singulier
Comme chaque matin, une mince colonne lilas, une tige de lumière, debout, divise l'obscurité de la chambre.  (Colette)
  -Quand le sujet d'un verbe est un adverbe de quantité comme beaucoup, peu, combien, assez, etc..., le verbe se met au pluriel.
Beaucoup en ont parlé, mais peu l'ont connu.  (Voltaire)
  -Quand le sujet comprend la locution le peu de, le verbe est indifféremment singulier ou pluriel.
Le peu de cheveux qui reste grisonne allégrement.  (G Duhamel)
Le peu de matelots qui restaient essayèrent d'implorer la pitié des révoltés.  (Mérimée)

--Une gradation est une figure dans laquelle les mots ou les idées forment une progression ascendante ou descendante
--Les sujets singuliers disposés en gradation ne s'ajoutent pas, ils se fondent dans une seule idée, l'accord se fait avec le dernier sujet.
Crainte, souci, même le plus léger émoi s'évaporait dans un sourire.  (A Gide)
--Par ailleurs, plusieurs sujets singuliers ne formant pas graduation s'ajoutent et veulent le verbe au pluriel.
La pluie, le vent, l'orage chantent à leurs oreilles les enseignements sacrés.  (J Giono)


Dernière Modification   03/01/17

© Histoire de France 1996